Aptitudes et Faiblesses : + Pouvoirs et/ou Points Forts : Actrice de talent + Capacité de modeler son visage et son corps pour prendre l’apparence de quiconque aurait croisé son chemin + Elasticité + Faiblesses : Humaine malgré tout – Troubles de la personnalité – La partie Laura ignore tout de son double et de la réelle portée de ses pouvoirs
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Sujet: Le fantôme de l'Opéra Mar 26 Mai - 18:45
Je me rends bien compte que ce n’est pas prudent du tout. Que je ne devrais pas être là. Je ne devrais être nulle part toute seule en vérité, surtout alors qu’il fait nuit. La ville est devenue bien trop dangereuse pour sortir le soir, elle est devenue trop dangereuse pour une femme seule déjà en journée. Pourtant je suis parvenue jusqu’ici sans trop de difficultés, me fondant dans les ombres avec mon manteau noir trop long, la capuche descendue devant mon visage, réussissant à esquiver les dealeurs et autres toxicos sans même savoir comment exactement. Ça n’a pas été évident et j’ai mis plus de temps que prévu, mais ce n’est pas comme si j’étais attendue quelque part, n’est-ce pas ? Etrangement, certains accès sont encore plus ou moins barricadés. Etrange parce que les établissements du genre ont été dans les premiers à être investis et détruits. Peut-être que l’ombre de la chauve-souris continue vaguement de planer ici allez savoir. Après tout, même si les grands s’amusent justement à détruire tout ce qui pouvait avoir de l’importance pour lui, cela fait 2 ans maintenant, ce n’est pas devenu la base de l’un d’eux, et les autres, ceux qui restent derrière avec les miettes, ont d’autres chats à fouetter je suppose. Et puis, même s’ils jouent aux cowboys pour impressionner, une fois seuls, ce sont des branquignoles. Il y a pas mal de SDF qui squattent pour dormir, mais le bâtiment semble plutôt désert en vérité. Je sais, c’est sans doute qu’une impression et j’ai tout intérêt à rester sur mes gardes.
Jetant des coups d’œil autour de moi, je parviens à monter sur la scène, dont le plancher est devenu noir suite à un incendie – ou à une sorte de feu de camp plutôt – et j’écarte doucement du pied les bouteilles qui le jonchent. Encore une fois, je sais, je ne devrais pas. Être aussi discrète pour finir seule au milieu de la scène, c’est stupide. Lumière ou pas, je suis bien plus visible qu’en longeant les murs. Mais je suis venue ici pour ça, c’était plus fort que moi. Je l’ai déjà fait, en de rares occasions, et je n’arrive pas à m’en empêcher. Ça me manque beaucoup trop, d’être sur les planches, de jouer, d’avoir un public que je puisse faire rire ou effrayer ou attendrir. Je ferme les yeux, parvenant presque à oublier les bruits qui m’entourent, parvenant presque à retrouver les odeurs de la scène et la tension précédent le lever de rideau. Comme à chaque fois, je n’en finirai que plus mal, à pleurer sans pouvoir m’arrêter une fois cachée chez moi. Je reviens malgré tout régulièrement. Et si la dernière fois, du Shakespeare m’avait échappé, c’est tout naturellement que quelques paroles flottent autour de moi, pas vraiment chantées, mais reconnaissables malgré tout… si tant est qu’il puisse rester des personnes ayant déjà vu du théâtre et entendu des comédies musicales…
« Think of me, Think of me fondly, When we've said good-bye ! Remember me, Once in a while, Please, Promise me, you'll try ! »
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Ven 29 Mai - 11:23
La mort cueille tout le monde à un moment ou à un autre. Cathy Fenery ne pensait sûrement pas que ce serait à ce moment-là. Elle était pourtant en passe de récupérer assez à manger pour ses deux enfants et elle. Les gosses n’étaient pas les siens, d’ailleurs. Ceci, je ne l’avais compris que la dernière fois où je l’avais surveillée. C’étaient des gamins des rues, le genre de gosse qui n’a jamais pu compter sur de la famille et qui se sont retrouvés laissés à eux-mêmes avec la Chute. Forcément, il y avait toujours des laissés pour compte, des individus abandonnés à leur sort. Ca arrivait dans toutes les sociétés et jusque dans le monde animal. Cela me dérangeait quand même, mais je n’avais pas le choix. Cathy Fenery était l’une des dernières survivantes de l’effondrement d’un des ponts de Gotham quand la Chute était arrivée. La chute dans les deux sens du terme, la concernant. Mais là où des centaines de personnes étaient mortes ou disparues dans l’incident, Cathy faisait partie d’un trio de survivants miraculeusement épargnés par la catastrophe. J’avais déjà abattu un type dont le véhicule avait plongé dans le vide. Cathy quant à elle, était sur la rampe pour piétons et d’après les histoires que j’avais entendues, s’était retrouvée un temps indéfini suspendu à un câble du pont avant de tomber à l’eau… Et de savoir regagner la rive. Une battante.
Mais c’était un miracle. Tous les câbles ailleurs s’étaient détachés, ou avaient été rompu par le poids du pont ou les bombes guidées d’un F15 survolant la ville en rase-motte. J’avais eu les deux autres survivants du drame.
Ce soir, c’était le tour de Cathy. Je n’aimais pas l’idée que ce soit une bonne personne. Je n’aimais jamais ça. C’était plus facile -bien plus facile- de tuer des salauds. Je savais où elle créchait, il fallait donc que je puisse m’infiltrer dans l’endroit. Heureusement, les masques étaient souvent dépositaires de l’autorité d’un boss. Il me suffit de grimper par l’échelle de secours, de passer par le toit. L’alarme était depuis longtemps retirée et la porte, déjà fracturée plusieurs fois. Je savais qu’elle était dans les loges… Il me fallut plusieurs minutes à me glisser dans les ombres du théâtre endormi et gangréné par la misère pour la retrouver. Et là, je bloquais. Elle n’avait pas la cicatrice sur la joue. Et en faisant manger un des petits, je vis ses mains. Indemnes. Mon sujet était sensé avoir eu les mains gravement écorchées en se raccrochant au câble. Ce n’était pas elle. Fausse information. Je me repliais dans les ténèbres pour vite me tirer d’ici, toutes les potentialités de la situation me venant en tête. Piège ? Erreur ? Fausse identité malheureuse ?
Une voix retient mon attention. Depuis les coulisses, je me tourne vers la scène. Une femme déclame un texte.
Cette femme, je la reconnaissais. Mais d’où ? Je ne savais pas.
Je restais là, porté par l’instant. Rangeait mon masque dans mon sac. Et quand elle eut fini de déclamer son texte, j’applaudissais spontanément dans mes mains gantées de cuir, totalement décoiffé par le fait d’avoir retiré la lanière maintenant mon masque contre mon visage.
L’applaudissement est repris en écho par d’autres pauvres hères créchant à même la salle, même si des « A poil ! » sonores finissent par éclater.
| Je pense que c’était un succès dont vous auriez dû vous passer, madame. | lui dis-je quand elle se rapprochait.
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Lun 15 Juin - 19:49
C’est déraisonnable et dangereux, mais je me sens bien. Vivante. Que ce soit des vers, des pièces de théâtre ou des comédies musicales, il n’y a que dans ces courts instants volés que je me sens presque normale, presque moi-même. Il n’y a que là que je parviens à presque oublier le reste. Et je ne parle pas uniquement de la disparition de la League et de ce qu’est devenue Gotham… Et je ne parle pas de les oublier vraiment, loin de là, plutôt de parvenir à ne plus ressentir cette douleur et cette absente lancinantes. J’ai l’impression de retrouver un bout de moi-même qui m’a été arraché, la seule chose que je peux encore reprendre aujourd’hui d’ailleurs. Et puis, si je ne peux même jouer, à quoi bon ?
Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais. À rien vraisemblablement. À devoir m’esquiver au plus vite, voire à devoir éviter quelques lancers de bouteilles vides ou quelques mains trop insistantes. Mais je ne m’attendais certainement pas à cela. Des applaudissements. Qui sont repris par d’autres et se répercutent dans la salle presque vide. Cela ne dure pas, la vulgarité et les injures reprennent rapidement le dessus, néanmoins, qu’ils soient ou non sincères, c’était agréable. Je me retourne et avise celui qui est à l’origine de ces humbles marques de reconnaissance. Si l’on peut dire. Je le détaille rapidement, fronçant légèrement les sourcils alors que je commence à avancer vers lui. Je n’ai guère le choix de toute manière, à moins de vouloir sauter de la scène dans les fauteuils, et vu les derniers commentaires et les mouvements que j’entends, je préfère m’en éloigner. Mais c’est étrange. Dans un sens, il a l’air encore moins à sa place que moi ici. Sa tenue dénote des habitants du coin, trop… lourde – professionnelle ? – et en trop bon état qui plus est pour que l’on puisse le confondre avec un habitant des tréfonds. Sans parler du fait qu’à première vue, il ne semble ni saoul, ni drogué. Mais les apparences sont souvent trompeuses. Néanmoins, il parle de façon intelligible. Même si ce qu’il dit ne me plaît guère.
« Dont j’aurais dû ? N’auriez-vous pas dû dire dont j’aurais pu ? Car cela peut sembler menaçant ainsi dit, monsieur. Vous auriez pu vous contenter des applaudissements, je m’en serais fort bien satisfaite… » Je m’arrête avant d’être trop proche, et je hausse un sourcil en continuant de le dévisager de manière bien peu discrète. Mais je ne cherche pas à l’être, et c’est lui qui m’a adressé la parole non ? Ce qui est d’autant plus bizarre, les civilités n’ont plus vraiment cours par ici. « Êtes-vous en train de me dire que j’ai trop attiré l’attention sur moi ? » Je regarde autour de nous, notant effectivement quelques mouvements. Qui restent éloignés, sans doute dû à sa présence, mais si c’est ce qu’il voulait dire, je ne lui ferais pas le plaisir de le relever. Je hausse les épaules, continuant de garder cette apparente nonchalance. « Je suis déjà venue et repartie plusieurs fois, vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi. Et puis il est parfois nécessaire de rappeler que tout n’a pas disparu, n’est-ce pas ? » Et l’art n’est-il pas essentiel, primordial, dans toute civilisation ? « La prudence n’est pas toujours la bonne réponse. »
Mais soyons honnête, ce n’est aucunement pour eux que je prends de tels risques, ni même pour l’art en vérité, c’est uniquement pour moi. Et je sais que je peux encore m’évader de ce piège à rat si besoin est… J’esquisse un sourire en le dévisageant. « Jouez-vous le rôle du chevalier blanc ou du grand méchant loup ? »
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mar 23 Juin - 23:01
Je ne disais pas cela méchamment, ou avec des arrières-pensées, mais il était clair que se poser comme ça devant un public de ce genre ce n’était qu’une mauvaise idée de bout en bout. Combien y avait-il d’hommes dans l’assemblée ? Et combien encore capables de distinguer la différence entre le bien et le mal ? Votre serviteur en était capable, lui. Même ici, même dans cette tenue… Je ne l’avais pas oubliée, la différence. Se foutre d’elle c’était encore un autre problème et je n’étais pas assez calé en psychologie pour dire d’où venait mon problème. Sociopathie ? Psychopathie ? Pire ? Autre chose ? On s’en foutait, au fond. Mais elle est tarée, la fille qui s’est mise en avant sur la scène. Au mieux, elle se fera dépouillée de ce qu’elle possède, et finira dans le caniveau avec quelques coups de pied dans le ventre pour faire bonne mesure. Au pire… C’était difficile à dire. Mais pas dur à imaginer.
La jeune femme me détaille du regard. Elle voit forcément la tenue, l’attirail. Elle parle bien, quand elle se rapproche. Une actrice, une vraie. Le genre qui a appris à parler avec intelligence et éloquence… Mais à qui on n’a jamais dit quand il fallait se taire.
| Ce n’était qu’un conseil gratuit, rien de plus. Puisque vous parlez si bien, vous ne sentez pas la pauvreté, l’envie et la concupiscence de cette assemblée ? Ils vont vous dévaster, si vous leur en laissez l’occasion. |
J’acquiesçais donc, et désignais de la tête plusieurs hommes qui parlaient de toute évidence à voix basse d’elle, puisqu’ils la regardaient tout du long de leurs messes voilées. La retenir ici voulait peut être dire guet-apens à la sortie. Je n’étais pas un protecteur. Je ne l’avais jamais été. Je hausse les épaules, quand l’actrice évoque le fait que « tout n’a pas disparu ». Tout quoi ? Rien n’est plus comme avant. Ce n’est pas faire semblant quelques minutes sur des planches de théâtre qui y changera quelque chose.
| C’est vous qui voyez, ce sont vos fesses, pas les miennes… Mais si vous pensez que les gars du coin sont fan de théâtre, ils préfèrent un tout autre genre de spectacle sitôt qu’on leur a retiré le spectre de la morale. |
Sa dernière question me fait sourire. D’un sourire un rien mauvais, sauvage.
| Pourquoi pensez-vous que je suis ici, madame ? |
Certainement pas pour cueillir des cerises, mais elle avait vu mon visage, maintenant que j'avais quitté l'ombre.
| Vous ne vivez pas dans ce théâtre; d(où venez vous? Et pourquoi être venue ici? |
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Ven 3 Juil - 22:02
Pour un peu, je trouverais son attention presque touchante. Peut-être cache-t-elle plus de menaces que d’inquiétudes, peut-être est-il plus mal intentionné que les hommes dans la salle, mais cela pourrait presque passer pour de la préoccupation. Au final, ce n’est sans doute qu’une remarque qu’il se contente sans doute de lancer sans aucune arrière-pensée. Ou pensée même, ce ne serait pas si étonnant vu où nous nous trouvons et au vu de la disparition des gens censés et intelligents. D’un autre côté, il ne colle pas vraiment au décor – tout comme moi. Pas plus lui que sa tenue ne se fond au milieu de celles disparates et élimées des SDF du coin.
Je secoue lentement la tête, un mince sourire venant éclairer mon visage.
« Il n’y a plus guère de conseils gratuits. Ni d’autres choses du même acabit. » Je continue de l’observer, fronçant légèrement les sourcils avant de hausser les épaules. « Me dévaster. Voilà un grand mot bien terrifiant. Quand bien même puis-je sentir tout cela, si tel est le cas, le secret réside dans le fait de ne pas leur en laisser l’occasion, n’est-ce pas ? »
Tout comme lui, j’entends les murmures, et évidemment que la pauvreté et l’avidité sont palpables, presque tangibles. Évidemment que je suis consciente de ce qu’ils attendent, de ce qu’ils veulent, de ce qu’ils feraient. Tout comme je sais que je devrais en être effrayée. Mais ce n’est pas le cas, pas vraiment. Pas grâce à sa présence à lui, il aurait même davantage tendance à m’inquiéter plus qu’eux, mais ce ne sont que des figurants de bas étages, je n’ai rien à craindre d’eux. Parce que tu es bien plus effrayante qu’eux. Je me redresse, relevant le menton pour ancrer mon regard dans le sien.
« J’apprécie et je vous remercie de votre sollicitude, croyez-le. Malgré tout, les "gars du coin" ne sont pas vraiment redoutables. Et en effet, tout ceci ne vous concerne en rien. »
Je cille un peu en voyant son sourire et en l’entendant. Mais pour qui se prend-il ? Les battements de mon cœur s’accélèrent et je n’apprécie pas vraiment tout ce qu’il sous-entend, tant dans ses paroles que dans ses silences. Et si je n’ai rien à faire ici, il y est tout aussi déplacé que moi. Ma présence peut lui sembler stupide et suicidaire, elle y est néanmoins plus évidente que la sienne.
« Peu importe pourquoi vous êtes ici à l'origine, je suppute que ce n'est pas quelque chose que la "morale" approuverait. Je pense que je peux oublier votre venue comme vous pouvez oublier la mienne. »
J'inspire et cligne des yeux, mon regard circulant de nouveau autour de nous, avant de se reposer sur lui, plus amusé.
« La morale n’est qu’une donnée abstraite, une vertu spirituelle dont se pare les sociétés et les bien-pensants. Essayer de classer le bien et le mal, selon des principes érigés par les élites, pour établir des règles et se donner bonne conscience… » Un soupir exagéré m’échappe et je lui souris. « … Est d’un ennui monstre. » J’ai une moue contrite. « Et je me lasse vite. »
Je penche la tête sur le côté et me rapproche de lui.
« Je pense que vous vous ennuyez également et que vous cherchez une échappatoire quelconque à ce qui est devenue une existante morne et sans intérêt. Ou qui a toujours été sans intérêt. Mais je ne peux guère vous en tenir rigueur, la plupart des gens ne font qu'être spectateur de leur propre vie, c'est ce que l'on dit non ? »
Je lui adresse un nouveau sourire.
« J'ai déjà répondu à cette question, ayez au moins l'obligeance de m'écouter. Une partie de moi se sent vivante ici. Il faut bien que je lui fasse plaisir de temps à autre, non ? » Je tourne la tête et lui adresse un clin d'œil. « Et si c'est une façon d'avoir mon adresse mon chou, il va falloir faire mieux que ça. »
Et je me tourne vers les hommes qui nous entourent, pour partir. Je vais être obligée de forcer le passage ?
Jonathan Mills
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Lun 20 Juil - 22:11
Je ne devrais pas rester ici. Pas autant à découvert, à quelques mètres des endroits dans l’ombre ou protégés, qui me permettraient sans doute de réchapper à peu près à n’importe quoi. Surtout pour une inconnue. Quelque chose dans la beauté de la scène m’a interpellé. Je ne peux pas le nier. Mais alors pourquoi rester ? J’en venais à me demander si mon comportement de plus en plus erratique et inconséquent n’allait pas finalement être l’un des symptômes qui me soufflait parfois à l’oreille que ma folie progressait… Impossible de savoir. Je n’étais pas psy. Je n’étais que le tueur au miroir. Rien de plus. Et plutôt moins, d’ailleurs. Car sans ce masque, je n’étais pas grand-chose de toute évidence.
La belle fait de l’esprit. Elle parle bien. Personne de scène. Le genre à aimer le verbe et le spectacle, surtout celui qu’elle donne aux autres. Je tapote mon holster de cuisse et l’arme en fibre de carbone qui se trouve bien rangée dedans, alors qu’elle me parle de couper l’herbe sous le pied des types qui pourraient lui en vouloir après l’avoir vue se mettre en scène.
| Pour cela madame, je semble mieux outillé que vous je le crains. |
Forcément nous attirons l’attention et ce n’est pas le fait de rester ici qui aidera les choses à se tasser, loin de là. Je haussais les épaules quand elle me signifiait et me confirmait qu’en effet, ce qu’elle fichait n’était pas mon problème. Forcément, elle l’avait quand même dit de façon plus élégante. Je ne rebondissais pas, mais j’opinais lentement du chef quand la brune faisait l’esprit de me faire reconnaître un joli retour à l’envoyeur.
| Dans deux heures, j’aurais sans doute oublié jusqu’à votre visage, alors pas de risques là-dessus. |
Ni pour le reste, d’ailleurs. Je serais sans doute ivre mort avec de l’alcool frelâté sitôt repassé dans les Palissades, à l’ouest du fleuve. Ce serait bien plus facile pour évacuer toute cette journée qui rallongeait une existence pourtant largement moribonde, si cela se faisait au milieu d’un alambic maison tournant à plein régime avec des fruits de jardins des banlieues autrefois cossues, et qui continuaient de pousser sous l’acidité des pluies polluées de la ville. Cela dit, sa réaction au mot morale valait son petit pesant de cacahuètes et il était clair qu’elle avait une idée très arrêtée sur la question. J’incline un rien la tête à ses mots.
| Je ne me suis jamais posé la question de l’intérêt de ma vie. Et vue la tenue que je porte et l’endroit où je me trouve, ce serait sans doute malhabile de ma part de me faire le fervent défenseur des mœurs. En vérité, je m’en ventile les gonades avec une babouche de ce que vous fera cette fange si elle en a l’occasion. Mais je trouvais votre inconscience à faire ce que vous avez fait suffisamment rafraîchissante pour vous avertir. C’était naïf. Vous saviez déjà ce que vous risquiez. |
C’était le genre de vieux réflexe de la vie d’avant qui revenait au galop, une certaine dose de civisme, en tout cas de réflexe social. Mais la belle n’en fait qu’à sa tête et l’étau se resserre. Je ne ris plus, et commence à porter la main à mon arme ; je saurais dégainer bien assez rapidement, il n’était pas question de gagner du temps.
| Vous devriez plutôt être contente que je ne connaisse pas votre adresse. Et quelque chose me dit que ces types s’en foutent. Je vous laisse là ? |
Je proposais innocemment, mais en vérité je n’avais aucun intérêt à la tirer de cette situation dans laquelle elle s’était mise toute seule. Et je n’allais pas perdre de plumes pour un tiers…
| Bonne chance ? |
Il y avait quoi à gagner, des rations ? Les contacts d’une autre tarée ?
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Dim 9 Aoû - 16:47
Mon sourcil se hausse et mon regard s’attarde sur l’arme qu’il me désigne. Joli joujou. Son léger mouvement n’a pas attiré que le mien de regard et quelques spectateurs, peu nombreux, s’éloignent d’un pas prudent comme s’il les avait ouvertement menacés. Bien qu’à mon avis il n’ait pas vraiment besoin de faire le moindre geste pour se montrer dangereux.
« Vous devriez prendre garde. Les apparences sont souvent trompeuses. »
Et j’en sais quelque chose.Je suis prudente, quand bien même pense-t-il le contraire. De plus, si j’ai déjà réussi à aller et venir plus d’une fois, il n’y a guère de raison que ce ne soit plus le cas. Avec ou sans arme, je parviens fort bien à me débrouiller quelle que soit la situation. Et cela m’arrange grandement que tout le monde me pense faible et fragile. Je n’en ai que davantage l’occasion de m’amuser. Je me fige et penche la tête sur le côté, le fixant en plissant les yeux.
« Etes-vous en train de dire que je suis banale ? C’est un peu vexant. On ne vous a jamais appris à parler à une femme ? Je suis bien des choses, mais certainement pas de celles que l’on oublie. »
C’est même offensant, non ? Depuis quand peut-on si facilement m’oublier ? Non mais c’est une bonne chose, je suis ravie de pouvoir passer inaperçue et de ne pas attirer l’attention. C’est juste que… Je pensais avoir perdu cette vanité tiens. Comme quoi au final, la superficialité ne disparaît jamais vraiment.
En même temps, tu as toujours eu besoin de plaire. Sinon pourquoi serais-tu devenue actrice ? Et puis soyons honnête, je suis bien trop jolie pour passer inaperçue. Donc non, on ne m’oublie pas aussi facilement.
Je l’observe à nouveau, ne parvenant pas vraiment à le ranger dans une case. Il est trop bavard, trop poli, trop insultant, trop cynique à la fois. Sans doute ne peut-il être aussi facilement classifié, pas plus que je ne peux l’être. Et ces expressions… Mais d’où sort-il de pareilles absurdités ? Je soupire exagérément.
« Vous avez vraiment vécu aussi longtemps sans même vous demander ce que vous désiriez ? Chacun devrait se demander ce qu’il veut faire de sa vie. La marque qu’il veut laisser dans le monde. Sinon quel intérêt à vivre justement ? » Je fais un geste de la main. « Là où vous voyez de l’inconscience, je vois de l’amusement et de la beauté. Mais comme je l’ai déjà dit, j’apprécie votre marque d’attention et j’ai bien pris note de votre avertissement. »
Comme si je risquais quoi que ce soit. Hum. Éviter une balle à cette distance serait compliqué malgré tout, mais je ne pense pas que son geste me soit destiné. A moins qu’il ne me tire dessus pour me jeter en pâture à cette fange pour se sauver plus aisément ? Un sourire en coin étire mes lèvres à cette pensée. Ce serait presque amusant qu’il essaie. Mais il semble encore trop… correct ? Décent ? pour le faire. Les apparences sont trompeuses oui, mais la sienne ne laisse au final que peu de doutes sur sa capacité à survivre ici. Alors peut-être qu’effectivement a-t-il réellement été touché, que dis-je ébloui, par sa prestation.
J’ai un rire alors que je fais un nouveau pas vers lui.
« Je ne doute pas que vous soyez une menace pour ces pauvres hères, mais cessez de me sous-estimer. Sans doute êtes-vous aussi habile avec votre jouet qu’elle l’est avec ses mots, mais je suis également plutôt… douée dans mon genre. »
Non pas que je ressente le moindre besoin de lui prouver quoi que ce soit, à lui ou à quiconque d’ailleurs, mais ils m’agacent. Je tourne la tête vers l’un de ces pauvres cloportes qui tentait de se rapprochait, voulant sans doute m’attraper pendant qu’on papotait tranquillement. Je le fixe en m’approchant et son sourire s’agrandit, avant qu’il ne croise mon regard. Mais même là, il ne se rend pas compte. Comment le pourrait-il ? Mon poing percute son nez dans un craquement sonore, et un coup de pied le fait tomber à terre. Les autres s’écartent un peu, reprenant une distance de sécurité. Non rester à distance ne changera pas grand-chose… Enfin peut-être leurs peu de neurones se disent que ce n’était qu’une illusion d’optique, que j’étais à côté de lui, que ma jambe ne s’est pas allongée pour le frapper. Pourtant, j’entends déjà les murmures, grimaçant et levant les yeux au ciel. Il ne faudra pas longtemps pour qu’ils se remettent en route. Qu’importe. Je reviens vers l’homme et secoue la tête en souriant.
« La chance n’y est pour rien trésor. Voulez-vous rester ici pour vous en assurer ou en profitons-nous pour sortir ? »
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Ven 14 Aoû - 19:55
Les choses se sont rapidement gâtées, alentours. Je suis armé, heureusement. Et entraîné aussi. Mais ça ne suffit jamais quand on est seul face à une foule. Il y a toujours un risque, et se faire submerger n’a jamais rien d’anodin. En général quand la foule et son agressivité prennent la tête des problèmes, c’est qu’il n’y a plus grand-chose à faire pour les en empêcher. Ils peuvent alors laisser libre cours à leur colère, à leur furie collective. On ne peut pas dire que ces gens soient forcément mauvais au départ mais l’effet d’entraînement est toujours très important. Je soutiens son regard quand la belle dit que les apparences sont trompeuses.
| Je veux bien croire que vous cachez bien votre jeu, mais il vous faudrait de sacrés pouvoirs pour vous tirer de ce genre de situation. |
Et pas n’importe quel pouvoir. Le genre à donner dans le sonore et le dégueulasse, dans la guerre la plus totale et l’absence de pitié ou de compassion. Je laisse échapper un sourire et un petit rire quand la jeune femme prend ostensiblement la mouche, se dit vexée et s’en prend un peu à mon éducation. Jusque là rien de grave. Je ne l’étais pas moi, vexé. J’acquiesçais comme si je me contentais simplement d’accéder à un caprice, à quelque chose d’éphémère et de pas franchement engageant.
| Je vous croie sur parole… |
Rien que pour sa prestation déjà… Mais je n’en disais pas plus ; il n’y avait pas un besoin urgent de la flatter ou de faire en sorte de la caresser dans le sens du poil. Dans tous les cas, la jeune femme semblait sûre d’elle. Pleine d’assurance, elle me rappelait outrageusement quelqu’un. Je ne pouvais pas dire que les choses étaient dangereuses pour moi pour l’instant, mais au moins j’avais encore assez de distance pour pouvoir la jauger sans me sentir pressé par le temps ou par l’abolition de la distance. L’étrangère soupire comme si j’étais le dernier des demeurés, et elle me tance sur ce que je souhaite. Elle m’appelle et m’émule à l’idée que je pourrais laisser ma marque dans l’histoire. Difficile à confirmer ou non… Je finis par repartir d’un petit rire quand elle fait sienne mes recommandations… Ou plutôt qu’elle fait semblant.
| A votre avis, qu’est-ce qu’un type fringué comme je le suis va laisser comme empreinte sur le monde ? La mienne se fait avec une trace de semelle pleine de sang. Je laisse volontiers les belles choses pour ceux qui savent et qui peuvent les savourer. Profitez donc de ma largesse… |
J’avais fini cela avec une irrévérence certaine. Pas un irrespect franc et direct, mais quelque chose plein de défi, d’amusement, et surtout de cynisme. Il n’y avait pas grand-chose que je savais faire mieux que ça, car l’armée m’avait appris le respect à mes supérieurs et il n’y avait dès lors plus que l’ironie pour s’en sortir sans se faire coller quelques jours d’arrêts de rigueur.
Je ne sais pas trop ce qu’il se passe mais après son rire et son rapprochement, quelque chose cloche. J’entends le « elle ». Moi mon jouet, mon arme. Et elle avec ses mots. Elle qui ? Je fronçais les sourcils. Je ne savais pas trop comment je pouvais la jouer, avec elle. Et elle enchainait avec un enchaînement de coups rapides, fulgurants, qui avaient jeté un type à terre, du genre à avoir eu les mains un peu baladeuses. Il fallait dire aussi que leur ramener une fille aussi belle et bien propre changeait par trop leurs habitudes.
Et elle sourit, cette tarée.
Moi aussi. C’est elle qui est dans l’urgence, pas moi. Pourtant le cercle se referme autour de nous. Intérieurement, je suis prêt à dégainer.
| Qui ça « elle » ? Vous avez dit qu’elle était douée avec ses mots. |
Oui je fais la conversation, comme s’il ne se passait rien de grave autour de nous.
Laura de Mille
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mar 25 Aoû - 22:48
Évidemment que je sens l’hostilité qui nous entoure, il faudrait être totalement inconscient pour ne pas sentir les regards qui pèsent sur nous, sur moi tout particulièrement. Cette ambiance malsaine qui se répand par vagues, aussi lourde que les soirs d’été qui suivent une canicule. Et il a raison. Seuls ceux ayant assez de forces ou de sacrés pouvoirs pourraient s’en sortir sans dommage. Pourtant, nous continuons d’échanger sur un ton bien trop poli.
« Peut-être avez-vous raison. D’un autre côté, regardez les membres de la Justice League. Puissants, invincibles, terrifiants… Tous disparus. Comme quoi, le pouvoir est grandement surestimé. Peut-être faut-il simplement savoir regarder les choses sous un autre angle, prendre de la hauteur. Une situation inextricable telle que celle-ci… mérite sans doute une évasion rocambolesque. »
Ce qui sera loin d’être facile, mais il semble les effrayer suffisamment pour le moment. Dire que je n’ai pas peur serait un mensonge, mon cœur tambourine bien trop rapidement pour que je puisse le prétendre, mais je me montre suffisamment convaincante je crois pour que cela ne se ressente pas. Et tu n’as pas vraiment peur. C’est amusant ! Son rire l’est moins, comme si ses assertions précédentes ne suffisaient pas. Je me rends bien compte que je ne devrais pas me vexer, surtout pour si peu. C’est aussi ridicule qu’un mojito sans rhum. Mais il est fort désagréable que de se retrouver classifiée parmi les touristes et autres voyageurs fugaces. Mes lèvres se plissent de mécontentement alors que je laisse filer sa remarque
S’il est vexant, il n’en demeure pas moins… fascinant ? C’est lui accorder trop de crédit je pense, mais après tout, il est bien plus distrayant que ceux que je côtoie d’ordinaire. En même temps, la plupart sont aussi intéressants qu’une méduse échouée sur la plage, la comparaison n’est pas vraiment flatteuse. Il a au moins l’avantage de me distraire, et je me fais curieuse. L’apathie et l’indolence des gens concernant leur propre vie et leur avenir m’a toujours laissé perplexe. Je le dévisage, mon sourcil se levant alors qu’il parle. Et il parvient à me tirer un sourire. J’incline la tête, mon regard se teintant d’amusement.
« Monseigneur est trop bon, je saurais faire bon usage de tant de générosité. » Je le détaille de nouveau de bas en haut, avant d’ancrer à nouveau mon regard dans le sien. « Quant à l’héritage et à l’empreinte laissés, je n’ai nullement prétendu qu’ils devaient être vertueux ou irréprochables. Qu’importe qu’ils soient faits de générosité, de rire ou de sang. Il suffit qu’ils soient époustouflants. Un feu d’artifices plutôt qu’un feu de camp. »
Tant que l’on brille. Tant que je m’amuse. J’ai déjà connu mieux, d’autant qu’après avoir été presque insultant, le voilà qui se montre à nouveau suffisant me souhaitant bonne chance. C’est agaçant. Tout comme ces mouches qui nous tournent autour au final, rendant cet espace trop bondé. Et si l'un d'eux s'approche un peu trop, il finit à terre avant d'avoir réellement pu poser les mains sur moi.
Je reste à le dévisager un instant, sans plus me préoccuper de ceux qui nous entourent. Après tout s'il préfère discuter plutôt que prendre l’air, qui suis-je pour refuser ? Je hausse les sourcils à sa question. Vraiment ? C’est ça qui le chiffonne ?
« Vous vous arrêtez à des détails sans importance. » Je fais un mouvement de la main. « Très bien. Vous n’avez jamais été sur le devant de la scène n’et-ce pas ? Quand vous vous retrouvez en pleine saison des festivals, si vous voulez un peu de paix, pour garder les pieds sur terre, il est nécessaire de prendre du recul… L’actrice est douée avec les mots, mais je ne suis pas uniquement elle.» J’ai un mince sourire. « Je suis bien plus que cela. Je sais, j’ai toujours tendance à en faire trop. »
Je souris de plus belle. Cette explication est tellement absurde, comment pourrait-il la prendre au sérieux ? Et pourtant, rien ne saurait être plus proche de la vérité. S’il est si doué que ça, peut-être le sentira-t-il.
« D'autres questions ? »
Jonathan Mills
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mer 2 Sep - 19:46
La situation peut déraper. D’autant qu’il n’est pas facile de calmer une foule qui perd patience et qui attend, avide et impatiente, le premier faux pas qui sera fait en sa compagnie. Je ne suis là pour le divertissement ni pour l’intérêt de personne ; je ne suis qu’un fantôme qui hante l’endroit pour ses obscurs desseins qui ne regardent qui que ce soit d’autre. Je sens bien ce désir honni et pervers qui m’entoure, cette façon qu’elle a de flatter le verbe mais aussi d’exciter les sens par sa posture, son assurance, son impertinence qu’elle ne masque à aucun moment. Dans un monde normal, elle ne saurait être considérée comme la fautive de ce qui n’allait pas manquer de suivre. Mais nous n’étions plus dans un monde normal depuis bien longtemps maintenant. La jeune femme parle d’autre angle, de prise de hauteur, et d’évasion rocambolesque. Je continuais de la fixer sans trop d’émotions, bien convaincu que mon style à moi était bien plus terre à terre, bien plus direct et sanglant.
| J’ai hâte de voir ça. |
Mais je n’y participerais pas, à moins de donner dans le sonore et le dégueulasse. La belle semble vexée en tout cas de mon style et de mes mots, de l’implication de tout ce que je lui dis. Son ironie coule sur moi comme sur de la roche ; elle ne m’émeut guère. En étant soldat, j’ai eu l’habitude d’avaler les couleuvres de ceux qui étaient contre notre action, ou même simplement contre notre vocation. J’avais aussi appris à vivre avec le mépris de certaines personnes, parmi mes concitoyens, responsables ou non de nos missions. Son regard me jauge, me détaille, mais c’est les yeux dans les yeux que je constate à quel point elle me fascine et me dérange à la fois ; j’aurais dû partir depuis longtemps. Mais je ne l’avais pas fait.
La belle continue de parler avec éloquence, et le verbe haut. Elle sait parler. Elle a le cran de tenir bon sa position alors qu’elle est clairement menacée. Je commence à l’être aussi ; obstacle perçu ou craint, on devine à ma dégaine et à ma tenue que je ne suis là que pour de funestes desseins. On se méfie toujours des hommes armés et vêtus de noir, pour le mal qu’ils représentent et le recours à la violence par trop facile pour des mercenaires comme ils sont trop souvent. Qui étais-je pour refuser ce genre de qualificatif ?
| Au moins, c’est pas la modestie qui vous étouffe. C’est utile la confiance en soi. Mais c’est aussi dangereux. |
Car plusieurs types se mettent entre nous et commencent à la presser, et à s’imposer face à moi pour me repousser mais sans me toucher, bien conscient des armes prêtes à sortir sur mes holsters de cuisse. La dernière saillie est pour la belle, toutefois, alors que tout ça n’est pas vraiment mon combat.
| Moi je n’en ai plus, mais je pense que ces messieurs en ont beaucoup en réserve. Bonne chance, l’artiste ! |
Et moi de commencer à m’éloigner à reculons, sans perdre de vue les types qui se font menaçant, main gantée prête à dégainer.
Laura de Mille
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mar 15 Sep - 20:06
Je pourrais m’étonner du nombre de fois où je me suis retrouvée dans ce genre de situations. Celles où l’inquiétude flirte avec l’inconscience, celles où la menace flirte avec le danger. Les situations qui vous font vous demander comment vous avez pu en arriver là, ou ce que vous avez fait pour mériter ça. Mais ce serait hypocrite. Même venant d’elle, c’est quelque peu hypocrite. Elle ne peut se mettre sans cesse dans des positions de vulnérabilités, prendre des décisions inconsidérées – comme celles de revenir encore et toujours ici – sans réfléchir à la suite. Nous ne sommes pas stupides, elle sait bien les dangers auxquels elle s’expose, et qu’elle ne s’en sort pas par magie. Pas vraiment. Soit, il est fortement possible que je la pousse un peu, que je l’encourage à cette prise de risques, sachant pertinemment qu’il me sera plus qu’aisé de la rejeter à l’arrière-plan. Mais quand elle le veut vraiment, elle évite. Toutefois, la conjoncture actuelle ne joue pas vraiment en sa faveur, et la pauvre petite perd si facilement pied. C’est triste de la voir se raccrocher ainsi à ses rêves et à l’illusion que tout rentrera dans l’ordre un jour. Il y a quelque chose de terriblement déchirant à la voir se débattre et dans sa volonté de tenir debout. Je vous assure, j’ai de la peine pour elle !… Bon, d’accord, j’exagère. Mais ! Elle est utile. Je sais faire semblant, je suis aussi bonne comédienne qu’elle, mais elle a ce petit quelque chose de pur et d’innocent qui est difficilement reproduisible. Et certains le sentent, certains… héros dirons-nous veulent la protéger, la préserver. Dans certaines situations, il est heureux qu’elle soit toujours présente.
Pas actuellement, il est vrai. Il faut dire qu’elle reste rarement après ses petites apparitions ici en temps normal. Ils sont certes nombreux, mais la moitié tient à peine debout et l’autre moitié réfléchit avec ce qui pend entre leurs jambes. Lamentable, c’est le mot. Pas de quoi vraiment s’amuser en vérité. S’il n’était là. Mais il l’a intrigué presque autant qu’il m’intrigue. Et puis, je ne vais pas me plaindre, grâce à lui, je commence tout juste à m’amuser.
Je lui offre un immense sourire, sans prêter aucune attention aux autres hommes qui nous entourent et qui commencent pourtant à vouloir l’éloigner.
« Non. Ce qui est dangereux, c’est de ne pas connaître ses forces et ses faiblesses. Ce qui est dangereux, c’est uniquement de se conformer à ce que le monde attend de vous. »
Je laisse filer un soupir alors qu’il s’éloigne et mon regard se reporte sur les autres. J’ai une grimace en me rendant compte qu’ils sont bien trop proches et que certains ont déjà les mains baladeuses, sur eux comme sur moi. Beurk. Ça doit avoir des puces ces bestioles-là non ? Je vais être obligée de brûler ces vêtements maintenant… Mon coude se lève et percute le nez de celui à ma gauche, ce qui m’arrache un sourire, mais certains s’enhardissent et me saisissent. Au milieu des rires gras et des remarques aussi répugnantes que banales, j’élève la voix pour qu’il m’entende malgré tout. Ce n’est pas parce que je ne le vois plus qu’il est déjà parti, ils sont encore trop calmes derrière pour cela je trouve.
« Je vous aurais pensé plus chevaleresque malgré tout, ce n’est quand même pas très glorieux de laisser une pauvre femme face à cette horde. »
Tout en parlant, mes bras bloqués s’affinent, s’allongent, font prisonniers à leur tour ces abrutis. Et si l’un d’eux me fait tomber, plusieurs s’écroulent avec moi. Mais le fautif n’a pas vraiment l’occasion de s’y intéresser, une de mes jambes venant l’entourer avec plus de force qu’il ne l’aurait souhaité. Son poing me frappe avant que je ne puisse l’empêcher, m’arrachant un grondement de mécontentement et de douleur. Ceux que j’ai saisi essaient de s’échapper, mais qu’importe. Je les relâche et mon bras va entourer celui qui me surplombe, j’aimerais autant éviter de prendre d’autres coups. « Ça, ce n’était pas très galant. » Un cri m’échappe et je tourne la tête pour voir un de hommes avec un couteau. Planté dans mon autre bras. Nos regards se croisent et je secoue lentement la tête. Ça non plus, ça ne l’était pas, galant.
L’un des avantages à avoir un corps tel que le mien, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour devenir dangereuse. Mortelle. Ma prise se resserre, et je finis par repousser celui dont le poids me maintenait à terre. Je me relève, grognant et passant la langue sur mes lèvres couvertes de sang. Il m’a fait mal ! Perforation ou cage thoracique broyée, je ne sais pas trop ce qui a pu le tuer. Mais celui qui m’a poignardé lui finira étouffé. C’est long, douloureux et plutôt moche comme mort. Je souris en me rapprochant de lui, mon bras retrouvant presque sa forme normale, si ce n’était la partie encore enroulée autour de son cou. J’attrape ses bras pour l’empêcher de me griffer davantage, le fixant alors que ses yeux se voilent. C’est toujours décevant. Il n’est pas mort, je le sais, j’ai déjà essayé, il faut rester beaucoup plus longtemps. C’est ennuyeux à mourir. Ahah…
« D’autres volontaires ? »
Étonnement, il semblerait que les autres soient momentanément calmés. J’entends les murmures, la colère et la peur se mêlant à la convoitise.
« Peut-être que si vous parvenez à toucher le rand méchant loup. Je vous laisserais jouer. » Je souris de plus belle en le regardant. Et certains pigent. Certains regards se détournent de moi et se posent sur lui, aussi hésitants et apeurés qu’envieux et affamés. « Autant que vous voudrez. C’est promis. » Est-ce de ma faute si certains sont teeellement stupides qu’ils y croient ?
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mer 16 Sep - 23:22
Pas de quartier, pas de pitié. Je peux me perdre en route, et ça m’arrive de plus en plus souvent depuis que la folie me frappe. Je peux me perdre dans la contemplation de quelque chose que j’ai perdu il y a longtemps, datant de l’époque où j’avais encore mes femmes et mes filles. Mais je ne pouvais pas dire pour autant que je m’étais ramolli. Cette fille m’avait intrigué par toute son étrangeté et sa bizarrerie, mais il n’en fallait pas moins qu’en cas de problème je commence à défourailler comme un furieux. J’avais décidé d’ailleurs que la plaisanterie avait assez duré. Que je ne devais certainement pas m’attarder ici, vu comment les choses risquaient de dégénérer et d’être pris dans quelque chose qui ne me concernait pas un seul instant. La dame s’était foutue toute seule dans cette merde, à amuser une galerie de requins. Maintenant elle ne pouvait plus qu’assumer, et c’était bien fait pour sa gueule.
Ce que je voulais éviter, c’était de me retrouver piégé moi-même par ses conneries et par ma foutue curiosité. Un vrai béat vous dis-je ; j’aurais simplement dû apprécier le spectacle et me tirer sans demander mon reste. Peut-être avais-je reconnu la folie, si nous étions l’un et l’autre aussi taré qu’il le semblait ce n’était peut être pas pour rien… Mais je devais passer outre. Le danger était partout désormais, et il n’était certainement pas question de perdre des plumes dans une affaire qui ne me regardait pas. La jeune femme me répond toujours avec son mordant, qui semble naturel chez elle…
Moi, un conformiste ?
Je laisse ce qui ressemble à une insulte dans sa bouche glisser littéralement sur moi. Très concrètement, je le suis sans aucun doute. J’ai toujours fait ce qu’on attendait de moi… Je suis entré à l’armée par esprit d’aventure, et j’ai toujours suivi les ordres, tant et si bien que le plus souvent je les avais même anticipés… Mais non. Je n’en étais pas vraiment un. J’avais pété un boulon après la mort des filles et il fallait bien avouer que là, j’avais tout fait à ma tête. Toujours de façon bien propre, bien ordonnée. J’aimais le travail bien fait, depuis toujours. Il n’y avait rien à gagner de durable dans le désordre. J’en étais persuadé depuis longtemps. Un type s’approche et elle lui éclate le blase avec son coude, et l’entend élever la voix.
Je ricane en levant une main dans mon dos, en guise de dernier salut pour dominer la foule de ma main gantée de noir, et tourne les talons.
| Je ne suis pas un chevalier, moi. Je suis un écorcheur. |
Du nom des bandes qui jadis écumaient la vieille Europe, le genre de reîtres que les américains aimaient romancer aujourd’hui dans leurs séries, ou réincarner dans leurs boîtes de sociétés privés. Dans tous les cas, je me tire de là. Derrière moi j’entends des cris, j’entends des chocs. J’entends des hurlements qui ressemblent à de la peur, et ils ne sont pas féminins. Ca se renforce. Alors, je me méfie. Et pas qu’un peu. Je sens encore l’horreur, qui irrigue tout mon système nerveux et me gonfle le cœur. La haine. La rage. L’alarme sonne dans tous les compartiments de mon cœur, de mon esprit. L’expérience me souffle de me barrer, que ce qu’il se passe n’est pas naturel, pas même un peu.
Je me retourne. Ca c’est mon instinct. Et c’est une connerie. Je le sais, je le sens. Mon sang bat à mes tempes, et pulse à mesure que le palpitant le pompe pour répondre aux besoins d’un corps qui va peut être devoir se défendre dans l’instant.
Le cercle se détache de la jeune femme et des regards se tournent vers moi, à peut être quoi, cinq mètres ?
J’entends sa voix, pourtant. Sa belle voix suave, le genre à vous flanquer la gaule ou des frissons en faisant la voix off d’un film au fond malsain, et à la forme qui l’est sans doute tout autant. Je serre les dents, et jette un regard plein de hargne.
| Putain de sal … |
L’un d’entre eux bondit. Je dégaine avec l’expérience d’une vie de mort avec moi et lui en colle deux dans la poitrine ; les détonations claquent dans l’espace clos et vrillent nos sens, lui trouant la peau de gros cercles sombres et il en prend une troisième dans le cou. Deux autres. Puis tous les autres, en tout cas trop pour que je puisse compter. Je tire aussi rapidement et précisément que possible, j’enchaîne les cibles sans pitié. Mais s’il me faut quatre secondes pour en faire s’écrouler à peu près autant, le reste me rentre dedans et me vrille de coups. Un poing est esquivé, mouvement vers le bas et je me redresse d’un bond pour éclater le menton, les dents et la mâchoire du type. Je prend un coup en plein dans la pommette, un autre sur la jambe opposée. Puis encore un, plein pif, et je pisse le sang. Un autre dans l’abdomen. Je ceinture le cou d’un type par l’arrière et l’étrangle par le bas, même s’il cogne le gilet tactique à multiples reprises, et je taille un deuxième sourire, rouge sang, à un autre type en me dégageant au couteau. Mais celui que je tiens par le cou et la nuque tombe, manquant d’air, et ne l’ayant que mal anticipé je tombe aussi. Des pieds me percutent la poitrine, le visage, me rouent de coups.
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Dim 4 Oct - 23:01
Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. Cette citation, vieille de 300 ans, employée et réemployée pour tout et n’importe quoi, n’est pas entièrement fausse. Mais d’un autre côté, déjà faut-il des gens de bien, ce qui n’est plus vraiment monnaie courante, si tant est que cela ait été le cas un jour. De plus, cela implique que cesdits gens de bien peuvent être plus efficaces que les monstres qui se cachent dans l’ombre. Ce qui n’est pas entièrement vrai. Le mal se répand comme une traînée de poudre, laissant dans son sillage, la peur, la douleur et le désespoir. Comment s’étonner alors que les survivants ne se tournent à leur tour vers l’unique issue qu’il semble leur rester ? Faire souffrir les autres peut atténuer sa propre souffrance, ramener les autres à son niveau est plus simple que de se hisser au leur. Et puis, la plupart des gens aiment se repaître de l’horreur chez autrui, même si aucun ne finirait par l’admettre.
Il n’était pas si mauvais ce psychologue-là. Il se trompait sur Laura, un peu, mais comment aurait-il pu deviner la réalité ? Bon, il avait quand même mentionné un possible trouble de la personnalité. Peut-être est-il encore en vie. Mais il se trompait sur le reste. La folie est contagieuse. La terreur s’est répandue à Gotham et ailleurs, les principes et les lois ont disparues, laissant libre cours aux névroses et démences de chacun. Les Boss font leur propre justice, sinon on se retrouverait rapidement avec un remake d’American Nightmare sur le dos. Ça pourrait être amusant je suis bien d’accord, mais non, ce serait épuisant et puis quel intérêt ?
De toute manière, la situation est déjà bien incontrôlable et dangereuse sans cela. La foule qui m’entoure le prouve bien assez. Mais en ce qui concerne la folie et les atrocités, je crains qu’ils ne fassent guère le poids. Je le suis des yeux, un sourire venant ourler mes lèvres. Écorcheur hein ? S’il veut jouer, qui suis-je pour refuser ? Alors je me prends au jeu, un peu forcée certes, et ils n’en restent pas moins dangereux, tous ces pauvres types qui espèrent glaner quelques secondes de jouissance en détruisant une faible femme. Malheureusement pour eux, je ne suis pas une faible femme.
Et je remercie vaguement les tarées comme Harley Quinn, et les monstres comme Poison Ivy, qui effraient et détruisent assez pour que le commun des mortels craignent les gens qui peuvent leur ressembler. Certes, le fait que l’un des leurs roule à leurs pieds doit fortement aider à ce soudain respect. Je continue sur ma lancée, faisant totalement fi de la douleur qui ne manquera pas de lui arracher des larmes, et le second responsable s’écroule. Je les regarde tour à tour, mon sourire se faisant plus taquin, et j’ai un léger geste dédaigneux. Avant de le désigner, lui.
Je croise son regard rempli de rage, lui offrant un clin d’œil complice, durant une seconde avant d’éclater de rire en voyant les premiers bondir. Et tels de bons petits moutons, la plupart suivent. J’entends les coups de feu, qui résonnent dans cette pièce faite pour porter le son, je vois les corps tomber, être remplacés, se chevaucher. Je laisse filer un cri alors que l’un des derniers restants n’a rien trouvé de plus intelligent que de vouloir en profiter pour me plaquer de nouveau au sol. Ce n’est pas totalement stupide, sans doute pensait-il que, distraite, me faisant face à terre, je me retrouverai sans défense. Et je sens sa main se faufiler avec avidité entre nous. L’exorciste vous connaissez ? La gamine qui grimpe au mur et sa tête qui tourne à 180 degrés ? « Ta mère suce des bites en enfer ! » ? Terriblement vulgaire j’en conviens, mais ça fait son petit effet. Ses yeux s’écarquillent et il s’écarte comme s’il venait de voir un fantôme. Je me relève, la tête toujours tournée vers lui, et je m’époussette avant que mon corps et ma tête ne reprennent un angle commun. À côté, les coups se multiplient et pleuvent, et il est à priori en mauvaise posture. Décevant. D’un autre côté, ils sont fort nombreux… Et ceux qui m’entouraient ont sans doute jugés que ça n’en valait pas la peine.
Je soupire exagérément alors que je regarde l’autre toujours à terre, toujours figé. Déplorable. Mon bras s’étire de nouveau, vers le haut cette fois, alors qu’il est encore secoué de soubresauts, le morceau de métal planté près du cœur. J’attrape la passerelle, m’y hissant sans difficulté malgré sa stabilité douteuse. Je m’essuie les mains sur mon pantalon, avançant vers la rixe située en contrebas. J’ai une moue en le voyant à terre. Ils vont finir par le tuer. Les regarder faire pourrait sembler amusant, mais il n’en est rien. Une telle sauvagerie n’excite que les brutes du stade. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Ce n’est intéressant que si j’y participe. J’attrape l’une des perches encore reliés à un des gros projecteurs, la faisant se balancer juste assez avant de la lâcher. Durant une seconde, j’ai une grimace en songeant qu’elle l’a écrasé lui aussi, mais non, elle en a écarté et blessésplusieurs hommes, en a effrayé d’autres. Je leur fais un signe de la main en gloussant et je tente de capter son regard. « Besoin d’aide écorcheur ? » Sans vraiment attendre de réponse de sa part, alors que les autres ne se privent pas pour reprendre leurs insultes, je lui tends mes bras pour le remonter. S’il ne les saisit pas, tant pis pour lui. Je suis attentionnée et généreuse, mais je ne vais pas attendre de voir si les autres parviennent à monter ou non.
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Ven 30 Oct - 18:39
La scène est d’une violence rare, mais je ne peux pas dire que j’y suis en pleine lumière et en grâce ; l’affaire tourne à un violent pugilat qui ne peut pas voir un camp se faire facilement identifier comme le vainqueur. Selon toute vraisemblance, il n’y en aura aucun, car tout le monde finira blessé, ou pire encore. Dans ce genre de petit jeu, je ne fais aucune concession, pour la simple et bonne raison que le premier à montrer de la pitié ou de l’hésitation finit très vite par se faire planter par les autres. Être un ancien Navy Seal ne fait pas de vous un enfant de cœur. Être un fils de pute entérine cet état de fait. Dans tous les cas, les choses se complexifient vitesse grand V à mesure que je laisse des types sur le carreau. Mes mains gantées sont néanmoins couvertes d’un liquide qui ne me fait ni chaud ni froid mais que mon nez identifie aussitôt comme de la tripe et du sang. Les viscères, ça a toujours tendance à vouloir se faire la malle et il est clair que donner une petite pichenette à ces organes n’est que trop suffisant pour leur donner envie d’éclabousser le sol. Eventrer un type au couteau de combat ce n’est ni simple ni compliqué ; tout dépend de l’angle de la lame, de la détermination du type qui poignarde et de l’aptitude de la victime à se défendre vite. Là c’est loupé, alors feu le propriétaire des lieux n’a plus qu’à se retourner dans sa tombe en voyant comment on vient de ruiner ses sols.
Qu’il aille se faire foutre.
Là je prends cher. C’est immanquable, même quand on est un tueur qui a deux décennies d’expérience, qu’on est déterminé et prêt à tout. Au bout d’un moment, on n’a que deux mains et deux pieds, et impossible de frapper avec les quatre en même temps. N’est pas Chuck Norris qui peut. Alors il arrive ce qui survient toujours quand la quantité prime sur la qualité ; on se fait submerger. Les coups s’abattent mais mon corps se protège tant bien que mal ; bras repliés, jambes également, on ne laisse aucune prise au ventre et au bas ventre, on ne les laisse pas massacrer le nez ou la bouche à coup de tatane…
C’est très important de ne pas s’étouffer dans son propre sang avant la fin, si on veut avoir une chance de punir les connards.
Tout ça à cause de l’autre connasse, quand même, je jouais de malchance. Ca m’apprendra encore une fois à ne pas me tirer quand j’en ai l’occasion… Maintenant je suis forcé d’assumer à la dure, et ça se fait à plein tarif en plein sur le coin de la gueule.
Un grand boom sonore, accompagné de bris de verre, et voilà que j’ai de l’espace autour de moi. Quand je relève la tête, j’ai un œil poché et du sang qui coule depuis mon pif et mes lèvres déchiquetées sur le menton, mais ça va à peu près. Ni une ni deux, je ne cherche pas à comprendre, je me hisse sur les mains féminines qui me sont tendues et je me sens remonter, non sans ruer et envoyer mes rangers dans une tronche et dans un diaphragme avant ça. Alors que l’instinct laisse place à la raison, je reprends mes esprits et relève les yeux. C’est elle. A trois mètres de haut. Avec des bouts de viande partout en dessous d’elle. Et des bras qui font trois mètres de long. Je maugrée dans ma barbe ensanglantée, encore une putain de mutante, bordel…
Mais je remonte, parce que je veux vivre, et me laisse finalement retomber sur la traverse de métal sur laquelle elle se trouve.
| Tu peux crever pour un merci, ces connards sont venus sur ma pomme par ma faute. A force de leur faire miroiter ton boule, c’est moi qui raque. |
J’ai la migraine de m’être fait passer à tabac, mais ça va bien, finalement. Alors je me relève en titubant à demi ; mon corps est largement douloureux, mais fonctionnel.
| Tu connais l’endroit, tu sais comment sortir ? |
Je tire mon arme de poing pour coller une bastos à un type qui essaie de nous jeter des trucs en bas.
| On se dépêche la minette, pas sûr que tes grosses paluches nous permettent bien longtemps de nous en tirer à si bon compte ! |
Laura de Mille
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mar 17 Nov - 22:35
Tant de violence pour mettre à terre un seul homme… Non, c’est encore plus misérable. Toute cette violence dans l’espoir de pouvoir mettre la main sur moi. C’est d’un ridicule. Je me demande s’ils y croient, à cette pseudo-excuse, ou s’ils sont conscients que ce déchaînement de violence n’a aucun sens. Mais il ne leur reste rien en dehors de cela, et comme dit, souffrir et faire souffrir les autres est parfois l’un des seuls moyens de se sentir encore vivants. La scène est presque captivante, comme toutes celles où il est question de vie ou de mort. Mais le combat est malgré tout trop déséquilibré pour durer et pour être réellement passionnant. Pas de suspens, trop de bestialité. Rien n’a y gagner au final. Peu d’intérêt.
Je laisse filer un soupir, avant de me décider à l’aider. Parce qu’il faut bien l’avouer, il sait se défendre. Marines ? Forces Spéciales ? Ou mercenaire, peu importe dans le fond, il est intéressant. Je ne vais pas le laisser mourir, ce serait du gâchis. Je laisse filer un rire en voyant le regard de ceux qui ne se sont pas fait éjecter par le projecteur. Franchement, c’était amusant, ils pourraient le reconnaître ! Ils n’ont pas l’air très enclin à en rire malgré tout, prouvant un manque flagrant d’autodérision. De toute façon, ils ne m’intéressent aucunement. Le seul qui m’intrigue assez vient d’attraper mes mains sans une hésitation. Grognant alors qu’il gesticule pour se débarrasser des gêneurs, et me contenant de le fixer en silence quand il marmonne, sans doute quelques douceurs à mon égard, je parviens à le monter jusqu’à moi sans réel problème. Je sais, je suis plus forte qu’il n’y paraît, parce qu’il est sacrément lourd.
Je hausse un sourcil et me relève en époussetant mes vêtements.
« Ça n’aurait pas été le cas si vous ne m’aviez pas abandonné seule au milieu de ces rustres. Qui plus est, j’aurais pu vous laisser en bas. La moindre des choses serait donc d’être un minimum reconnaissant. »
Franchement, à quoi bon aider son prochain si rien de positif n’en ressort ? Il pourrait faire un effort ! Je l’observe, penchant la tête sur le côté tel un animal quand il se relève, essayant de juger de son état. De sa colère à mon égard, et de sa capacité à être utile. Vu ses blessures, il ne risque guère d’être un danger pour moi dans l’immédiat. Je lui offre un sourire, m’inclinant légèrement à sa question.
« Je connais l’endroit effectivement. » Mon regard se tourne vers celui qu’il vient d’abattre, fronçant les sourcils à ses remarques. « Appelez-moi comme ça encore une fois, et mes paluches, qui sont bien loin d’être grosses, vous repousseront néanmoins par-dessus la balustrade. » Mais il n’a pas tort. Je désigne la passerelle derrière moi. « Par là. »
Je lui tourne le dos et me dirige vers la sortie, prenant les passerelles et passages méconnus sans vérifier qu’il me suive aisément ou non. Non mais ! Je lui sauve la vie et il me traite de la sorte ? Oui, il a été un peu malmené. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même après tout. Il n’aurait pas été là, elle serait repartie de suite et n’aurait pas eu à faire aux autres, pas plus que lui. Non ? Bien sûr que j’ai raison. J’ai eu pitié de lui et même pas un petit mot aimable de sa part ! Avouez que ce n’est pas très gentil. Les hommes… Une fois à l’air libre, je resserre mon manteau autour de moi, et lui jette un coup d’oeil, accompagné d’un sourire un poil narquois.
« Toujours pas de mots doux je suppose ? Je suis déçue. Mais comme je suis une parfaite héroïne, je peux vous raccompagner pour être sûre que vous arriviez à bon port ! » Je me rapproche et lui attrape le bras, toujours tout sourire. « Vous êtes impressionnant, sisi vraiment, mais vous n’êtes pas au mieux de votre forme… Je ne pourrais pas toujours vous sauver, il vaudrait donc mieux partir si nous ne voulons pas finir sur ce trottoir. »
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Mar 15 Déc - 14:56
J’étais en vrac. Je pouvais tourner ça comme je voulais, ces enculés venaient de me démonter la gueule. Je ne tenais pas grâce à mon endurance qui se voudrait légendaire, mais plutôt à cause du refus obstiné de laisser ces péquenauds glaner quoi que ce soit sur moi. Je n’étais pas du genre à laisser une forme d’ascendant, quelle qu’elle soit, à mes adversaires. Encore moins quand je les méprisais, comme c’était le cas aujourd’hui de ces moutons, tout juste bons à se rebiffer en groupe et autrement, de faire le dos rond quand il y avait plus grosse bête dans l’enclos. Je les méprisais, tous, car ils ne prenaient de vies sans autre raison qu’une pathétique quête de ce qu’ils étaient trop faibles pour produire ou trouver par eux-mêmes. Ils tuaient sans même savoir s’y prendre, sous l’impulsion d’un corps qu’ils ne maîtrisaient pas, d’une âme dont ils ne connaissaient pas leurs propres secrets. C’était impropre pour quelqu’un comme moi de mourir au sein de cette fangeuse multitude. Alors je me tirais. Même si je devais pour ça me compromettre avec une damnée mutante.
Ca avait dû proliférer, sans l’Etat et ses forces secrètes pour combattre ce nouveau mal. Mutants, extra-terrestres et autres rebuts d’expériences plus ou moins réussies, plus ou moins ratées. J‘en avais côtoyé quelques-uns au sein du Suicide Squad. Utiles. Dangereux. Instables. Comme cette autre frappée du cerveau, là. Inutile de compter sur elle, je ne pouvais manifestement pas. Elle représentait quand même une chance rare de me tirer de ce guêpier alors je la saisissais, mais sans confiance, seulement par sens aiguë de l’opportunité, et rien de plus. La belle se relève, époussette ses vêtements comme s’il ne s’était rien passé. Je ne sais pas si je la respecte ou si je la crains, sans doute un peu des deux. J’avais envie de lui en lancer quelques autres, de fameuses, mais elle avait raison. Elle m’avait donné la leçon, même si elle avait elle-même tendu le bâton pour se faire battre à la foule, avant d’avoir à potentiellement le regretter.
Je ne dis rien alors, parce qu’un merci franchement, ça m’arracherait la gueule.
Inutile de débattre sur ce sujet, on savait tous deux ce qu’il en était. Je reste bougon et je progresse, peu disposé à me forcer un passage en utilisant un peu plus de mes précieuses munitions. Ca restait quand même la merde, et tout mon corps me faisait putain de mal. J’étais perclus de douleurs, dont les ecchymoses et égratignures n’étaient jamais que les plus légères. La beauté s’incline, avant de me menacer rapport à la façon que j’avais de la désigner. Jusque là, rien de nouveau sous les tropiques, j’étais simplement en train de m’amuser.
| D’accord, minette. |
Ok, la ligne rouge, j’étais du genre à sauter à pieds joints dessus. Et même si sa nature m’effrayait et que dégainer pour lui coller du plomb entre ses deux oreilles me démanger, je devais quand même reconnaître que j’avais plus de chances de me sortir de ces emmerdes avec elle que si je devais lui passer sur le corps. Je la suis, du coup, même si je ne progresse que péniblement et que je dois faire face à plusieurs gestes qui me sont extrêmement pénibles et douloureux vu mon état physique, notamment en devant grimper des échelles ; j’avais un genou en compote, et une épaule sans doute luxée. Je ne me plaignais pas, me contentais de serrer les dents en silence jusqu’à ce qu’on ressorte à l’air libre. Puis, la brune me propose de me raccompagner. Je vois quelque chose dans son regard…
Mais secoue la tête.
| Non. Merci. Vous êtes vraiment un drôle d’oiseau, vous. Votre imprudence finira par vous coûter la vie. Et sans doute la mienne aussi. Vous de votre côté, moi du mien. |
J’échange avec elle un regard intense, ne sachant toujours pas comment je devais considérer cette tarée, mais je claudiquais à moitié en direction du sud, pour rentrer chez moi, mais pas d’abord sans leurrer quelques poursuivants. Je finis par me retourner vers elle.
| J’ai bien profité de la vue le temps qu’elle a duré, en tout cas, je préfère être sur vos arrières que l’inverse. |
Et de me tirer dans la nuit, avant qu’il ne soit trop tard.
Laura de Mille
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra Jeu 7 Jan - 22:43
J’ai un sourire alors qu’il se renfrogne davantage encore. Je ne pensais pas cela possible, mais visiblement, il est doué dans les nuances d’irritation et de colère. Pas vraiment pour la reconnaissance, mais je suis sûre que ça peut se travailler. Il n’est simplement pas dans de bonnes conditions, se faire casser la gueule par un groupe de clodos ne doit pas vraiment aider à être agréable et sympa, même si je suis sûre que ce n’est pas dans son caractère. Je me demande s’il s’entraîne tous les jours devant son miroir. Gueule habituelle, gueule mécontente, gueule encore plus mécontente. Ça a son charme, le côté taciturne et relou.
Je l’observe, plissant les yeux et penchant la tête sur le côté tel un chat observant une curiosité, sans savoir s’il doit se contenter de la suivre ou s’il doit la dévorer. Jouer avec peut-être ? Hum oui, ça me correspond sans doute plus. Surtout qu’il cherche à me contrarier pas vrai ? Mais le commun des mortels situé quelques mètres plus bas est toujours à nos trousses et j’ai beau trouver ça amusant, je n’ai aucune envie de perdre mon temps ou de gâcher ma manucure pour ces crétins. Ni pour lui. Alors je me contente de lever les yeux au ciel et de me détourner de lui. Minette ou pas, il me suit. Et non, je lui laisse une chance pour le moment, je ne l’ai pas sauvé pour m’en débarrasser aussi vite. Même moi ne suis pas inconstante. Pas tout le temps.
Pas là. Pas alors que je viens de trouver un nouveau divertissement. Je le fixe et mes sourcils se haussent. « Oh, j’ai le droit à un merci ! Je n’aurais pas perdu ma soirée ! » J’ai un rire léger et porte les mains à mon cœur. « Et vous vous inquiétez pour moi, c’est vraiment trop adorable. » Je secoue la tête, souriant toujours. « Ne vous en faites pas pour moi. Oscar Wilde disait : "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais." et je suis entièrement d’accord avec lui. » Je lui rends son regard, et le suis des yeux alors qu’il s’éloigne. Et mon rire fuse de nouveau dans la nuit. « Belle et fascinante, ce sont les mots que vous cherchez. Et je prends cela pour un double compliment. »
Je l’observe encore un instant, avant de changer. La curiosité est un vilain défaut, mais j’ai envie de savoir où il va. Je sais qu’il est doué, très doué, mais… Nous sommes légion. Il ne me verra pas.
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Sujet: Re: Le fantôme de l'Opéra
Le fantôme de l'Opéra
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