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 En voiture Simone!

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Arthur Fleck
Arthur Fleck
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MessageSujet: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyLun 10 Aoû - 1:01


L’idée lui était venue en l’espace d’un instant, lui traversant l’esprit aussi rapidement qu’une étoile filante n’attirait l’oeil lors de son passage éclair. Se baladant tard dans la nuit, le regard du joker fut attiré par la faible lumière d’un réverbère se reflétant sur la carrosserie d’un vieux tacot noir abandonné là, dans une ruelle, délesté de ses 4 roues et de quelques pièces subtilisés sous le capot. Arthur resta planté devant les restes de la voiture quelques instants, son esprit passant par mille et une idées, avant de glisser sa main dans sa poche et d’en sortir un petit canif, avec lequel il grava (raya) la portière côté conducteur, dessinant une chauve-souris sur la tôle noire qui avait vu de meilleurs jours.

Quand il rentra chez lui, l’insomnie le saisit au profit d’une idée créatrice et obsédante: il griffonna sur des feuilles de papier pendant des heures, jusqu’à l’aube, manquant de perdre l’un de ses croquis entre les dents d’une des hyènes d’Harley. Sales bêtes parfois il les trouvait mignonnes, parfois il les transformerait bien en hachi parmentier. Son petit tas de feuilles regroupé, un café qui avait plus goût d’eau qu’autre chose avalé d’une traite, il fonça au stadium où se trouvait la fameuse mécanicienne “aux doigts de fée”. Evidemment, comme toujours, son arrivée dans les lieux impose un espèce de silence de mort, des regards en coin le surveillant discrètement, de peur qu’il ne les remarque et ne se défoule sur eux, comme ça avait déjà été le cas, parfois. Nous avions tous des journées pourries.

Arthur se dirigea jusqu’au fond de l’atelier, clope au bec, et s’arrêta face à une voiture d’où une paire de jambes fines et féminines que l’on devinait malgré une salopette de travail un peu lâche se distinguaient de sous une grosse voiture. Il toqua quelques coups sur la carrosserie du bolide.

«Toc toc, Miss Markooov?»

La demoiselle s’extirpe de sous la voiture, glissant comme si elle était sur une planche à roulette (ou un skate?), laissant voir son petit minois de blondinette au Joker. Évidemment, difficile de cacher sa surprise quand on se retrouve face à cette chevelure verte qu’on ne souhaitait jamais voir de trop près. Il lui offrit son plus beau (terrifiant?) sourire après avoir expiré sa bouffé de nicotine.

«J’ai entendu beaucoup d’éloges, à ton sujet. Et pas qu’à propos de ton pare-choc tout à fait charmant, soit dit en passant.. Mais je ne suis pas là pour vérifier si tu sais rouler des mécaniques; mais parce que le joker a besoin d’un as. De l’as des as, en fait.»

Il sort de sa manche quatre cartes, à la manière d’un magicien, qu’il tient chacune entre ses doigts en décalé à la façon d’un éventail. L’as de coeur, l’as de pique, l’as de trèfle, et l’as de carreaux, qu’il tient bien en évidence face à Tara.

«J’aurais une requête, une commande. Un caprice de délice que je ne peux réaliser par moi même. C’est un cadeau de non-anniversaire, de moi à moi. Comment me remercier? Je ne le sais. Je suis si généreux!»

Un nouveau sourire s’étire sur ses joues, tandis qu’il écrase poliment son mégot contre le mur et le jette dans une poubelle.

«Je ne voudrais pas foutre le feu à un si bel atelier, n’est-ce pas? Enfin, ça serait divertissant, mais je n’ai pas envie de partir en fumée avec le tout, même si ça serait le clou du spectacle de mourir sous des feux d’artifice... Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt, à nos fourgons hahaha!»

Il sort quelques feuilles de papier de sa poche, les étalant sur le capot de la voiture sur laquelle travaillait la jeune femme quelques minutes plus tôt. Ce sont des dessins d’une même voiture, sous différentes vues, et différentes coupes. C’est coloré à la va vite avec du crayon (du violet et du vert, et honnêtement, c'est digne de l'art d'un gamin de 9ans), et ça représente une espèce de voiture avec un pare-choc en forme de sourire carnassier, des ailerons sur les côtés de la voiture, à l’arrière, non sans rappeler le fameux bolide de Batman pour ceux qui avaient eu la chance de l’apercevoir dans les rues de Gotham… Et je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre! Non je déconne. Mais ça commençait à remonter, ce temps où il se faisait parfois renverser par cette bagnole des enfers à une vitesse bien au delà des limites autorisées. Batou n’était jamais tendre avec lui. Et voilà: il avait repensé à Batounet. S’il était calme jusque là, il claque soudainement ses 4 cartes d’as sur le capot d’un geste rageur, de quoi faire sursauter quelqu’un qui n’était pas habitué à ses sautes d’humeur.

«Bon, jouons cartes sur table… Je veux une batmobile. Enfin, une JOKERmobile. C’est pareil mais en mieux. Ca claque, les couleurs sont plus pimpantes, le pa-HAHA-re-choc sourit de toutes ses dents...Bref Je veux que tu fasses du tuning digne des dieux de l’olympe.  Pour que je puisse rouler à tombeau ouvert en provoquant Batsy s’il me voit depuis les enfers où il croupit.»

Sa langue claque à cause de l'énervement, et il s’étale sur le capot de la voiture, à côté de ses croquis, croisant les jambes, et sortant une énième cigarette de son paquet. Le silence toujours d’or dans l’atelier, comme si tous s’étaient mis à travailler en sourdine. Le cliquetis du briquet retentit entre les murs, puis l’inspiration suivie de l’expiration d’Arthur meublent ce silence pesant, comme pour imager cette pression qu’il avait lui même apportée en ces lieux. Fixant le plafond, son regard s’étant fait distant et…. Triste? Il reprend la parole, sans se tourner vers son interlocutrice.

«Alors? Tu t’en sens capable? Tu me donnes…. Le feu vert? Ha. Hahahaha!»



Dernière édition par Arthur Fleck le Ven 28 Aoû - 21:39, édité 1 fois
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Tara Markov
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptySam 15 Aoû - 11:07

J’étais encore fourrée au stade, il faut dire qu’on ne choisit pas toujours ses commissionnaires et qu’ils payaient bien. Enfin, à comprendre, la nourriture y était décente et stockable. De quoi faire quelques réserves pour l’hiver qui se profilait et qui devenait d’année en année plus rude. Le blocus continuait, nous laissant dans une solitude désarmante, finalement je me demandais presque qui des maîtres de Gotham ou des gouverneurs américains étaient les pires. Ceux qui asseyaient ouvertement leur autorité tout en montrant franc jeu, ou ceux qui faisaient semblant tout en laissant mourir tant de gens par facilité.
Ils avaient entreposé le peuple dans un coin où ils pouvaient les oublier et continuer leurs petites vies. Mais que se passera-t-il quand ces génies du crime décideront que non, décidément, une seule ville n’était pas suffisante ? Que leur influence se déversera au-delà de leurs précieuses frontières ? Le plus comique étant que, malgré ce cheminement de pensée, cela ne me concernait pas ni ne me laissait amère. Contrairement à d’autres, j’avais cherché ce chaos pour m’y réfugier et m’y oublier. Cependant, ce n’était pas pour autant que la vie était plus simple pour moi, simplement que je m’y adaptais plus vite.
 
Bosser au stadium à retaper leur voiture pour qu’elles aillent joyeusement se fracasser les unes contre les autres, finalement, ne me posait pas tant de problèmes d’éthique. Même si voir ces véhicules se fendre la carrosserie les uns sur les autres me fendait le cœur.
Par contre ce lieu en lui-même… je ne m’y sentais pas en sécurité. Comme… en fait n’importe où d’autres, cependant, le maitre de cet endroit était de loin le plus imprévisible des criminels du coin, entretenant de fait une folie palpable et aliénante. Ses résidents en devenaient plus dangereux que jamais, souvent perdus dans des délires incompréhensibles. Je n’aimais pas ça, ils me faisaient peur.
 
Aussi, faisais-je en sorte de finir ce que j’avais à faire le plus vite possible, rentrant et sortant par les couloirs dérobés, crasseux, où il y avait peu de passages.
Même ainsi, je n’étais pas préparée à ce visage qui poppa littéralement devant moi alors qu’on m’extirpait de sous ma voiture, agacée au possible de cette familiarité.
 
Merde.
Le Joker...
 
Surprise ? Oui je l’étais, paniquée ? Aussi. Mon premier réflexe aurait presque pu être de lui balancer l’outil que je serrais désormais compulsivement dans ma main sur sa face souriante, histoire de faire diversion vous voyez, et de courir au loin. Mais mon cerveau aux idées foireuses avait un peu disjoncté, n’osant trop réagir…ce qui dans le fond n’était peut-être pas plus mal.
Des éloges donc ? Ha…génial… ça me faisait une belle jambe, je pensais sérieusement à aller étrangler mon commanditaire pour avoir eu la merveilleuse idée de me nommer ainsi. L’as des As, quelle blague putain, c’était soit que les autres mécaniciens étaient morts ou qu’ils bossaient pour d’autres grands, du coin, pas lui donc. Je n’étais clairement pas une As, mais s’il l’avait décidé, je ne pouvais pas vraiment le contredire. Il n’était pas réputé pour avoir des réactions logiques et calmes.
 
Putain de merde…
 
 Le côté, on taff et on se casse vite fait …on repassera. Machiste avec ça, bien, étonnant ? Pas vraiment, mais allez savoir pourquoi je relève ça, alors que je n’ai qu’une envie, c’est de partir loin de ce truc à la face souriante. Rien que sa proximité suintait une violence contenue, mais instable. Comment dire…ce n’était pas tant qu’il était terrifiant, à vrai dire son attitude était presque bon enfant, mais plutôt que tout son être te faisait bien comprendre qu’il était au-dessus de toi et qu’il pouvait disposer de ta personne comme bon lui semblait. Que tu n’avais pas le choix et que tu finirais par te soumettre, peu importe tes hurlements.
 
Terrifiant, donc.
 
Tout en l’écoutant, je me redresse avec lenteur. N’osant trop poser mon outil. Soyons claire, s’il décidait de me trucider, je ne donnais pas chère de ma peau, mais on se rassurait comme on pouvait. Je priais simplement que mes….Capacités ne se déclenchent dans un excès de stress.
« Une bat…Jockermobile ? » je répète comme pour imprimer cette idée, déjà je réfléchis aux possibilités et déjà j’ai envie de me tirer une balle dans la tête avant qu’il ne le fasse lui. Bordel. « Ce n’est pas vraiment comme si j’avais réellement le choix. » Je souffle pour tenter de me calmer un peu et d’organiser mes idées, pouvais-je encore fuir cette ville ou ? «  Problème, je n’ai jamais vu la batmobile ET il va me falloir du matériel, du matos qui n’est plus forcément en circulation dans le coin. » à comprendre, dans le blocus. « Il va falloir que vous m’expliquiez clairement ce que vous voulez et ce que vous entendez par batmobile, enfin Jockermobile. Je ferais ce que je peux avec les pièces que j’aurais à disposition. »
Il faudra certainement booster le moteur et ce genre de joyeuseté, ça je savais faire, mais pour satisfaire ce taré, je devrais aller plus loin et pour ce faire il fallait plus que des pièces de récup pour faire un patchwork à peu près viable de voiture.
 
J’étais vraiment dans-la-merde.
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Arthur Fleck
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyLun 17 Aoû - 20:09

Non, non en effet ce n’est pas comme si elle avait le choix. Enfin, si, mais refuser impliquait des choses trop atroces pour être prises en compte donc non, elle ne pouvait pas refuser. A moins qu’elle soit suicidaire, ou masochiste. Mais chacun son délire, ce n’est pas le Joker qui allait juger! Ca le fait quand même sourire, qu’elle ose penser cela à voix haute. En général, les gens s’écrasaient face à lui et disaient simplement “oui” le regard rivé au sol.  En voilà une qui avait l’air d’avoir un sacré caractère, ou qui ne prenait pas assez au sérieux ce qu’elle avait entendu à son sujet. Mais soit, il était d’humeur plutôt joyeuse aujourd’hui (pour l’instant), alors ça l’amusait, rien de plus. Arthur se redresse sur le capot de la voiture, rassemblant ses dessins et lui tendant, comme si elle ne les avait pas remarqués.

«Bah, ça ressemble à ça. Grosso modo. Imagine un bolide futuriste avec les portières qui s’ouvrent vers le haut. Qui a bien plus de cinq vitesses au compteur, qui a une forme fluide et aérodynamique, et qui peut rouler sur tout et n’importe quoi. Genre, une ferrari croisée avec un 4x4.»

Il voit bien qu’elle hausse un sourcil à la vue des dessins, on a pas tous fait les beaux arts, pas sa faute. Il lève les yeux et les bras au ciel, dans un soupir théâtral et exagéré, puis après avoir sorti une énième cigarette et l’avoir coincée entre ses lèvres, il sort son portefeuille d’une poche, et en extrait un petit bout de papier-journal tout plié, précieusement gardé dans l’un des compartiments. A contre-coeur, Arthur le tend à la jeune femme, et fait cliqueter son briquet pour allumer sa cigarette le temps qu’elle déplie son précieux et l’observe.

«Le perds pas. C’est collector. L’un des rares clichés de la batmobile, qui avait été publié dans le journal de Novembre d’il y a deux décennies. Ca roule vite ce truc, c’est dur d’en capturer une image. J’te jure quand ça te percute, c’est pire qu’un uppercut.»

Il relève l’une de ses manches pour montrer une grande cicatrice le long de son avant bras: souvenir d’une fracture ouverte qu’il s’était faite un jour où Batman l’avait renversé avec ladite batmobile. Arthur ne se souvenait même plus de ce qu’il avait fait ce jour là pour mériter ça, mais il l’avait sûrement cherché, comme toujours. Il passait son temps à s’en prendre à tout ce que la chauve souris avait de précieux. Sans doute ce jour-là s’en était-il pris à quelque chose d’inestimable. Quelqu’un de cher à ses yeux, genre… Un majordome en or. Peu importe. Si Batman l’avait frappé aussi fort, c’est que lui même avait tapé là où ça faisait mal. But atteint. La cicatrice c’était un souvenir de victoire. Peu importait qui était Batman, à vrai dire. Il savait sans savoir. Ce n’était pas le plus important.

«Tu vois c’est le problème avec Batman, il est stupide. Il me brise les os alors que j’en ai 206. Moi j’essaie d’y briser le coeur, y’en a qu’un, c’est plus efficace. J’ai presque réussi tu sais? Avant qu’il m’abandonne à Gotham. Enfin! Pour le matos, tu me fais une liste. J’en fais mon affaire, tu la fais passer à ton supérieur et petit papa Joker te fera livrer ce dont tu auras besoin ma jolie Blondie.»

Il tourne la tête vers un panneau “interdiction de fumer” affiché dans l’atelier et hausse les épaules avec un sourire coupable (ou pas), et fait un grand sourire à Tara, avant de descendre du capot de la voiture en question.

«Dooonc, j’attends ta liste. Rapidement. Genre, aussi rapidement que roule la batmobile. Tu vois? Non, non tu vois pas. Ah les jeunes vous avez pas assez roulé votre bosse à Gotham. En parlant de rouler, roulez jeunesse, projet lancé, let’s go, tu lâches tous tes autres projets en cours, dérogation jokeriale. Plus de travail à la chaîne pour toi. Un comble non! … Roh mais si, la chaîne de Markov, le truc en mathématiques là? Rah les jeunes faut tout vous expliquer. C’est d’une tristesse, moi ça me fend le coeur. Une ho-rreur!»

Sa façon de déambuler joyeusement entre les différentes machines et les quelques outils au sol a l’air d’indiquer tout le contraire, mais c’était propre au personnage. On ne savait jamais vraiment s’il pensait ce qu’il disait, et s’il ressentait vraiment quoi que ce soit.

«On se revoit très vite, miss Markov? Oh pas la peine de me chercher, c’est moi qui reviendraiiiit! ~»

Et sans demander son reste, d’un pas léger et enjoué, il quitta l’atelier, toujours sous le regard quelque peu angoissé des collègues mécaniciens de la pauvre jeune femme, qui devait regretter d’avoir pu faire quoi que ce soit qui ait pu attirer l’attention du Joker lui même...
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Tara Markov
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyJeu 27 Aoû - 8:48

Le joker était un peu comme ces feux de camp. On ne pouvait s’empêcher de détacher ses yeux de ces éclats crépitant, mais on savait qu’à trop s’en approcher on finirait par se brûler. Il fallait dire qu’il ne laissait pas l’opportunité à ses proies de s’éloigner de ses frasques, qu’il ne permettait pas qu’on ignore.
J’écoutais donc attentivement ses demandes, notant mentalement les éléments importants, triant ce qui ne serait pas envisageable de faire pour le moment. L’autre partie de mon esprit, elle, était en train de hurler en courant tel un poulet sans tête sous la panique. Il ne me demandait pas de réparer une simple coccinelle, non, lui voulait l’avorton d’une voiture de luxe et d’un char d’assaut, trafiqué savamment pour passer partout et écraser joyeusement tout ce qui était sur sa route comme un touriste pris de folie meurtrière.
 
Bordel…
 
De ma main libre j’attrape la photo qu’il me donne – qu’on me donne une corde tout de suite - la partie lucide de mon cerveau voulant lutter pour sa survie était en pls sombrant dans une noyade doucereuse le faisant totalement disjoncter.  « Vous avez de la chance d’en être ressortie avec une simple cicatrise… ce n’est pas rien de se prendre une voiture » je me sens obligée de rajouter cette dernière phrase, ne sachant trop par quel bout prendre ce monstre déguisé en homme qui me fait face. Se taire c’était potentiellement se faire tuer, parler pareil, alors je meublais le silence qui était trop lourd à supporter pour mes épaules déjà trop tendues.
« Je ne pourrais pas construire une voiture de A à Z sans avoir une usine et des machines à disposition… ce qui n’est plus vraiment possible… » J’essayais de me concentrer, ignorant cette petite voix qui me signifiait que j’allais juste me faire égorger, qu’il se servirait –à l’image de Batman- de cette création pour rouler sur des gens.
 Non, non et non, je ne devais pas penser à tout ça. « J’ai besoin d’une base, vous avez ça à me fournir ? »
 
Je ne relève pas ses allusions à Batman, l’œuvre de sa vie semblait destinée à lui pourrir la vie. Au moins maintenant, disparu, ce pauvre gars n’avait plus un sociopathe sur les basques qui s’était donné comme mission sacrée de lui pourrir la vie. Côtoyer le Joker n’était pas un voyage de santé, je frisais l’apoplexie alors qu’il n’était là que depuis quelques minutes…



Et…

 …Je le vois partir dans ses délires, je le laisse parler, pendant que je fais la liste de ce qu’il me faudra, de ce que je peux rajouter pour moi-même tout en passant inaperçue. Il fallait savoir tirer son épingle du jeu, toujours, sinon on ne survivait pas ici. Même avec le joker, même si je risquais gros, mais quitte à danser avec une lame sous la gorge, autant y aller à fond. Plus jamais je ne serais cette créature misérable subissant les sévices des autres sans rien y faire, sans rétribution.
Alors, avant qu’il ne me laisse, avant que mon cerveau et mon instinct de survie ne reprennent le dessus pour me plonger dans un abime d’angoisse et de stresse, je prends tout le courage qu’il me reste. « Monsieur, si vous voulez que je sois efficace, j’aurais besoin de plus que simplement recevoir et assembler le matériel nécessaire pour votre voiture. Nourriture, couverture, fourniture pour l’hiver qui vient. Votre projet a la priorité sur tous les autres, c’est évident, mais cela veut dire que je ne pourrais pas préparer l’hiver. Ça serait un peu…. Dommage que je meure de froid ou de faim si votre voiture, dont je serais la seule à en connaitre les rouages, parce que je l’aurais modifié avec les moyens du bord… ne puisse être réparée. D’autant qu’il faudra que je graisse pas mal de pattes pour avoir certains passe-droits dans l’optique de vous avoir le meilleurs.»
 

Et là, j’attends, tendue comme un arc que ça passe ou casse.
Je n’avais aucune idée de quoi faire si c’était la seconde option qui se produisait.
 
…………… ▲▼▲ ………….

Je dormais mal, ça ce n’était pas une nouveauté, les cauchemars venaient me visiter régulièrement me rappelant avec régularité mon passé, ou mon non-passé, enfin bref. Ce qui était nouveau par contre était que désormais le visage du Joker venait s’y rajouter, s’y mêler dans une fantasmagorie terrible.
Je ne dormais pas beaucoup donc, mais au moins avais-je du temps pour m’occuper de la « Joker mobile » qui se faisait insulter la plupart du temps à défaut de pouvoir m’adresser directement à son propriétaire.  La saison se rafraîchissait et les jours défilaient. J’avais dû faire appel à mes contactes, à mon mentor qui m’avait appris et légué ce garage, pour réussir à obtenir un truc viable. Me trompant souvent, devant tout refaire, submergée par des vagues de paniques qui réussissaient souvent à m’emporter en crise de larmes. 
Mais ça avançait, c’était un peu difforme, mais ça tenait la route, c’était une voiture de Frankenstein, difficile de faire mieux avec les temps qui couraient. Mais, mais ! Elle roulait plutôt bien, mieux que ça même. L’allure laissait certes à désirer, mais le cœur de la voiture était plutôt conforme à ses demandes, polyvalentes, rapides et passe-partout. Peut-être pas autant qu’un char certes, mais plus que la plupart des voitures.
 
J’essuie mes mains noires de cambouis avec ma serviette  rêvant d’être sur une plage plutôt que dans ce garage isolé du stadium qu’on m’avait spécialement attribué, attendant avec anxiété l’arrivée de mon bourreau et juge.
 
Et voilà que sa silhouette guillerette et joyeuse à l’aura prédatrice se dessinait devant la porte du garage, ce soir ce serait Mojito –imaginaire - ou mort subite… géniale…
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyVen 28 Aoû - 22:40

Ca avait été compliqué de trouver un modèle de voiture qui ne soit pas complètement explosé, ou brûlé, et qui convienne comme squelette pour ce projet démentiel. Il faut dire que le crime avait littéralement explosé à Gotham. Rien d’étonnant quand on sait le clown prince du crime à la tête du nord de la ville. Donc c’était compliqué de trouver quoi que ce soit en fait. Tout avait été pillé dès le début de sa petite vendetta personnelle. Quoi? Il fallait bien fêter son énième sortie d’Arkham ET la disparition de Batman comme il se doit! Enfin, c’était l’idée à l’époque. Puis son absence s’était éternisée, à cet illuminé, et ce quotidien de fêtes chaotiques et violentes avait fini par l’ennuyer et ne plus avoir ce goût de victoire qui l’avait enivré au début. Accro à Batman? Lui? Noooon. Non. La pièce dédiée au justicier masqué dans son appartement délabré c’était juste… Un truc de fan. Arthur l’avait toujours répété: il était simplement son fan numéro 1, et c’était véridique! C’est tout. Disons qu’il était surtout déçu de voir que son héros de toujours l’avait abandonné, au même titre que Gotham. C’était quoi le but, si y’avait personne pour tenter de t’arrêter quand tu foutais le boxon?

Enfin, cette idée de batmobile, ça lui avait redonné un peu de baume au coeur, alors il avait arpenté longuement les rues avant de trouver son futur bébé. Ca avait été comme une évidence: un vieux tacot qui avait certainement été une voiture de riche, jadis, avant qu’on ne lui retire les roues, brise les vitres et les phares, et enfonce un peu la carrosserie par endroits… Mais le Joker était un visionnaire: il avait vu en cette vieille carcasse un certain potentiel, alors il l’avait faite ramenée à l’atelier de Tara, qui avait eu l’air aussi crispée qu’Harley quand elle avait fait une connerie et qu’il rentrait à l’appart le soir. Il lui avait donné une tape dans l’épaule en voulant détendre l’atmosphère, mais ça avait eu l’air d’avoir plutôt l’effet inverse. Qu’importe. Il lui fit livrer le même jour les fournitures qu’elle lui avait listées. Certes, il n’avait absolument pas pensé au côté “humain” de la chose: Tara était un être vivant, pas une machine: elle ne pouvait pas bosser H24 et survivre au froid de l’hiver sachant que l'électricité était devenue un privilège qu’il se réservait à lui et ses sbires en priorité. Donc pas de chauffage. Et bonjour le feu de cheminée, le meilleur truc pour se faire repérer et potentiellement assaillir par une bande de malfrats venant voler vivres et utilitaires. Il ne faut pas en tenir rigueur à Arthur: il s’oubliait lui même à ce titre là. Manger, dormir, avoir froid ou chaud… C’était des choses auxquelles il était plutôt insensible, ou en tout cas, non regardant. Il réfléchissait trop, à toute vitesse, et avait lui même du mal à suivre le fil de sa propre pensée parfois. Alors les besoins physiologiques, pas le temps pour ça! Trop de projets, d’idées de grandeur, son imagination n’avait pas de limites. Et ce projet de jokermobile le rendait un peu trop jouasse et excité, comment dormir quand on était aussi impatient qu’il l’était? Et comment survivre avec une hygiène de vie aussi chaotique? Aucune idée. Peut être que les citadins de Gotham avaient raison quand ils disaient qu’il était le diable en personne?

Il avait laissé passé quelques semaines. Combien? Aucune idée, le temps est une donnée abstraite quand on a pas d’impératifs et qu’on fait ce qu’on veut quand on veut. Assez pour que le temps se rafraîchisse, et qu’il voit la demande de ressources augmenter de la part de ceux qui avaient le privilège (ou l’audace) de pouvoir le faire. Comment ça il fait plus froid? Qu’est ce qu’ils sont douillets! Qu’ils passent l’hiver enchaînés à un chauffage allumé à fond ça leur apprendra à apprécier la fraicheur! Comment ça ça sent le vécu? Peut être, aucune idée, Arthur a comme un vague souvenir, mais il ne sait jamais si c’est un cauchemar, son imagination, ou des bribes de sa mémoire qui lui faisaient défaut, comme pour le protéger d’un passé trop lourd à encaisser. De toute façon on disait qu’il fallait vivre dans le moment présent, non?

Alors il avait décidé par une belle journée ensoleillée que le temps était venu, au moins pour voir l’avancée du projet, et il avait enfilé une belle paire de lunettes de soleil pour aller rendre visite à Miss Markov dans son atelier. Trottinant tel un enfant, en sautant seulement sur les rectangles blancs des passages piétons (ou du moins ce qu’il en restait), il débarqua au garage tout guilleret, et fit une révérence digne d’un chapelier fou à la belle Alice face à lui.

«Bien le bonjour! Et je veux dire par là que non seulement je te souhaite le bonjour, mais que je constate également que c’est une bonne journée, que tu le veuilles ou non. Ou alors que c’est une journée où il faut être bon? Mais est-ce que ça me concerne? Je ne sais pas trop.»

Oui, si ça vous rappelle un certain Gandalf, c’est normal. Mais revenons à nos moutons, ou plutot, à notre jokermobile. Arthur sautille gaiement et passe devant la blondinette qui a toujours autant la tête d’une gamine ayant fait une bétise, et prise sur le fait. Tssst elle apprendrait à se détendre un jouuuur! Ou pas. Le joker soulève la bache qui recouvrait la voiture, la jetant derrière lui sans se préoccuper si ça risquait de retomber sur Tara ou sur quoi que ce soit, et reste un instant silencieux, sans bouger.

«Mais… Mais c’est….»

Il retourne au mutisme, une main nerveuse passant dans ses cheveux, passant sa langue sur ses lèvres comme s’il avait perdu sa voix. Puis il éclate d’un rire franc, ce qui n’a absolument rien de rassurant en soi, avant de se retourner en tendant les bras.

«PARFAIT!»

Un grand sourire est offert à la pauvre Miss Markov, dont il n’a que faire de l’état psychologique qui atteignait le paroxysme de l’angoisse. Il s’approche d’elle (trop) vite, lui prenant les mains dans les siennes, les secouant légèrement comme un gamin trop excité à qui on venait d’offrir son cadeau d’anniversaire.

«Les clefs. Les clefs les clefs lesclefslesclefsles-HA!»

Il voit un porte-clef en forme de dés pelucheux (qui avait dû en voir d’autres, un peu noirci par du cambouis certainement) dépasser de la poche de la jeune femme, et il les lui chipe sans se poser de question, avant de la traîner par la main jusqu’au côté passager de la voiture, lui ouvrant avec galanterie la portière.

«Allons allons, fais pas ta timiiiide. Grimpe! HOPHOPHOP! »

C’est limite s’il ne la pousse pas sur le siège pour claquer la portière derrière elle et grimper côté conducteur, tambourinant sur le volant, tout excité qu’il était. Il tourne les clefs pour mettre le contact et… Rien ne se passe.

«… Ha. T’as pas dû brancher la batterie. Quel idiot je fais! Je n’ai pas prévenu de ma visite, tu ne pouvais pas savoir.» Il lui pointe le capot de la voiture du doigt, histoire de dire, tu sors de la bagnole et tu fais ton taf. Devait-il répéter un “hophophop”? Non non c’est bon, il la voit rouvrir la portière et ressortir. Cool, elle comprenait vite. «C’est bon maintenant?! AH et avant que j'oublie. Faut que tu me rendes l'article de journal. C'est collector. Et si tu l'as perdu je te tue. Mais non fais pas cette tête je blague! HAHAHA! Non vraiment où est la brochure?»
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Tara Markov
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyMar 8 Sep - 16:18

Je ne savais même pas comment j’avais pu survivre à ma première rencontre avec le Joker. Le fameux, le terrible. Sa réputation n’était clairement pas usurpée, chacun de ses gestes était une promesse de mort déguisée derrière des vannes de mauvais goût. Et moi ? Moi, je n’étais rien, rien qu’une pauvre fille souhaitant se fondre dans un anonymat impossible.  Non, je n’avais pas été préparée, je n’avais eu aucune idée de comment lui répondre, comment ne pas le fâcher, comment…survivre tout simplement. Mais, par une chance inouïe, mon inconscience ne l’avait pas heurté, me donnant un sursis infernal qui m’était rappelé chaque nuit qui passait. Comme à chaque commande que je m’évertuais à demander à mes contactes, à chaque demande d’aide pour remettre la carcasse de tôle et de suie d’aplomb.
Je n’avais pas l’habitude de m’apitoyer sur mon sort dans le sens ou je ne prenais pas le temps d’y réfléchir réellement. Pourtant, une fois que ce clown était parti me laissant seule avec sa mission sur les bras, je m’étais sentie tellement….impuissante.
C’était comme si tout ce que j’avais pu faire jusqu’à présent, m’était revenu à la figure pour se moquer et me montrer à quel point ça avait été futile. L’avantage d’une situation comme la mienne avait été que…hé bien, finalement, vu le travail à fournir, je n’avais pas vraiment eu le temps de trop m’étendre sur le sujet. Enfouissant ces sentiments qui me déchiraient la raison pour me mettre à la tâche.
 
J’y reviendrais plus tard, j’y réfléchirais quand je pourrais. Ou pas. Ce n’était pas si grave de tout laisser pourrir dans un coin, non ?
 
C’est donc ainsi, travaillant d’arrache-pied pour m’éluder, pour ne pas penser à l’épée de Damoclès qui pendait avec un rire sinistre au-dessus de ma tête, que j’avais travaillé. Plus que de raison, veillant, évitant le sommeil pour ne pas que mes cauchemars me rattrapent.
Vainement.
Maintenant qu’il était là devant moi, j’avais du mal à savoir s’il s’agissait du vrai ou d’un rêve. Une hébétittude mêlée à une peur viscérale me tenait aux aguets, me faisant sursauter aux moindres intonations de cette voix douce et criarde à la fois. Tout son être n’était qu’une contradiction. Il était là, donc, soulevant le voile cachant la voiture.
Et… et … le silence, putain ce silence, j’avais envie de lui tordre le cou. Ce silence s’étire et qui dure une éternité avant qu’enfin le couperet ne tombe.
Content, il était content. Je souffle, un poids s’envole, mon cœur lui a du mal à suivre la cadence, s’arrêtant à chaque fois qu’il se tourne vers mois, j’étouffe presque quand ses mains touchent les miennes, persuadée que ca y était, il allait me les arracher dans un excès de folie. Car même la joie était dangereuse chez lui.
 
« Haha, heu, mais, je n’ai pas encore tout à fait… » Il me coupe, saute et jubile, ouvre la porte avec tellement d’entrain que le fait qu’elle ne saute pas de ses gonds m’étonne presque. Ce type est un tourbillon, en deux temps, trois mouvements, je suis dedans, puis dehors.
 
Mon cœur a un raté quand la voiture ne démarre pas, mais ce n’est que les câblages qui ont été déconnectés. La fatigue me fait oublier, me rend lourde et lente. L’adrénaline qui se diffuse à cause de sa présence ne fait que provoquer une bousculade de mes pensées qui s’effondre en une avalanche d’incohérence. Il y avait autre chose, quelque chose d’autre que je devais absolument faire, mais impossible de remettre le doigt dessus, de toute façon, mes doigts étaient trop occupés à trier les fils, les rebrancher avec cette saleté de cambouis incrustée sur leur peau.
Enfin, enfin, le vrombissement tant attendu éclate. Il n’avait même pas attendu que je referme le capot et surprise par le bruit, je me cogne méchamment dessus.
 
Je remonte et me retrouve devant un sourire éternel, des yeux impitoyables se posent sur moi. Je me fige, cherchant ce que j’avais fait de mal, il soufflait si bien le froid et le chaud que jongler avec relevait du suicide. Il se répète et je comprends, je cherche un moment dans ma mémoire, panique… où était cette fichue photo ?
 Je la visualise enfin. Entre temps mes poumons ont eu le temps de se ratatiner dans ma cage thoracique comme pour se cacher de la brutalité de ce regard et de ces mille promesses de mort en cas de mauvaises réponses. « Sur le plan de travail, là-bas. Avec votre schéma et des notes, accrochées au mur. »
 
Il y avait autre chose qu’il fallait que je lui dise, absolument, surtout avec moi dans la voiture…. Rha mémoire inutile et foireuse, c’était déjà bien assez un gruyère comme ça, ne pouvait-elle pas marcher correctement ? Sérieux !? Plus je tentais d’y penser et moins j’arrivais à me souvenir.  La bataille avec moi-même ne dure pas bien longtemps, le joker ne m’en laisse pas le temps, déjà, il appuie sur l’accélérateur, fait vrombir le moteur, puis lâche la bride et file à toute allure pour un tour d’essai et c’est là que la lumière se fait.
Les freins…putain de bordel de merde….
« Heu…Monsieur Joker… allez-y mollo, je n’ai pas encore pu changer les freins, ils ne sont pas assez puissants pour les performances du moteur. » et ils risquaient bien de sauter à tout moment si ce génie décidait de piler ou que savais-je encore.
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Arthur Fleck
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyMar 6 Oct - 22:26

Son sourire s’étire, rendu encore plus sinistre et terrifiant par le rouge à lèvre criard qu’il faisait toujours dépasser du coin de ses lèvres, comme un enfant dépasserait les contours d’un coloriage. C’était comme annoncer la couleur: vive et criade. Et comme son tracé; le Joker s’étalait, débordait de trop d’émotions, en permanence. Le moteur vrombit, et le capot est relâché par la petite blondinette, tandis qu’Arthur joue déjà avec l’embrayage et a déjà sa main sur le levier de vitesse. Avait-il déjà passé le permis de conduire? Bonne question. Oui. Non. Dans l’une de ses vies fictives peut être, celle où il s’était fait appeler Joseph Kerr par exemple. Enfin, si c’était arrivé. C’était compliqué de savoir où était la réalité; c’était la faute à Arkham et aux traitements qu’on lui avait filé ça. Il était bien mieux sans ces petites pilules de toutes les couleurs. La preuve: il gouvernait une ville aujourd’hui. Quelle réussite! Et ce n’est pas tous ces cachets qui l’assommaient qui lui auraient permis une telle ascension! Il avait toujours détesté les médecins. D’une part, parce qu’ils coûtaient trop cher et qu’en tant qu’Arthur Fleck, le type honnête trop bon et trop con, il avait toujours été sur la paille… Donner le sourire aux gens ça rapportait pas de fric si c’était pas à coup de LSD. Autant dire que faire le clown ça payait à peine l’électricité. Et son projet de onemanshow? HaHaHa. “Faut pas être drôle pour faire ça, Joyeux?” Merci, Maman. Merci de soutenir ton fils dans ses rêves. Bref, il détestait les médecins. Mais les psys, il les détestait de toute son âme. Aucune écoute; des questions stupides. Bien sûr qu’il avait des idées noires, il n’aurait jamais mis les pieds dans leurs foutus bureaux blancs si ça n’avait pas été le cas. Tu leurs expliques que tes angoisses empirent “on va augmenter la dose de votre traitement”. Mais ça n’arrangeait jamais rien. Une bande de crétins qui ne voit en leurs patients que des cobayes, des petits rats de labo dont ils observent le comportement comme pour savoir jusqu’où la folie humaine pouvait aller. En ça… En ça, Arthur esperait qu’il leur avait prouvé que cette folie n’avait AUCUNE limite.

La p’tite Taratata revient dans la voiture, semblant soucieuse, le temps de se souvenir où elle avait mit son précieux. Il garde le sourire, se retenant de rire, toujours sur le qui vive, prêt à lui trancher la gorge si elle lui a perdu l’un de ses nombreux trophées concernant Batman; dans un geste complètement irréfléchi et incontrôlé. Elle se souvient à temps d’où se trouve la petite coupure du journal, et Arthur se détend, lâchant ce sourire quelques secondes pour adopter une posture plus détendue, prenant bien place sur le siège conducteur.

«C’est bien, tu en as pris soin. Ca date tu sais? C’est un des premiers clichés que j’ai commencé à découper dans les journaux, quand Batman est apparu à Gotham...»

Il soupire, comme soudainement pris de nostalgie en repensant à ce moment où tout  avait basculé. La petite étincelle qui lui avait redonné vie. Batou. Batsy. Batounet. Le héros qu’il avait tant attendu depuis gamin, et qui avait donc dix trains de retard. Trop tard. Gotham l’avait abîmé à un tel point que son esprit était irréparable. Et malgré tout il s’accrochait à Batman, espérant inconsciemment qu’il pourrait le sauver de lui même du plus profond de son être…

«… C’était un souvenir plaisant, et une pensée en entrainant une autre, maintenant j’ai le cafard. Y’a la radio sur ce vieux tacot? Oh et puis on s’en fiche, j’vais tellement faire crâcher le moteur on entendra rien. Au pire, tu me chanteras une chanson. ROULEZ JEUNESSE!.»

Frein à main désenclenché, vitesse passée, et pied au plancher. Arthur et Tara se retrouvent collés au siège, leur caboche tapant légèrement sur l’appuie-tête à cause de l’accélération soudaine. En à peine quelques minutes, ils traversent le centre-ville pour arriver sur les grands axes routiers; ceux qui menaient à un grand barrage empêchant les gens d’entrer ou de sortir de Gotham. Les lumières et le décor défilent, et le Joker s’amuse beaucoup. Alors c’est ainsi que Batman voyait la ville, lors de ses patrouilles de justicier…? C’était pas un peu risqué? Suffit qu’un gamin traverse la route sans crier gare et paf. Raide torchon carpette. Non pas que ça inquiète Arthur, mais ça devait être une préoccupation de Batichou non?

«Quoiii? J’entends rien! Moteur?! Quoi le moteur? Tu parles de Motorhead? J’suis plutôt ACDC! HIIIIGHWAYYY TO HELLL! Ha un panneau! … Barrage?! Quel barrage… HA!»

La jokermobile passe à travers une barrière de sécurité, puis une autre. Des panneaux indiquant qu’ils quittaient une zone surveillée et protégée indiquant qu’ils s’approchaient des forces armées des Etats-Unis qui surveillaient les limites de cette petite dictature hors du temps et du pouvoir du président… Forcément, ils avaient fait sauter le grand pont de l’autoroute pour couper l’accès à la ville, faire une délimitation surveillable et suffisante pour marquer le territoire… Et c’est la raison pour laquelle Arthur écrase le frein, le bolide arrivant bien trop vite vers le vide séparant les deux extrémités de ce qui fut autrefois une autoroute surfréquentée.

«Miss Markov? Je crois qu’il y a un problème avec le frein.»

La blondinette a l’air de s’être ratatinée dans son siège, alors le Joker hausse les épaules et tire le frein à main au maximum; et la voiture se retrouve à faire un bruit abominable tandis qu’elle décrit un cercle dans un crissement de pneus infernal, les arrêtant au bord du pont, deux roues sur quatre dans le vide. L’arrière de la voiture s'affaisse donc, l’avant restant par miracle en équilibre sur le pont. Un grand silence s’installe soudain dans la voiture, et c’est le moment qu’Arthur choisit pour ouvrir la fenêtre de sa portière et s’allumer une cigarette, avant de tendre le paquet à Tara.

«Je serais vous, j’éviterai de trop bouger, ou nous allons faire une chute assez conséquente. Juste une seconde, le temps que je réfléchisse à un moyen de nous sortir de cette situation fâcheuse...»
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Tara Markov
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyDim 18 Oct - 20:35

Je deviens livide, les lumières défilent, le moteur rugit et la vitesse ne fait qu’augmenter. J’ai beau crier pour lui parler, il fait semblant de ne pas m’entendre. Je suis CERTAINE que ce connard de psychopathe fait semblant et accélère exprès, simplement pour me provoquer ou pour voir combien de temps mon cœur terrifié mettra pour exploser sous la pression. Les rues s’enchainent et si ce n’était le bruit du véhicule et les chants erratiques du Joker, on aurait presque pu croire à un gain de normalité, à une vulgaire balade en voiture….
Ouais, la blague....
Moi, je ne voyais que la mort à chaque virage, toujours plus étonnée de ne pas nous voir valser dans le décor, priant tous les Dieux, les saints et esprits possibles pour que ces foutus freins ne nous lâchent pas, qu’ils regagnent une vigueur inexpliquée et réussissent à supporter la puissance d’une mécanique trafiquée.
L’autre a l’air content, j’aurais pu en être satisfaite, souffler de soulagement et fêter cette fin de collaboration infernale avec le Joker, mais non, non et non, il avait fallu qu’il m’embarque, qu’il y aille comme un forcené sans me laisser le temps de finir mon travail.

C’était étonnant persuadée que j’étais qu’un accident serait inévitable, je me rendait compte à quel point ce travail de mécanicienne était devenu important pour moi, comme je l’avais pris à cœur et à quel point je m’y étais impliquée. Je n’aurais jamais cru être si tatillonne et sérieuse et, sans parler de ma sécurité, le simple fait de savoir qu’il allait exploser des semaines de travail en quelques secondes me rendait folle de rage couvrant presque la peur qui me glaçait les veines. Inévitablement, le monstre se réveillait, il gigotait, griffait. Des tentacules noirs et gluants émergeaient de l’eau polluée de mon esprit brisé, broyant tout sur son passage, jusqu’à ma raison, mais s’arrêtant à ma peur, ne la nourrissant que plus.
Je sentais vibrer ce pouvoir qui d’ordinaire sommeillait en moi et pour quoi au juste ? Me protéger ? M’engloutir totalement ? Comme à chaque fois ces souvenirs, ces douleurs fantômes revenaient à la vie, comme un mort-vivant, devenant aussi réelle que dans le passé. Je suffoquais et je m’étouffais dans mes souvenirs, devant cette route qui défilait à toute allure.

Tout était à deux doigts d’arriver, mon pouvoir, la voiture qui partait dans le décor, ou plutôt la rivière, nos morts.
J’avais l’impression que ma tête était sur le point de s’arracher de mon corps tellement le choc est fort. La ceinture –qui a tenu par miracle- m’empêche de respirer un instant. Je papillonne des yeux sans vraiment comprendre, puis… puis… puis l’autre qui en rajoute au lieu de se taire. C’est le pompon. Quelque chose se brise en moi, me submerge pour inonder mes yeux, se propage dans ma gorge pour me la nouer et dans ma poitrine se transforme en une tempête de hoquet asphyxiant. Oui, je craque et je chiale comme une gosse devant l’autre psychopathe.
Son putain de paquet est de trop, je le prends pour le lui lancer à la figure. Il ricoche mollement contre la portière. Loupée, la voiture vacille dans un grincement sinistre, mais ne tombe pas. Et bizarrement, la seule chose qui m’importait, qui me rendait malade, c’était de l’avoir raté, ma fatigue, l’angoisse, cette sensation constante de n’être qu’un monstre, les cauchemars, tout, tout, tout, étaient là, se mélangeait pour me broyer le cœur, me rendant aussi stupide qu’une enfant et je pleure de plus belle.

« Espèce de, de, de putain d’abrutie, pourquoi vous n’écoutez jamaaaaiiiis ! » Mes mots sont hachés et je suis incapable de maitriser les misérables trémolos dans ma voix.  « J’ai passé des putains de semaines de… de… d’enfer sur cette voiture pour que… pour que… pour que vous la bousilliez en… en… même pas une heureeeee »
Les nuits blanches, la peur, le stress, tout s’accumulait et c’était comme si la digue qui retenait ce marasme noir et sale avait cédé d’un coup, s’évacuant par toutes les voies possibles. La voiture n’était pas si importante, enfin, si, enfin, non, le fait était que je n’en pouvais plus et que j’étais incapable de retenir ces putains de larmes et ce flot d’injures pathétiques qui sortait de ma gorge maintenant enrouée. « Et le pire, c’est que je suis sûre que cette situation vous amuseeeee ! »
En cet instant, peu m'importait que j'insultais le Joker et qu'il pouvait très facilement me faire sauter la tête, la logique s'était faite manger dans un océan obscurs qui m'abrutissait complètement.
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyDim 1 Nov - 17:02

Au lieu de prendre une cigarette de son paquet si gracieusement proposée, la gamine lui arrache des mains, lui balance à la figure et explose en sanglots avant de se mettre à lui hurler dessus, comme quand Harley lui fait une crise de temps à autres. Sauf que c’est tout à fait inhabituel venant de la p’tite Tara toute mignonne, alors il la fixe un peu interloqué, haussant un sourcil, tandis que sa clope se consume lentement en équilibre entre son index et son majeur. Arthur ne comprend pas tout ce qu’elle dit, pas sa faute, les ouin-ouin c’est pas son truc son cerveau se met immédiatement sur off. De sa main libre, il tapote la tête de la blondinette, répétant des “chut chut” se voulant rassurants, mais qui ne devaient pas du tout l’être venant de sa petite personne.

«Du caaaalme mon canard! Ravale tes larmes, tonton Joker te trouve très laide toute dégoulinante de morve. Tiens.»

Il lui tend un mouchoir en tissus sur lequel figurent les initiales de Harleen Quinzel, et juré, il est propre, il en a toujours un sur lui dans une poche au cas où. On ne sait jamais quand on va se mettre à saigner du nez n’est ce pas? Que ce soit provoqué par un coup de poing ou non.

«Elle est trèèès bien ta petite voiture. Et je ne vais pas la laisser tomber dans le vide, t’inquiètes. Sérieux arrête de chouiner, j’vais te frapper, ça m’insupporte. Voilà on est cool. On est cool...»

Jetant son mégot de cigarette par la fenêtre, ce qui lui aurait valu une bonne réprimande de Poison Ivy si elle en avait été témoin, il soupire, réfléchissant à un moyen de les tirer de là sans que la voiture ne finisse dans le précipice. Avec les roues arrières dans le vide, c’était une manoeuvre assez compliquée à faire. Ca tournait à cent à l’heure dans sa tête, quand ses yeux se posèrent sur un petit bouton où était indiqué “turbo”. Là, le processus de réflexion fut complètement interrompu, et le côté impulsif repris complètement le dessus. Pouet, il appuya dessus, ce qui les colla à nouveau dans leur siège, tandis que la voiture s’extirpait l’arrière du vide grâce à ce bouton magique, et les revoilà partis à toute allure. Pas le choix pour mettre fin à leur ballade, il faut freiner à nouveau, mais le plus loin possible du vide cette fois s’il vous plait! Arthur enclenche à nouveau le frein à main quand ils sont dans une zone assez vaste pour éviter de se retrouver dans le décor. Le crissement des pneus retentit à nouveau, et ils ont bien de la chance de ne faire que des ronds sur la route et pas des tonneaux. Le véhicule se stoppe enfin, et la pauvre Tara est encore plus blanche que tout à l’heure, si c’est possible.

«Alors, deux choses l’une: j’aime pas la morve, mais je déteste encore plus le vomi, donc ouvre la portière chérie. Ensuite, faut vraiment que tu t’occupes des freins, c’est pas possible, tu veux ma mort ou quoi?!»

Comme si la réponse à cette question n’était pas évidente. Au moins, elle saurait à quoi s’attendre la prochaine fois si ne pas avoir mis de frein était volontaire: elle testerait la voiture avec lui, à chaque fois. Il était fou mais pas débile, nuance. Enfin, il avait du mal à croire que cette gamine tente quoi que ce soit contre lui, mais sait-on jamais.

«J’te ramène au garage avec ce joli petit bijou, mais j’ai pas envie de mourir aujourd’hui, on va rentrer en première vitesse, hein? Genre, on dépassera pas les vingt kilomètres/heure jusqu’à la prochaine fois… Quoi me regarde pas comme ça! Je suis pas suicidaire! Je ne peux pas mourir sans savoir où est passé Batman!»

Il détourne la tête et redémarre, en respectant sa parole: il ne dépassa pas les vingt kilomètres/heure et rentra prudemment jusqu’au garage, où il gara le bolide à sa place initiale. Sans dire un mot, il sortit de la voiture, et se dirigea vers le mur où étaient accrochés les plans de la voiture, et le fameux article de journal qu’il avait confié à Tara. Il le récupéra, le pliant soigneusement avant de le fourrer dans sa poche avec délicatesse.

«Il va revenir. Il revient toujours.»

Merde quoi, il a une batmobile, si ça suffit pas à le provoquer pour qu'il sorte de son trou. Parce qu'il était sûrement dans le coin, à Gotham. Il ne pouvait pas en être autrement. Arthur passa devant la blondinette, comme sur le point de partir, puis s’arrêta un instant devant la voiture.

«Miss Markov? C’est du super boulot.»
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyJeu 5 Nov - 11:34

Je renifle fort tout en regardant le Joker de travers, c’était moi ou il tentait de me remonter le moral ? C’était presque encore plus flippant. Les sanglots se calment et si ce n’est encore quelques hoquets, maintenant que j’ai évacué un trop plein de trop de choses, je me sens un peu libérée et mes pensées se font plus fluides. Les menaces du fou furieux à côté de moi aidant certainement au processus… Et là je le vois, cet abruti congénital, son doigt. Je n’ai pas le temps de protester, il se fait happer, ses yeux s’illuminent comme un gamin, putain de bordel de mer…
Mes dents claques et ma langue passe à deux doigts de se faire déchiqueter. L’élan nous porte loin du vide, mais toujours sans aucun contrôle, bien nous ne mourrons pas noyés, simplement écrasés contre un des rares murs encore debout de la ville. Je gage des regards d’incompréhension qui doivent pulluler dans les rues ou nous passons.

Passons inaperçu, fondons-nous dans la masse, oui Tara c’est bien, là, tu as tout gagné.

Par miracle, nous ne mourrons pas, et c’est presque étonnée que je le regarde, sous le choc, quand il me parle le plus normalement du monde. Je ne peux que le fusiller des yeux à ses remarques, prends une grande respiration, avant de ramener mes cheveux en arrière. « Si je voulais votre mort, croyez bien que je tenterais d’être un peu plus subtile et inventive et de ne pas me faire emporter avec vous au passage. Dans le fond vous méritez mieux qu’un bête accident de voiture. » - ou pire-  Je pourrais presque en rire, si je ne m’étais pas rendue compte qu’effectivement, je le pensais. Après tout, il se devait bien de crever avec panache, au moins, sinon rien ne le différencierait de tous ces autres abrutis violents et sanguinaires, non pas que je lui souhaitais une longue et belle vie. Loin de là. « Ensuite, je ne vais pas vomir, même si je serais tentée de le faire sur vous juste pour ce que vous m’avez fait subir et pour finir vous ne m’avez pas laissé le temps de vous prévenir bordel, je dois les recevoir bientôt. Vous savez bien que la poste ne marche plus vraiment ces temps-ci… au moins vous avez trouvé la nitro...»

Je déglutis, je n’avais pas envie de passer une minute de plus dans cet engin, et je n’étais pas vraiment certaine de pouvoir compter sur la prudence du Joker, mais ce n’était pas comme si j’avais le choix, alors je me rencogne dans mon siège  en expulsant tout l’air de mes poumons.  « Vous ne vous dites pas qu’ils sont juste morts ? Je ne comprends pas que vous attendiez tous son retour, surtout vous. Son absence ne vous arrange pas ? » Je ne comprenais pas son obsession pour Batman, mais il semblait croire dure comme fer à son retour, comme l’autre. Ils ressemblaient à des croyants attendant le retour du messie, s’en était presque dérangeant.

Contre toute attente, il tient parole et c’est en un seul morceau que nous arrivons. Le voir d’un coup si concentré et si prudent le rendrait presque humain, mais il n’en demeurait pas moins instable et dangereux. Ses compliments me font étrangement plaisir, comme une gamine qu’on félicite, j’ai envie de me donner des claques.
« Merci, laissez-moi la finir maintenant avant de la réessayer s’il vous plait. »

Qu’on s’évite tous les deux la mort.
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Arthur Fleck
Arthur Fleck
♦ Joker ♦
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MessageSujet: Re: En voiture Simone!    En voiture Simone!  EmptyVen 13 Nov - 16:16

Au moins, elle était franche, et elle n’avait pas froid aux yeux. Il l’aimait bien, ça changeait des autres crétins qui se pliaient à ses quatres volontés en lui baisant les pieds et en le suppliant de les laisser en vie. C’était trop facile, aucun challenge, aucun mérite! Qu’il était dur d’être un monarque à la tête de tout un peuple. Craint, détesté, ou idolâtré, peu importe: l’on était jamais traité “normalement”, tout était biaisé à cause de la hiérarchie… Et encore: il n’avait pas poussé le vice jusqu’à porter une couronne! (Bien que l’idée lui ait traversé l’esprit, une fois.) Le Joker se met à renifler bruyamment, tournant toujours le dos à Tara.

«C’est la première fois qu’on ne me dit pas que je devrais crever misérablement. On est d’accord, je mérite une sortie de scène grandiose, avec feu d’artifice, standing ovation et roses jetées sur mon cadavre dans les cris d’amour du public.»

Bien sûr, il avait gesticulé comme un pantin et bien tendu les bras vers le ciel en parlant de feu d’artifice, et de standing ovation. Le clown sort un bout de tissu de sa poche de veston, et se mouche tout aussi bruyamment avant d’essuyer des larmes inexistantes.

«Ah, ne fais pas attention. Avant, je me disais que ma vie était une tragédie. Avec le temps, je me suis rendu compte que c’était une comédie. Faut que ça se finisse dans les rires, pas les larmes.»

Il range son mouchoir, sa tristesse feintée aussitôt envolée pour laisser à nouveau place à l’eternel sourire si caractéristique du Joker. Il se retourna, faisant enfin face à la miss Markov, qui était toujours aussi blème, bien qu’il ne voyait pas vraiment le problème. Aucun remord, lui s’était amusé, si elle n’avait pas apprécié la balade, c’était bien dommage! Arthur hausse un sourcil à sa remarque sur les héros en général, et sa foi inébranlable en Batman.

«Il ne peut pas être mort. Tant que Gotham aura besoin de lui, il continuera d’exister. Il fait peut être une cure de thalasso après s’être fait broyé les côtes, qu’est ce que j’en sais! Parfois, il me fracasse à un point tel qu’il me faut des mois avant de refaire surface, laisse lui le temps merde, il reste un humain au fond! Vous alors, toujours à croire que les héros ça se fait pas mal et ça prend jamais de vacances. Tssst!»

Venant de celui qui ne croyait pas à sa mort, c’était assez ironique, mais soit. Il semble soudainement se souvenir de quelque chose, et revient à grandes enjambées vers Tara, tendant la main si rapidement qu’on aurait pu croire qu’il allait la frapper… Mais il ne faisait que lui tendre le trousseau de clefs. Au moment où la blondinette allait les saisir, il recula soudainement la main.

«Peut être que tu pourrais demander de l’aide pour la finir. Je pense par exemple… Ah, mince, j’ai un trou, comment elle s’appelle déjà? Raah je l’ai sur le bout de la langue, le renard, la squatteuse, le cafard. Tu sais, celle que tu héberges. Carrie… Perry… Katy Perry! Kat’ mais pas woman. Tu vois. Elle est mimi. Qu’elle se rende utile, je nourris pas inutilement les gens tu vois? Oui tu vois, je sais que tu vois.»

Il lui ébouriffe les cheveux, histoire d’appuyer un peu plus le fait qu’il sait pour son amie, et qu’il a un moyen de pression sur elle, bien que ce n’était pas nécessaire vu la frayeur qu’il lui avait faite aujourd’hui (et de façon involontaire, pour une fois!).

«Kissouuuuu!»

Le petit clin d’oeil pour dire au revoir est sûrement too much, mais c’est ce qui le rend si flippant, et il le sait: c’était un avantage, que les autres ne sachent pas QUAND ils avaient matière à craindre pour leur vie ou non. Il quitte le garage en trotinant, abandonnant la petite Markov à sa petite crise probable d’hyperventilation due à la décompensation après un stress aussi intense, sans compter la cerise sur le gateau: avoir parlé de Kate. Il sait, et il est maintenant dans l’intérêt de Tara et sa coloc’ improvisée que la petite rouquine ne disparaisse pas subitement, du jour au lendemain… Le Joker n’aimait pas les mystères, les enigmes. Ca lui rappelait Enigma, et ce type, il rêvait de l’étrangler avec des serpentins de toutes les couleurs.
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En voiture Simone!
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