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 La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe

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Jason Todd
Jason Todd
Little Wing
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Little Wing
MessageSujet: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyVen 29 Mai - 14:54

J’avais tellement… Mal.
Depuis combien de temps déjà je marchais comme ça, un peu au hasard ? Des heures, peut-être. J’avais l’impression qu’une éternité s’était écoulée, à mettre un pied devant l’autre, sans même y penser. J’avais réussi, mais à quel prix ? La milice ne m’avait pas fait de cadeaux, et sans l’intervention d’Harley Quinn elle-même… Je serais sans doute bien mort. Je devais ma vie à une cinglée, putain. Mon sac pesait lourd dans mon dos. J’avais eu de la chance jusqu’à maintenant. Personne n’avait cherché à m’arrêter pour me le piquer. J’évitais les groupes, mais les solitaires ne tentaient pas non plus le coup malgré mon état. C’était sans doute l’éclat métallique à ma main qui les arrêtait, ou celui de mon regard qui en disait aussi long à travers le voile de sang qui recouvrait une partie de mon visage. J’avais la tête d’un mec qui venait de tuer, et qui était prêt à recommencer. Un chien enragé… Un animal blessé et acculé.

D’East End en passant par Crime Alley, j’avais fini à Midtown. Je m’étais guidé par la force de l’habitude, à travers ces ruelles que j’avais passé toute mon enfance à fréquenter, mais maintenant que je touchais quasiment au but… Je flanchais pour du bon. Je reconnaissais moins ces ruelles-là, c’était plus difficile de me frayer un chemin sans passer par les toits. L’adrénaline retombée, j’avais l’impression qu’on me frappait sur la tête à coup de marteau. Je la pris d’une main dans un râle de douleur et me rattrapai au mur le plus proche de la seconde. Le contact métallique de mon arme contre mon front ne m’aidait pas à me sentir mieux, loin de là. Je relevai un peu la tête pour vérifier les alentours. Un pas devant l’autre… Je m’écroulai un peu plus loin, ma chute amortie par les déchets en surnombre. D’un geste lent, j’usais de mes dernières forces pour planquer mon sac et mes armes en creusant un peu dedans. Je me figeai à la vue d’un cadavre qui avait déjà élu domicile ici, depuis un certain temps vu l’odeur… Et merde, sérieusement. Je glissai mes armes en-dessous, là où on ne viendrait sans doute pas les chercher.

Je me traînai un peu plus loin, entre deux poubelles, où l’odeur était étrangement moins insoutenable. J’avais du mal à respirer, encore plus en position assise, mais ça ne m’empêcha pas de fermer les yeux. J’avais besoin d’une pause, une demi-heure tout au plus… Puis je reprendrais ma route. Ce fut ma dernière pensée avant que je me sente partir pour de bon.

Un râle m’échappa entre mes lèvres. Je m’agitai un peu… Le soleil me fit l’effet d’un coup de poing en pleine figure dès que j’ouvris l’œil. Merde, j’étais là depuis combien de temps ? J’entendais vaguement des voix autour de moi. Il y avait des mecs qui me détaillaient, des armes de fortune à la main. C’était eux qui m’avaient sorti de ma torpeur plus sûrement que la levée du jour. Mais ils me voulaient quoi, sérieusement ? « Laisse tomber, il a l’air d’avoir rien sur lui, ce gosse… » Bien vu. Hormis un couteau pour te planter, sale con. « Ses baskets, elle me plaisent bien. Allez, pas besoin d’attendre qu’il clamse. » Il était sérieux, lui ? Je n’avais même pas la force de leur renvoyer une réplique cinglante en pleine gueule. Ah… Merde.

Je relevai un peu la tête, à ouvrir enfin les yeux. Je discernais vaguement leurs trois silhouettes dans le soleil éblouissant et… Autre chose. Ou quelqu’un d’autre. « Derrière vous, les mecs. » Je les sentis s’agiter, avant de paraître hilares. « Bien essayé, petit. »

C’était une flamme.
Une belle flamme ardente qui ondulait au vent. C’était elle.
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Barbara Gordon
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyMar 2 Juin - 14:56

Je ne devrais sans doute pas en rire, je sais bien, et j’essaie vraiment de retenir le sourire qui menace d’étirer mes lèvres, me mordant l’intérieur des joues, mais c’est difficile. À ma décharge, je m’attendais pas vraiment à ça. Ni à être réveillée en sursaut en entendant des grattements. Ni à mourir d’une crise cardiaque en voyant une silhouette à la fenêtre. Et forcément, en me rendant compte que c’était Dick, j’ai eu un nouvel arrêt du cœur, parce qu’il ne serait pas venu sans une très bonne raison. Et je vous jure qu’un jour je lui rendrais la pareille quand bien même sa raison est valable… Mais le voir se planter face à moi, les bras croisés, le regard inquiet, me regardant comme si j’avais une solution miracle, alors qu’il s’inquiète comme une maman poule pour son enfant, est trop comique pour ne pas en être amusée, quelle que soit la situation.
Je me frotte les yeux, regardant une nouvelle fois l’heure, me retenant de lui dire que ça ne fait que 2h que je dormais, même si l’aube ne tardera pas. « Il rentre toujours. Je m’inquiète pas pour rien Babs, arrête de te foutre de ma gueule et… Fais quelque chose !… s’il te plait. »
Comment dire non à cet air de puppy paniqué et perdu ?

Il me faut pas longtemps pour le chasser et enfiler mon costume. Quitte à survoler la ville rapidement, autant pouvoir le faire de façon anonyme. Façon de parler. Comme les moyens de communications sont devenus inexistants, il n’y a plus cinquante solutions. C’est pas parce que je me moque de son affolement que je ne m’inquiète pas de mon côté. C’est jamais bon signe quand l’un de nous ne rentre pas ou ne donne pas de signe de vie, j’en sais quelque chose. D’autant que connaissant Jason, ça peut être tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi d’ailleurs…

Voilà comment je me retrouve à courir de toit en toit, alors que le soleil se lève à peine. En soi, ça ne change pas forcément de d’habitude, sauf qu’en l’occurrence, ce n’est pas pour tenter de faire régner un peu d’ordre que je passe de ruelle en ruelle, mais pour retrouver le chaton perdu. Chaton tu parles, il est plus teigneux que moi. Mais oui, je reconnais que je suis pas rassurée. La faute à Dick ça. Je vais être forcée de le retrouver avant pour lui raconter, ça aura au moins le mérite de le faire rire…

Je m’arrête sur un muret, plissant les yeux vers la ruelle en contrebas, sans parvenir à distinguer les visages. Que ce soit lui, écroulé entre deux poubelles, ou pas n’est pas l’important. Je descends en silence, sautant d’un escalier à l’autre, et j’atterris lestement derrière eux.
Et merde. Ou chouette, je ne sais pas trop. C’est lui et il a une sale gueule. Je tapote gentiment sur l’épaule d’un des trois mecs qui l’entourent, et je lui souris quand il se tourne enfin vers moi. Mon coup de pied le percute avant qu’il n’ait le temps de réagir et l’envoie valser contre le mur d’en face. Le deuxième fronce les sourcils et me dévisage de bas en haut. « T’es qui toi ? » Paie ta renommée… Je dois avoir l’air un peu blasé là. « Batgirl, c’est Batgirl putain ! » Ah merci ! Je m’incline face au dernier qui recule un peu, alors que l’autre crache à mes pieds. « Rien qu’une putain de gonzesse… qui serait bien mieux à poils. » « Toi, tu sais parler aux femmes. » J’enchaîne quelques coups, esquivant les siens sans difficulté, et il rejoint son pote à terre. Quant au dernier… il est déjà au bout de la rue à décamper.

Je soupire et m’approche de Jason, m’accroupissant face à lui. Ma main passe sur son front, décollant ses cheveux poissant de sang, et je grimace un sourire. « Salut. On dirait que tu t’es pris un camion sur la gueule. J’espère que c’est pas eux qui t’ont mis dans cet état, ce serait un peu moche. » Je souris un peu narquoise, plus pour le faire réagir que réellement moqueuse. Mais c'est d'une voix plus douce que je reprends. « Je te ramène à la maison ? » Chez moi donc, vu que c’est là que Dick repassera tout à l’heure… Et puis, je serais plus à même de le soigner convenablement.
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyJeu 4 Juin - 21:07

Et une flamme qui dansait et virevoltait, maintenant.

J’entendis à peine leurs échanges de civilités, plissant le regard pour mieux discerner la scène. Mes yeux avaient du mal à faire le point, ce qui me filait la nausée avec toute cette lumière subitement. Ces types étaient vraiment lourds… Et collants. Ils s’imaginaient sans doute avoir une chance à trois contre une fille costumée. Oui, sauf que c’était Batgirl. Je tentais tant bien que mal de me relever, pour lui filer un coup de main, mais c’était peine perdue. J’avais seulement réussi à me décoller un peu du mur. Entre temps, Batgirl s’était déjà débarrassée de deux de ces sales types. Le dernier, celui qui l’avait reconnu, avait eu plus de jugeote que les autres. Je ne l’avais même pas vu filer sans demander son reste. Je ne voyais plus que… Elle.

Babs était subitement très proche. Je discernai enfin ses traits de façon nette, alors qu’elle m’offrait un joli sourire de sous son masque. Je retins une grimace de douleur quand elle passa sa main froide dans mes cheveux pour les décoller de mon front couvert de sang séché. « Salut, Batgirl. A quel point j’ai une sale gueule là ? » J’eus rapidement la réponse. Pour autant, je ne pouvais pas m’empêcher de lui sourire en retour, sans doute pour dédramatiser un peu la situation. Si je m’étais pris un camion ? Pas loin de ça, oui. « Ces types-là ? Non… Tu me prends pour qui ? » Je retirai doucement sa main de mon visage, parce qu’elle avait fini par toucher un endroit un peu plus sensible. « C’était la milice du Joker… » Si je lui disais que j’avais eu grand besoin de munitions, elle finirait de me refaire le portrait. Ou alors, elle me laisserait peut-être continuer de moisir entre deux poubelles, va savoir. Je lâchai un grognement douloureux en cherchant à me relever, d’une main posée contre le mur. L’autre restait repliée sur mon abdomen, là où ils avaient fait pleuvoir les coups une fois qu’ils m’avaient mis à terre. « Attends. J’ai planqué mes affaires… Là-bas. » Je lui désignai le tas de poubelles éclatées au sol d’un signe de tête. Je m’avançai déjà dans cette direction quand elle me dépassa pour les récupérer elle-même. J’espérais qu’elle ne se formalise pas de l’odeur de cadavre et de vieux déchets. Je devais sentir aussi mauvais, remarque. Au moins, tout était encore là... Le sac et les flingues.

Je me passai une main sur la tête, dans une nouvelle grimace contrite, avant de la poser sur son épaule quand elle revint à mes côtés pour garder l'équilibre. « Laisse-moi deviner… C’est Dick qui t’envoie ? » Qui d’autres ? Il n’avait pas tardé pour la mettre au courant. Il fallait dire que je rentrais au plus tard à l’aube, en temps normal… Et là, il était quelle heure au juste ? Je poussai un soupir las, avant d’hocher faiblement la tête. « A la maison ? Ouais… J’imagine. » J’avais besoin de me laver, et surtout de me caler dans un endroit un peu plus confortable que ce mur de pierre. Je me sentais déjà mieux que la veille, ce qui était plutôt bon signe. Les nausées étaient passées, ne restaient plus que les migraines. J’avais encore des difficultés à respirer, mais j’avais la tête dure. Ca, tout le monde me le disait.
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Barbara Gordon
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyMar 16 Juin - 21:33

Tout en me débarrassant des importuns, je me demande vaguement ce que je vais raconter à Dick. Non pas que je veuille lui mentir, mais bon, de là à lui dire qu’il avait raison de s’inquiéter…  Je peux pas lui dire qu’il avait raison. Et je me mets à la place de Jason, non seulement Dick va être super relou, mais j’aurais pas forcément envie qu’il sache que je comatais entre deux poubelles. D’un autre côté, il va bien voir qu’il est pas frais. Et je n’ai techniquement pas dit qu’il avait tort. Juste qu’il ressemblait à ces mères surprotectrices qui paniquent quand leur gosse a 5 minutes de retard.
Ouais, je verrais avec Jason plus tard.

Jason qui a semble-t-il du mal à se mouvoir, ce qui n’est guère étonnant vu sa tête et le sang qui la macule. J’espère juste qu’il n’a rien de vraiment grave… J’ai un sourire en coin en l’entendant – tant qu’il plaisante, c’est que ça va encore non ? On va dire ça oui – et me fais inconsciemment plus douce, même si je me moque gentiment de lui. Et ça marche plutôt bien avec lui. Pas difficile en même temps, la provoc, ça marche quasiment tout le temps, encore plus qu’avec Dick. Mes lèvres se pincent quand il écarte ma main, mais mon attention est distraite et je grimace quand il répond pour de bon. Ah. « Je demanderais bien ce que tu as fait pour avoir attiré l’attention de ce cinglé, mais ça attendra qu’on soit rentrés. » J’ai un peu baissé la voix, mais je le fixe pour qu’il comprenne bien que j’ai bel et bien l’intention de savoir ce qu’il s’est passé. Les murs ont des oreilles et des yeux, et il n’est jamais bon de parler des Boss comme ça. Moi en l’occurrence, je pourrais m’en moquer, mais lui est en civil, donc même s’il s’est fritté avec ses hommes, on va éviter de s’appesantir dessus. Vu son état, ça a dû être plutôt sportif. Je reste près de lui quand il commence à se relever, le laissant se démerder pour le moment. A défaut d’autres choses, je pourrais écrire un essai sur les hommes et leur fierté masculine, j’ai eu pas mal d’exemples divers et variés là-dessus, mais tous ont ce foutu point commun.
Retenant un soupir, je passe à côté de lui pour m’occuper de ses affaires. Déjà qu’il a du mal à tenir debout… Je me fige en cessant de respirer. Oh merde. Une plainte m’échappe malgré moi. « T’es sérieux ? » Ouais, meilleure planque de l’année. Je regrette, une nouvelle fois, de ne rien pouvoir faire pour ce pauvre malheureux, mais ça fait déjà quelque temps qu’il n’est plus de ce monde de toute façon et… Mon visage se ferme, alors que je ramasse les flingues pour les fourrer dans le sac. Je sais, je sais. Respire. Enfin non, pas trop. Mais… Bref.

Je le dévisage, et il doit bien voir que ses affaires comme il dit ne sont toujours pas dans mes bonnes grâces. Je devrais peut-être le laisser ici pour lui faire les pieds. Sauf que Dick me ferait un caca nerveux. Et que lui m’en voudrait à mort. Et que ouais, je ne peux pas vraiment le laisser comme ça je sais. J’ai néanmoins un sourire qui s’agrandit quand il reprend. « Ça ressemblait à Dick, ça avait la voix de Dick, mais on aurait plus dit une maman qui avait perdu son petit poussin. Ou un gamin qui ne retrouve pas son dernier bonbon qu’il avait précieusement gardé. C’était très drôle. » Je passe une main autour de sa taille, le serrant contre moi, et hausse un sourcil, mon sourire en coin toujours présent. « T’es assez en forme pour t’envoyer en l’air avec moi ? Accroche-toi. » Je m’assure qu’il me tient bien, avant de tendre le bras pour lancer mon grappin vers le haut de l’immeuble.

Le trajet est moins long comme ça, mais il pèse son poids le gamin pas si gamin. Heureusement qu’il parvient à tenir de son côté, j’aurais pas réussi à le transporter seule jusque chez moi. Je m’assure qu’il n’y a personne, avant d’entrer dans mon appartement. Je le laisse tomber sur le lit et fais craquer mes muscles. Je vais farfouiller dans mes affaires, lui envoyant un pantalon de sport trop grand pour moi, que j’ai dû leur piquer d’ailleurs. Je m’attelle à défaire une des plinthes, pour atteindre la boite cachée dans un trou derrière. « Ouais, j’ai des cachettes top. Les aérations sont toujours visitées quand tu te fais cambrioler, mais ils se font pas chier à chercher ça… » Tout en parlant, j’ai sorti deux cachets de ma boite à trésors. « Note le sacrifice que je fais pour toi. J’ai galéré à en trouver, alors évite de me refaire le coup trop souvent. » Je remplis un verre d’eau et je lui tends, attendant qu’il avale les trucs avant de continuer. Je lui montre la porte en face. « Avec de la chance, t’auras de l’eau chaude, profite. Le verrou marche pas, mais promis, je me prendrais sur moi pour pas te mater. » Je le pousse vers la pièce, avant de trouver un t-shirt assez grand pour lui, et un autre assez abîmé pour ne pas regretter d’en faire des bandes. Ce que je fais pendant qu’il se douche, après avoir mis un petit mot sur la fenêtre pour Dick.
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyMer 1 Juil - 22:32

Mieux valait que Babs ne sache pas ce que j’avais fait pour attirer l’attention du Joker… Elle allait encore me faire la morale. J’avais déjà assez mal au crâne pour qu’elle n’en rajoute pas. Alors je préférais garder le silence. Mais à croiser son regard, je savais déjà que j’étais foutu. Elle ne lâcherait pas l’affaire facilement.

Je m’étais relevé tant bien que mal pour récupérer mes affaires, mais elle me dépassa rapidement avec cette expression qui exigeait « Tiens-toi tranquille ». Oui, sauf que… « Tu devrais me laisser faire. » Je grimaçai un peu, quand elle lâcha une plainte, un peu surprise par la découverte. J’haussai les épaules, sans vraiment chercher à me défendre. « Il était déjà là hier. » Non, ce n’était pas ma faute. Oui, j’avais planqué mes armes sous le cadavre. Personne n’irait fouiller en-dessous après avoir vu quelque chose de pareil, et surtout avec l’odeur qui s’en dégageait. Ce ne serait pas le premier type à mourir de faim entre deux poubelles, surtout avec l’époque qu’on vivait. C’était mon quotidien depuis toujours, mais pas pour elle.

Je me demandais un instant si elle n’allait pas jeter mes affaires. Babs ne semblait pas décider à me les rendre. Je savais à quel point elle avait une sale opinion des armes à feu, mais je n’avais plus grand-chose d’autres pour me défendre. Après le mal que je m’étais donné pour récupérer des munitions, j’espérais qu’elle n’allait pas saccager tous mes efforts. Je restais à la détailler, avec une mine grimaçante, mais elle n’épilogua pas là-dessus. Elle plaisantait sur complètement autre chose. Je lâchai un bref rire, un peu plus détendu. La douleur se réveilla bien vite pour me rappeler à l’ordre. « Il s’est pas inquiété sans raison, pour une fois. » Si je passais le plus clair de mon temps à errer dans les rues les plus sordides de Gotham, comme autrefois, je rentrais malgré tout chaque fois avant l’aube. Dick me trouvait toujours au réveil, à dormir pour me remettre des événements de la nuit… Mais pas cette fois.

Babs me faisait des propositions indécentes. Je lui rendis un sourire amusé. « C’est toujours quand tu veux, tu sais. » Quoi, elle ne parlait pas de ça ? Dommage… Je pouvais toujours faire semblant de ne pas avoir compris. Je passais une main autour de sa taille pour me cramponner à elle. L’instant d’après, mon estomac menaçait de se décrocher et ma tête pulsait de nouveau avec violence. J’émis un râle de douleur sans lâcher prise, jusqu’à l’immeuble où elle semblait loger actuellement. « J’ai besoin de… » Je me sentais vraiment pas bien là. Je fis quelques pas sur le côté, avant de vomir le peu que j’avais dans l’estomac en bas de l’immeuble. C’était moi ou… Quelqu’un venait de crier une insulte en contrebas ? Ca me faisait quand même rire pour rien. J’étais vraiment mort de fatigue, et Babs devait me juger très fort. « Désolé, c’était ton voisin ? »

Elle m’emmena dans son appartement. Le luxe, il y avait même un lit. Je m’effondrai dedans après qu’elle m’ait porté jusque là, dans un soupir de soulagement. Le moelleux de l’oreiller était quand même bien plus confortable qu’une poubelle. Je fermai les yeux presqu’aussitôt, sans pour autant dormir. J’entendais Babs fouiller dans ses affaires avant de sentir un tissu sur moi. Quoi, un pantalon ? « Tu veux que je me déshabille ? Ca devient chaud, là. » Je me redressai un peu quand elle me tendit un verre d’eau avec un cachet. « C’est quoi ? » Je l’avalai quand même sans me poser plus de question. Je rivai ensuite mon regard à la salle de bain. Ca serait bien que je me débarrasse de l’odeur avant de pourrir son lit… Et de tout ce sang aussi. Ce n’était pas seulement le mien. « Sérieux, t’as de l’eau chaude ? » Ca me sortit presque de ma torpeur, tellement l’idée de prendre une douche chaude – voir seulement tiède – me donnait envie. Je lui rendis un sourire un peu dragueur en passant devant elle. « T’as le droit de mater, c’est pas moi que ça gênera le plus de nous deux. » Je me dirigeai ensuite vers la salle de bain sans attendre de réponse.

Retirer ma combinaison était un supplice. Un grognement m’échappa à en retirer le haut. Ils ne m’avaient pas raté. Dans le miroir, je voyais bien mon torse violacé. Je le palpai un peu pour vérifier que rien n’était cassé. J’avais eu de la chance. Le pire, c’était bien le coup pris par surprise à la tête. J’avais la moitié de la face couverte de sang. Le goût métallique me traînait aussi dans la bouche. Mes yeux peinaient à faire le point sur mon propre reflet. Je lâchai derrière la porte à peine poussée. « Ca ressemble à quoi, un trauma crânien ? » Je pouvais sérieusement me poser la question, là, non ?

Je me glissai sous la douche, avec un soupir de contentement que je ne réprimais même pas. C’était douloureux de faire couler l’eau sur ma tête, mais tellement agréable qu’elle soit chaude ! Je profitais au maximum, avant de bloquer face aux gels douches qu’elle avait là. Merde, il y en avait au moins un qui ne sentait pas la fleur dans le tas ? Du chocolat, ça devrait faire l’affaire. De toute façon, elle allait bientôt me demander ce que je foutais ou me râler dessus que j’utilisais toute l’eau.

Je sortis après un temps infini, avec le t-shirt encore en main. Je m’assis sur le lit, les idées déjà plus claires avec ce qu’elle venait de me donner. Je lâchai dans un rire provocateur : « Tu veux tâter pour vérifier, ou c’est bon je peux enfiler le t-shirt ? » Je n’avais rien, en soi. J’avais pris quelques violents coups de pied, mais rien n’était cassé. Par contre, ma tête continuait encore de me lancer. Je préférais qu’elle évite de toucher à ça, sinon ça me ferait moins rire d’un coup.
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyJeu 9 Juil - 19:53

J’aurais dû le laisser faire. Il en aurait été incapable vu qu’il tient à peine debout, mais rien que pour le principe, j’aurais dû. Comme si j’étais aussi méchante… Non, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, je le suis pas. Je suis peut-être têtue et moralisatrice comme ils aiment à le répéter, mais en dehors de ça, je suis cool. Je grogne à sa réflexion, pas besoin qu’il le dise, l’état avancé de décomposition est une assez bonne mesure de temporalité. Beurk.

J’ai pas encore décidé de ce que je ferais de ses armes, mais c’est hors de question que je les laisse traîner ici, il y en a déjà beaucoup trop en circulation. Je retiens un soupir en songeant que de toute manière, il se mettrait encore plus en danger pour en dégoter d’autre, si jamais l’envie m’en prenait de les détruire. Et si je plaisante en me moquant de Dick, c’est plus pour lui permettre de se détendre un peu que pour réellement me foutre de lui… même si c’était drôle. Je le fixe et hoche doucement la tête. « Je sais. C’est ce qu’il a dit. Mais je peux pas reconnaître qu’il a raison, il va être insupportable sinon… Et j’étais inquiète aussi Jace. » Comment ne pas l’être en vérité ? Je lui souris doucement, avant de m’assurer qu’il est bien accroché, et je reste une seconde à le fixer. Il est pas sérieux hein ? « Je fais cet effet-là à tout le monde, c’est agaçant t’imagines pas. » Le prendre en déconnant c’est facile, ça évite de réfléchir à trop de trucs. Et puis, c’est pas comme si on avait pas l’habitude de s’envoyer des piques ou de se chercher, pas vrai ?

Heureusement – pas pour le pauvre type en contrebas – il attend d’être arrivé sur mon immeuble pour vomir. Je penche la tête sans trop oser regarder, ne voulant pas trop être aperçue, et je hausse les épaules à sa question. « Dommage si c’était le cas. » C’était pas de chance. Dégueu et pas de chance. N’empêche que j’ai intérêt de le garder à l’oeil, parce que les vomissements, c’est pas forcément bon signe… Ouais, ça peut juste être le contrecoup du vol étant donné son état… Mais dans le doute… Je m'approche, prenant son visage entre mes mains, juste pour regarder ses oreilles et son nez. Mais en dehors du sang, ça a l'air d'aller.

Je le laisse sur le lit, soufflant un rire en lui tendant les cachets. « Pas comme si tu l’avais jamais fait devant moi. Enfin, garde ton caleçon quand même… T’en as un, pas vrai ? » Je souris de plus belle et secoue la tête. « Ibuprofène… T’es pas allergique hein ? Ce serait moche. Niveau anti-douleur et anti-inflammatoire, c’est ce que j’ai pu dégoter de mieux. » Je suis son regard et j’arrive presque à voir ses neurones se rallumer. J’acquiesce, me disant qu’après, ce sera peut-être le bon moment pour lui parler appart et commodités grand luxe. Je lève les yeux au ciel quand il passe devant moi, ayant le bon sens de ne rougir que quand il ne peut plus me voir… Et de mater aussi quand il est de dos… Quoi ? Je m’assure juste qu’il va bien ! D’accord, je sais même pas pourquoi j’essaie de me justifier à moi-même, mais c’est de sa faute aussi. J’y suis pour rien en plus si je côtoie que des mecs super bien foutus !… Et non, je m’en plains pas. Pas du tout.

Je lève le nez vers la porte de la salle de bain à sa question et réfléchis une seconde. « Perte de conscience, maux de tête, bourdonnements, nausées... » J'esquisse un sourire et reprends avant qu'il ne puisse vraiment s'inquiéter. « Mais ça, ça peut juste les coups que tu as reçu. Tu n'as pas de signe de confusion, ni d'amnésie, ni de problèmes d'équilibre ou de coordination, ni d'aphasie. Pas d'épanchement de liquide céphalo-rachidien non plus j'ai vérifié. Vu qu'on ne peut pas faire de radio, ça reste compliqué à diagnostiquer et confirmer, mais ça devrait aller. On se débrouillera pour te surveiller pendant 48h. » Il va être ravi, mais il a pas trop le choix.

J'entends l'eau qui s'allume et j'en profite à mon tour pour retirer mon costume, enfilant un short et un large t-shirt, avant de farfouiller dans mes affaires dans l'espoir de trouver autre chose pour le soigner.
Je tourne la tête quand il sort, bloquant un instant en le voyant torse nu. Et non, pas parce qu'il est à moitié à poil. Je laisse filer un sifflement. « Eh beh, ils t'ont pas loupé... Même si t'as déjà une moins sale gueule sans le sang. » Je le fixe et hausse un sourcil en tapotant le lit à côté de moi. « Évidemment que je veux tâter, c'est pas tous les jours qu'on me le propose aussi aimablement. » Je le laisse s'installer, avant de lui faire lever les bras et de... Ouais, de tâter. Mais je fais ça sérieusement promis. « Bon on va dire que ce sont de gros gros hématomes et rien de plus... Si les cachets font effet, en plus de la douche, ça devrait aller mieux... » Je tends la main vers son visage avant de m'arrêter en voyant son regard. « Sois gentil, je fais ça pour toi. » Je me relève et me penche pour l'embrasser avec douceur sur le front. « Tu veux tenter de manger un truc ou tu préfères dormir avant ? »
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyMar 21 Juil - 11:37

Elle s’était inquiétée pour moi elle aussi ? L’idée me fit sourire, même si on plaisantait subitement pour détendre l’atmosphère. J’étais en vie, inutile de s’appesantir sur ce qui aurait pu se passer dans le cas contraire. Je n’avais pas perdu le Nord non plus, à lui faire des propositions à peine dissimulées, alors qu’elle me tendait clairement une perche. A voir son hésitation, elle se demandait réellement si j’étais sérieux. Toujours oui ! Je restais persuadé qu’elle préférait Dick, mais ça ne m’empêchait pas de tenter parfois ma chance.

Je n’étais malheureusement pas assez en état pour surenchérir. Les vomissements, les migraines… C’était plutôt mauvais signe non ? J’avais plutôt hâte que les cachets fassent effet. J’aurais moins l’impression qu’on jouait du marteau-piqueur contre mon crâne après ça. Babs me dressa un diagnostic détaillé sur simple demande. « Ibuprofène ? Ca fera largement l’affaire, merci. » En vrai, ça ne suffirait sans doute pas… Mais je savais à quel point c’était précieux dans le monde actuel. Je serais au moins tranquille pour la nuit, en espérant que ça n’empire pas. Sinon, on serait bien obligé de faire déplacer Alfred. Je préférais encore éviter. Ils allaient vraiment me surveiller non stop pendant les quarante-huit prochaines heures ? Je lâchai d’un ton ironique : « Je suis ravi. Mes deux super-héros préférés constamment à mon chevet… » Quelle plaie, sérieux. Enfin ce n’était pas comme si je risquais d’aller bien loin dans mon état, hein ?

Je lui rendis un sourire narquois sans répondre, quand Babs me demanda ouvertement si j’avais un caleçon. Comme si j’allais lui répondre… « Je laisse libre cours à ton imagination, Babs ! » La douche me fit un bien fou, surtout que les cachets commençaient à faire effet. Je retrouvais Babs assise sur son lit. Elle avait pris le temps de se changer pour se mettre un peu plus à l’aise. Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder en me demandant si elle avait vraiment des tâches de rousseur partout. Un pique de douleur me rappela rapidement à l’ordre tandis qu’elle palpait mon torse pour vérifier que je n’avais rien de cassé. Je lâchai sur le ton de l’humour : « Dans l’idée que je m’en faisais, c’était beaucoup plus agréable que ça. » Je me reculai clairement quand elle tendit la main vers mon visage. Non, pas la tête, merci bien… A la place, elle me déposa un baiser sur le front. Je me détendis un peu, plus serein à son contact. Je lâchai sur le ton de l’humour, pour m’éviter de trop réfléchir : « Quoi ? Je suis toujours gentil avec toi, je peux rien te refuser Babs. » Je n’étais même pas certain que c’était faux.

Face à ces deux propositions alléchantes, je ne savais pas vraiment laquelle choisir. « Mon cœur balance… » Je n’avais rien mangé depuis bien vingt-quatre heures… Mais il me suffisait de me renverser en arrière pour sombrer dans un profond sommeil, dans un bon lit douillet. « C’est tellement génial de t’avoir en infirmière, ça me donnerait presque envie de rentrer en sale état plus souvent. » J’enfilai le t-shirt pour lui éviter plus longtemps la vue de mes superbes hématomes, puis je me laissai retomber lentement en arrière dans un soupir d’aise. Je fermai un peu les yeux. Je serais bien capable de m’endormir dans les trois secondes qui suivaient mais… « J’ai vraiment la dalle, en fait. Je n’ai rien pu me mettre sous la dent depuis un moment. Tu as quoi ici ? » Je penchai la tête sur le côté en rouvrant les yeux pour la suivre du regard, toujours allongé sur le lit. Franchement, c’était le rêve !
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyLun 10 Aoû - 22:28

J’ai beau savoir que c’est pas le cas, j’ai parfois l’impression qu’il ne prend rien au sérieux. Ça me rappelle quelqu’un aussi oui. Ça m’étonne pas qu’ils soient aussi proches, vu comme ils se ressemblent sur certains points. Deux idiots. Mais ce sont les miens, d’idiots, alors j’y tiens. Et comme j’y tiens, j’essaie d’y faire attention, ce que eux ne semblent pas faire… Ouais, l’hôpital, la charité, tout ça, je sais aussi. Mais moi, je réfléchis. J’allais dire plus qu’eux, mais en l’occurrence, ça voudrait rien dire. Enfin bref.

Je vais pas me plaindre, avec Jason, souvent, c’est plus facile qu’avec Dick. Sans doute parce que c’est un petit con – Dick l’est aussi, mais il fait parfois semblant de réfléchir – et même si c’est pas toujours évident, ses côtés tête brûlée et insolent sont aussi insupportables qu’amusants, parce qu’il ne me traite pas comme si j’étais en porcelaine, parce que j’ai moins à faire attention de peur de dire une connerie. Enfin, sauf quand il s’amuse à relever mes quelques vannes.

J'ai un mince sourire en lui donnant les cachets, sachant aussi bien que lui qu'au vu de son état, c'est bien loin d'être suffisant. Ca le soulagera un peu, l'effet placebo fera peut-être le reste, et de toute manière, je n'ai malheureusement rien de mieux à lui donner. Il a vraiment falloir remédier à ça, même si j'aimerais autant ne pas en avoir l'utilité. Mon sourire fait plus grand, plus amusé quand je l'entends ronchonner.  « Pas besoin de faire semblant, il n'est pas là. On sait bien que c'est moi ta préférée. Je lui dirai rien t'en fais pas. » Je lui fais un clin d'œil, avant de lui laisser accès à la salle de bain, non sans sourire de nouveau à sa réponse. Mon imagination hein...
Ouais non, on va éviter.

Je dirais pas que la douche a tout soigné par magie, mais il a quand même meilleure mine. Je hausse un sourcil quand il m'observe, mais il dit rien, sage décision. C'est quand même ma chambre, je peux bien m'y changer non ?... Et j'ai beau essayer défaire doucement, je grimace un sourire d'excuse. « Ce serait plus agréable si tu n'étais pas aussi cassé. » Et je suis sage, je m'arrête là, cessant de le tripoter et abandonnant l'idée d'examiner plus avant sa tête. Je le fixe un moment, avant de hocher lentement la tête. « Je n'ai pas à me plaindre, c'est vrai. Mais n'exagère pas. » J’ai un sourire amusé. « Et évite de me faire de telle déclaration, je risquerais d’en profiter. » Comme s’il ne m’avait jamais envoyé bouler d’une façon ou d’une autre.

Un sourire illumine de nouveau ms traits quand je le vois hésiter, et un rire m’échappe en l’entendant. « J’aimerais autant t’avoir en bonne santé que de devoir passer mon temps à te retaper. Je t’assure que je suis sympa aussi avec mes invités en temps normal, tu devrais essayer. » Je suis son mouvement des yeux, regrettant de ne pas avoir de baumes ou pommades pour l’aider à se rétablir. Et non, ce n’est pas pour le mater et le tripoter à nouveau. Pas que. Hum.
Je l’observe, me demandant s’il va s’endormir comme ça, genre en 3 secondes montre en main, avant de me lever pour farfouiller dans les placards quand il finit par répondre. « Alors, j’ai des céréales presque pas périmés, un fond de riz, une boite de petits pois et… » Je souris en sortant une conserve, la tendant devant lui tel un trophée. « Je le savais ! Des raviolis !» Tout en parlant, je les mets dans une casserole que je commence à faire chauffer. « Je suis parfaite et tu m’adores reconnais-le ! Et attends, je t’ai pas encore dit que j’avais des yaourts et des petits beurres. » Je lui serre les raviolis avant de lui tendre le bol en souriant. « Bon appétit. ».
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyJeu 20 Aoû - 23:37

« Je n’ai pas fait exprès de me faire casser la gueule. Je peux trouver d’autres prétextes moins douloureux pour qu’on se retrouve tous les deux sur ton lit… » Je m’arrêtai subitement, en contractant mes muscles dans un grognement douloureux. « C’est sensible là. » Je retins un soupir de soulagement, quand Babs se recula sans venir vérifier l’état de ma tête. Elle était sans doute ouverte. On m’avait cogné sacrément fort avec une batte métallique. S’il lui prenait l’envie de me faire des points de suture maintenant, je n’étais pas certain de faire le malin encore longtemps. Je préférais attendre que les sachets fassent effet, avant qu’elle commence à s’alarmer. Ca devenait difficile de détourner l’attention. Je commençais à ne plus être assez crédible à ses yeux, surtout. Quoi ? Je pouvais toujours sortir dix conneries à la minute, ça voulait bien dire que ça allait non ? J’eus un sourire amusé, alors qu’elle continuait de me chercher un peu. « Ah ouais ? T’en profiterais comment ? » Non parce que la réponse était intéressante à savoir…

Pour le moment, c’était surtout moi qui profitais de son hospitalité. Une bonne douche chaude, un repas et au lit… Que demander de plus dans l’immédiat ? Rien ne me venait là, sans doute parce que je n’étais pas assez en forme pour faire vraiment le con. « Si c’est une proposition pour venir plus souvent à l’improviste de te rendre visite, elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. » Ca serait sans doute plus agréable si je pouvais venir la voir de temps à autres sur mes deux pieds. Dick ferait sans doute la gueule, mais il n’était pas obligé de l’apprendre. Ou alors, mieux encore, il l’apprenait. Ce serait dommage de rater une occasion de le faire chier un peu. Il avait qu’à se presser un peu pour conclure non ? Sérieux !

Je restai à m’assoupir à moitié sur son lit ensuite. Je l’écoutai bien fouiller ses placards à la recherche de quoi manger mais… Je me sentais partir là. Sauf que le mot raviolis me fit me relever d’un bond. « T’en as encore ?! Aïe… Ma tête. » Je posai une main sur ma tempe pour m’éviter de toucher ailleurs. J’avais bondi comme un beau diable, c’était malin. J’avais un mal de chien maintenant. Ca ne m’empêcha pas de la suivre jusque dans sa cuisine pour attendre – presque – sagement derrière elle que ça cuise. L’odeur me donnait l’eau à la bouche. « Tu es parfaite et je t’adore. » Elle aurait pu me faire dire n’importe quoi avec ce qui cuisait actuellement dans sa casserole. Des yaourts ? Des petits beurres ? Putain, ça rapportait bien de travailler pour les boss. Je devrais peut-être songer à me prostituer pour eux, moi aussi. Oui, parce que ce n’était pas très éloigné de la réalité, quand un masqué leur servait des verres en se prenant des mains au cul hein…

Je récupérai le bol comme le graal avant de retourner le savourer sur son lit. Qu’elle se rassure tout de suite, je ne risquais certainement pas d’en mettre une goutte à côté. J’étais même occupé à lécher le bol une fois le dernier ravioli englouti. Je revivais là. « Tu vas sérieusement pas me demander qui j’ai pu me mettre à dos cette fois-ci pour finir dans cet état ? » Je n’attendis pas qu’elle me réponde, c’était juste rhétorique. « J’ai trouvé un bon filon, pour avoir des armes. J’épuisais un peu les stocks du Joker quoi… Mais je pourrais plus le faire. On a foutu un tel bordel… » Je reposai le bol dans un soupir. « J’ai vraiment pas compris pourquoi Harley Quinn est venue m’aider. Elle les a butés en plus ! »
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyJeu 3 Sep - 20:14

« J'espère bien que tu n'as pas fait exprès, même pour me voir, ce serait exagéré. D'autant qu'il te suffit de demander… Enfin, mon lit est d'ordinaire d'accès bien plus limité… T'es un privilégié tu sais ! » Je lui jette un coup d’œil amusé, non sans me demandant à quel point ils ont pu toucher ses fonctions cognitives et/ou vitales. Mais vu qu’il est encore capable de répondre et d’enchaîner des vannes, c’est que ça ne va pas si mal. Il répond même un peu trop, et si je lui jette un regard amusé, je suis presque soulagée qu’il grogne et me repousse quand je vais pour examiner sa tête. Même pas besoin de répondre, ça évitera les moments un peu trop gênants. Je sais bien que je tends le bâton pour me faire battre, et que j’ai l’air d’aimer ça, vu que je continue, mais c’est pas souvent que j’ai l’occasion de déconner. Et puis, c’est pas comme si ça n’avait pas été toujours plus ou moins comme ça avec lui, même si j’ai jamais trop su dire à quel point je peux plaisanter ou non là-dessus. C’est pas Dick, mais… C’est Jason. Et puis, je vais pas mentir, même si ça mène nulle part, même si c’est que des conneries, c’est plaisant un peu de savoir qu’on peut plaire au moins à une personne…
Et à quel point, lui, il peut plaisanter ? J’en sais trop rien. « Ce serait pas forcément d’une manière agréable pour toi, contrairement à ce que tu as l’air de penser. N’oublie pas que je suis fourbe et diabolique ! » Au moins tout ça…« Et je préfère que ce soit spontané de ta part… D'être gentil et tout avec moi. »

Et vu son état, j’ai plus envie de le border et de le surveiller que de songer à autre chose de toute manière. La douche et les médocs ont l’air de lui faire du bien, mais ça fait quand même un moment que je ne l’avais pas vu si amoché, et ça me manquait pas du tout. « C'est effectivement une invitation. Une offrande est toujours la bienvenue, mais je suis toujours ravie de profiter de ta compagnie. »

Je souffle un rire en entendant sa réaction, même si je plisse les yeux en l’observant quand il me rejoint. Je lui jette un regard en souriant. « C’est bien trop facile de t’impressionner, je m’attendais à plus de résistance de ta part. » Je souris de plus belle. « On monte de niveau la prochaine fois, je te dégotterais du pain ! » Qui ne sera sans doute plus très frais, mais peu importe. « Mais continue, j'aime quand tu me couvres de compliments aussi sincères ! » Je souffle un rire et secoue la tête, ne sachant trop si je dois être dépitée ou épatée de tant de reconnaissance pour si peu. Bon, pas si peu, la boite m’aurait fait deux, voire trois repas facile, mais il en a besoin. Et comparée à eux, je suis plutôt chanceuse et privilégiée. Ouais, c’est marrant de penser ça en se comparant aux fils Wayne… Et dans l’absolu, c’est de leur faute, anonymat ou pas, ils pourraient aussi se poser. C’est là que je balance l’idée à la con de Dick ? Ou est-ce la mienne ? Mieux vaut ne pas savoir. Et dans le doute, je vais attendre qu’il ait l’estomac rempli avant de parler d’une coloc. Oui, j’ai des arguments chocs pour lui à ce niveau : douche, lit et bouffe. Que demander de plus ?

Je m’assois en tailleur sur le lit, attendant sagement qu’il engloutisse son repas, et je hausse un sourcil quand il prend la parole. Genre, il pense sérieusement que j’ai laissé tomber l’interrogatoire ? Non, visiblement non. Tant mieux. Je l’écoute, et j’essaie vraiment de ne pas froncer les sourcils, d’empêcher ma mâchoire de se crisper, de paraître foutrement mécontente en résumé. Mais ça marche pas des masses. Il sait. Il sait que je suis comme – si ce n’est pire – que Bruce concernant les armes. Sans doute dois-je être contente malgré tout qu’il me dise la vérité. Ouais, on va dire ça. Pourtant, quand il termine, je me fige en le dévisageant, mon visage redevenant totalement neutre.

« Harley ? » Je fronce un peu les sourcils en secouant la tête. « Pourquoi ? Pourquoi elle aurait tué les hommes de son taré de mec ? » Je ferme les yeux et lève la main. « Laisse tomber, c’était stupide comme question, elle devait juste s’emmerder. » J’inspire profondément et ancre mon regard dans le sien. « T’as été… Tu vas souvent dévaliser le Joker ? Ou les autres boss ? Sans nous en parler ?… Attends, Dick est au courant ? Mais tu… Tu peux pas faire ça ! Si t’étais pas revenu hein ? T’y as pensé un peu ? Et pour des armes ?… Et tu peux pas balancer que des gens sont morts aussi négligemment ! Même si c’était des hommes du Joker. » Je me frotte les yeux en soupirant. « Okay. C’est… Merci de pas m’avoir menti. » Je récupère le bol que je pose à terre avant de le regarder de nouveau, d’un air un peu plus buté. « Pas la peine sur je répète que j’aime vraiment pas ça hein ? » Tout comme il est inutile que je continue. Lui faire la morale et lui remettre les points sur les I ne servent en général qu’à l’agacer, à nous agacer, et il a pas vraiment besoin de ça pour le moment. Aussi, je me montre hyper raisonnable et je mets ça de côté pour la prochaine fois. « Allonge-toi, et dors un peu. Je reste avec toi. » J’esquisse un sourire. « Et quand tu auras constaté le bénéfice sous-estimé d’avoir un lit, en plus de pouvoir profiter d’une douche et de repas chaud, je mentionnerais les avantages et les gains qu’une coloc pourrait amener dans vos vies de pauvres malheureux. »
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyJeu 24 Sep - 23:22

« Parce qu’il suffit de demander ? Je pensais pas que t’étais une fille facile ! » J’allais finir par m’en prendre une, avec mes conneries… Mais elle me cherchait un peu trop aussi. Quand le jeu s’arrêtait exactement ? Parce que si c’était au moment où ça finissait par déraper… Enfin, non. Babs n’avait que de la gueule. J’étais persuadé que, pour elle, ça n’irait jamais plus loin que ça. D’autant plus qu’elle éludait systématiquement quand ça devenait trop sérieux à ses yeux. Je soufflai ce qui s’apparentait à un rire. « Ouais, forcément… On n’a pas l’air de penser à la même chose, toi et moi. » Je soupirai, prêt à laisser tomber encore pour cette fois. Ca ne nous menait jamais nulle part et, au fond, je savais très bien pourquoi. Elle n’avait toujours eu que Dick en tête depuis le début, non ?

De toute façon, je n’étais pas en état de mener les choses plus loin. J’avais la tête en vrac, au sens littéral du terme. Alors, dans l’immédiat, c’était l’odeur de la bouffe qui retenait le plus mon attention. « Je tâcherais de te rendre la pareille, à l’occaz’. » Elle avait dû prendre des heures à sillonner la ville pour me ramasser dans un état lamentable. C’était le moins que je puisse faire pour elle, non ? Je devrais bien trouver quelque chose qui ferait son bonheur en retour… Enfin tant qu’elle se moquait de la provenance de l’offrande en question bien sûr. J’haussai les épaules, à sa répartie. « Tu m’impressionnes plus quand tu castagnes de la racaille en Batgirl ! »

Comment la discussion avait pu aussi mal tournée, au juste ? Il avait suffi d’un entracte à base de raviolis, assis tous les deux en tailleur sur son lit… Franchement, on était bien là ! Il fallait bien que je gâche tout, à un moment donné. Je poussai un profond soupir à voir la tête que Babs tirait subitement après le récit de ma soirée. Je connaissais bien ce pli soucieux entre ces sourcils. Elle me posait déjà quantité de questions, comme des pics acérés plantés soudainement dans mon crâne. « Qu’est-ce que j’en sais moi ? Harley est folle ! » Il n’y avait pas besoin de plus d’explications, la concernant. Par contre, la suite m’arracha un regard surpris. Si j’allais souvent dévaliser les boss ? « Ben… Ouais. » Pourquoi elle faisait l’étonnée ? Elle devait bien s’en douter. « Attends, Babs… Je te signale qu’on risque nos vies toutes les nuits, à patrouiller en ville pour leur mettre des bâtons dans les roues. Tu peux me dire ce que ça change si je les vole en parallèle ? Je fais une pierre deux coups, c’est tout. Je vais pas voler des pauvres gens qui peinent à joindre les deux bouts ! Bien sûr que je m’en prends à leur milice, c’est eux qui s’accaparent tout le matos ! » Je la regardai cette fois comme si c’était elle qui était folle de penser le contraire. Depuis combien de temps se voilait-elle la face sur mes activités exactement ? Et on en revenait aux armes à feu, encore. Je grognai d’un air peu amène. « Et si je reviens pas en Robin ou en Jason, qu’est-ce que ça change au fond ? On doit prendre des risques si on veut faire bouger les choses ! Et ces armes, c’est justement ce qui me permet de survivre un peu plus longtemps malgré nos équipements qui partent en lambeaux Babs ! »

Je poussai un nouveau soupir, las cette fois. Je me sentais vidé de toute mon énergie à m’agacer contre elle, après le tabassage en règle que je venais de me prendre. Et merde quoi… La règle d’or de ne pas crier sur les blessés, elle ne s’appliquait pas avec elle ? Pourtant, Babs dut s’en rendre compte elle-même, vu qu’elle me proposa de dormir un peu pendant qu’elle me veillerait. C’était très tentant d’accepter, sauf que j’aurais dû me douter que cette bienveillance cachait quelque chose. « Hein ? Quoi ? » Elle me parlait subitement de collocation. Je ne pigeais pas la transition là. « Si tu me proposes de rester dormir dans ton lit tous les soirs – avec toi bien sûr – mais il y a pas de problèmes ! » Quoi, elle déconnait pas de nouveau là ?
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyVen 9 Oct - 14:38

Encore une fois, je sais que je cherche un peu, sans doute un peu trop. Comme dit, je ne sais pas – ou je n’ai pas envie de savoir – exactement jusqu’où il irait et à quel point il est sérieux quand on part là-dessus. Je ne suis déjà pas sûre pour moi, alors bon… Mais le truc, c’est qu’il ne sait jamais trop non plus quand s’arrêter. Je secoue la tête en souriant. « Les réponses doivent être douloureuses avec ce genre de techniques de drague… Je pourrais bien faire ce que je veux, ça ferait pas de moi une fille facile, tu sais, le féminisme, tout ça… D’autant qu’il y a que toi ou Dick qui êtes jamais entrés dans ma chambre. » Je me tais en me mordant l’intérieur des joues et je soupire avant de grimacer un sourire d’excuse. « Peut-être que si, mais… C’est plus compliqué que ça. Et je tiens trop à notre relation et au reste pour… » Tout gâcher. Tenter plus. J’ai pas envie de jouer à ça, pas au risque de le perdre. Ou de perdre Dick. Je le fixe une seconde et secoue la tête.

J’ai jamais dit que j’étais maligne à ce sujet qu’on soit d’accord. C’est mieux de se focaliser sur le reste du coup. J’esquisse un sourire, hochant lentement la tête à ses propos. Comme s’il y avait vraiment besoin de faire quoi que ce soit. Non pas que je sois contre l’idée qu’il vienne ou me ramène des trucs à bouffer, mais c’était pas le but. C’est pas comme ça que ça marche, on s’entraide et on arrive plus ou moins à bosser ensemble non ? Ça reste une famille un peu dysfonctionnelle. Comme dans Lilo et Stitch exactement. Mon sourire se fait un peu plus grand. « Je suis effectivement très doué pour ça, même si la racaille a tendance à l’oublier. C’est bien de leur rappeler de temps à autre. »

Une de mes grandes qualités donc. Une autre étant d’être hyper patiente – ou pas. Mais il ne cherche pas à gagner du temps et me balance un peu tout en vrac. Et si forcément, ça plombe un peu l’ambiance, au moins n’ai-je pas l’impression de devoir lui tirer les vers du nez. Pas trop. Évidemment que ça ne me plaît guère, que ce soit de l’entendre parler des meurtres ou du reste comme ça. Je lui rends son regard, levant les yeux au ciel devant son air. « Je sais, c’est pas de ça dont je te parle. Enfin si, mais… Les empêcher de s’en prendre à des innocents, protéger notre ville, c’est notre boulot. Et que tu ailles piller leur stock est en effet une solution supplémentaire pour les emmerder. Non le souci, c’est tu y ailles tout seul. » Je m’arrête et plisse les lèvres, avant de soupirer en faisant un geste de la main. « Oui, bon, okay, je suis plutôt mal placée pour parler de ça, mais il faut au moins que Dick sache où tu es. Enfin, je suppose – j’espère – qu’il n’était pas au courant, vu qu’il est venu me réveiller pour l’aider à te chercher… L’idéal, ce serait d’y aller au moins à deux. Au cas où. » Ma mâchoire se crispe quand il continue. Il peut bien s’énerver, là-dessus, jamais je ne changerais d’avis. « Écoute. Voler des voleurs, assassins et autres, je comprends et je valide. Mais ne me demande pas de cautionner l’utilisation d’armes à feu Jason. Il y a des règles, il y a des lois. Nous ne sommes pas au-dessus. On peut pas devenir comme eux, même pour les combattre, et tu le sais. » Je fronce les sourcils. Et mon ton se fait plus dur. « Il y a une différence entre prendre des risques et être inconscient ! Il y a une différence entre vouloir donner un coup de pied dans la fourmilière et une opération kamikaze. Et surtout, ne viens pas me sortir que ça changerait rien pour personne s’il t’arrivait quelque chose bordel ! Sans toi, on s’en sortirait pas. »

Les mecs j’vous jure. Mais je voulais pas m’énerver, il avait pas besoin de ça. Et moi non plus. J’ai pas envie, j’aime pas me disputer avec lui. Alors je laisse passer. Je souffle un rire à sa répartie, lui donnant un léger coup sur l’épaule. « Idiot. Tu sais aussi bien que moi qu’on passerait notre temps à se chamailler. Et ça deviendrait des disputes en bonne et due forme. Et ce serait terrible parce que je gagnerais toujours, que ce soit verbal ou physique. Je suis trop forte. » J’ai un sourire et lui tends un plaid rapiécé. « Allez repose-toi un peu avant de tomber dans les pommes. »


Dernière édition par Barbara Gordon le Sam 7 Nov - 20:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyVen 23 Oct - 12:44

« C’était une blague, arrête… Je sais bien que tu es une femme forte, affirmée, indépendante, et tout ce qui va avec. » Je lui rendis un sourire en coin. On l’appréciait pour ça, non ? Même si ça faisait d’elle une sacrée chieuse des fois également. « Oh… Juste Dick et moi ? » Je ne savais pas comment prendre cette information. Elle n’avait laissé entrer que nous deux dans sa vie ? « Et ton cœur balance pour qui alors ? » C’était peut-être un peu trop abrupt, comme demande… Mais on avait fini de jouer. Je levai les yeux au ciel, quand elle formula un début de réponse. « Je me suis fait friendzoner quoi ! » Elle tenait trop à notre relation, et blabla… « Pff. » Ce fut ma seule réponse, avant de laisser tomber. Enfin, pour le moment.

De toute façon, notre conversation commençait à tourner au vinaigre. J’avais le droit aux sermons habituels de Babs sur mes activités pas très légales, alors que plus rien ne l’était. Je pouvais prendre pour excuse mon mal de crâne pour y échapper ? Je me doutais bien qu’elle montait sur ses grands chevaux surtout parce qu’elle s’inquiétait pour moi mais… Ca n’allait pas cesser. « Babs… » Je poussai un soupir, avant de parvenir à sourire un peu. « C’est ce que je faisais déjà pour survivre avant que Bruce me récupère à Crime Alley… Et j’étais encore plus jeune, tu sais. Je dis pas que c’est sans risque… Mais j’ai l’habitude, pas vous. » Elle allait sans doute mal le prendre, mais c’était vrai. Que ce soit Dick ou elle, ils n’avaient pas passé leur enfance à fouiller les poubelles ou voler dans les rues mal famées de Gotham pour avoir un repas. Cette situation était inédite pour eux, alors que pour moi… C’était seulement un retour aux sources. « C’est plus dangereux qu’avant, oui. Je suis aussi mieux préparé que je l’étais étant plus gamin. » Je lui concédai tout de même, dans un nouveau soupir : « Je laisserais des mots à Dick pour le prévenir d’où je me rends. J’ai pas envie de lui dire en face, au cas où ça lui prend comme toi de m’en dissuader. » Je n’avais pas envie d’en discuter avec eux. Je n’allais pas changer mes habitudes de si tôt.

Au moins, Babs validait les vols sur des connards mais… On en revenait toujours à l’interdiction des aux armes à feu avec elle ! Je poussai un grognement exténué, pour toute réponse. « Ouais, ouais… » J’avais sans doute cessé d’écouter dès qu’elle avait abordé ce sujet, parce qu’on tournait souvent en rond sans se mettre d’accord. Je m’écriai ensuite, pour ma défense, quand elle me traita de kamikaze : « Je fais gaffe ! Je suis déjà allé deux fois dans cet entrepôt sans être inquiété et… » Je n’aurais peut-être pas dû lui dire, en fait. « J’ai peut-être pris un peu la confiance parce que ça se passait trop bien. » Ca, je pouvais le reconnaître. « Mais je suis pas un inconscient. » Bon… Sans doute que si. J’ouvris de grands yeux quand elle me balança qu’ils ne pourraient pas s’en sortir sans moi, si je venais à y passer. « Mais si. On s’en sort bien sans Batman, non ? » C’était sans doute sujet à débat vu l’état de la ville… Mais nous étions au moins tous les trois encore en vie et en état de se battre.

Je ne voulais pas lui promettre que tout se passerait bien, qu’on allait réussir à rendre son visage à Gotham… Et qu’aucun de nous trois n’aurait à le payer de sa vie. Babs n’avait pas plus besoin que moi de se bercer d’illusions là-dessus. Je rajoutai sur un ton plus bas : « Je prétends pas que ma mort n’aurait aucune conséquence. En tant que Robin, je suis la cible à abattre pour eux… Mais tant mieux. S’ils se concentrent sur moi, ça vous laisse le champ libre. Je sers à faire l’appât, ça n’a pas changé. » Elle savait très bien que je serais amené de nouveau à prendre des risques. « Je peux gérer. Ils ne m'auront pas si facilement. » Je lui souris un peu. « Et vous serez là. » On était une équipe, non ?

Je me frottai l’épaule, après le coup qu’elle venait de me mettre. « Eh ! On frappe pas les blessés ! » Je la regardai sans bien comprendre où elle cherchait à en venir. C’était pas sérieux alors ? Ok… Je récupérai le plaid sans chercher plus loin. « Je vais essayer de dormir un peu. Merci pour le repas. »
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MessageSujet: Re: La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe   La flamme qui nous éclaire, le feu qui nous réchauffe EmptyDim 8 Nov - 20:06

J’ai une moue rieuse, lui jetant un coup d’œil amusé, ne pouvant qu’opiner à son parfait résumé de ma personne. J’aurais préféré que ça s’arrête là d’ailleurs, mais c’eut été trop demander et il fait bien trop attention à ce que je dis. Je hausse lentement les épaules, un peu étonnée. « Oui, que vous deux. Je vois pas le problème.  » En quoi c’est un souci ? Mes yeux s’écarquillent et je le fixe, commençant à balbutier une réponse, avant de laisser filer un léger soupir sans savoir trop quoi répondre. Je sais qu’on s’envoie des piques et que…Merde. Même si on flirtait… . Pour être friendzoné faut avoir tenté quelque chose pour de vrai, non ? Je sais que non, c’est bon, c’est… Fait chier.

Peu importe, il y a plus important que ça à gérer dans l’immédiat. Et je sais que je peux paraître un peu… rabat-joie parfois, mais il y a des lois, des règles, et si je ne suis pas là pour les rappeler, personne ne le fera. Et puis, accessoirement, je tiens à lui, je m’inquiète pour lui, faut bien que j’essaie de faire attention à lui vu que personne ne le fait non plus. Je fronce les sourcils en l’entendant, avant de soupirer. « Je sais. Et j’imagine pas à quel point ça a été difficile, mais… Je sais que tu te débrouilles, je sais que tu gères. Mais tu n’es plus tout seul , je m’inquiète juste pour toi. » Parce que dans le fond, il a raison, mais c’est pas une raison. Et en vrai, c’est Dick qui a le plus de mal avec certains trucs, pas moi. Je le remercie d’un signe de tête et d’un sourire quand il commence à parler, avant de lever les yeux au ciel en ricanant. « Parce que t’as l’impression que j’ai réussi à te dissuader d’un truc là ? Que tu fasses attention, c’est déjà bien… Et à défaut… un mot c’est le minimum. » Il est exaspérant. J’ai le même âge que lui, Dick est plus vieux, pourquoi je dois me faire la voix de la raison la plupart du temps ? Et pourquoi j’ai l’impression de parler dans le vide ? C’est pas qu’une impression, mais il pourrait faire semblant au moins merde. Je plisse les yeux en le dévisageant, avant de hausser un sourcil narquois. Un peu pris la confiance hein ? « Sans blague ?... Et tu es irréfléchi et impulsif. C’est pas toujours, mais parfois, tu es inconscient. » Je le fixe à nouveau en me mettant à rire. « Ça n’a rien à voir. Ta présence est bien plus importante. On tient parce qu’on est tous les trois non ? » Mais s’il est inconscient, il est loin d’être stupide. Et il est tout aussi lucide que nous concernant la ville et notre avenir ici. Mon regard ancré dans le sien, je finis par hocher la tête, laissant filer un léger soupir et une ombre de sourire. « Ouais, tout ça pour avoir la vedette et pouvoir faire ton show. » Mon sourire s’agrandit en réponse au sien. « On sera là. Toujours. On est une équipe non ? »

Une famille même, qui prend soin les uns des autres. Le couvrant avec le plaid, je dépose un baiser sur son front avant de récupérer le bol, pour le laisser dormir. « Dors bien. » Va quand même falloir le surveiller un peu pour être sûr qu’il va bien. Et pour la suite oui, histoire que ça n’arrive plus si possible.
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