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 C'est l'histoire de trois steak hachés...

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Arthur Fleck
Arthur Fleck
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MessageSujet: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyVen 28 Aoû - 23:34

On lui avait fait parvenir une liste de fournitures supplémentaires de la part de Tara, qui disait-on, avançait bien sur son projet abracadabrant de jokermobile, sauf que la quantité de vivres avait doublé, et si c’était sensé passer inaperçu… C’était raté! Arthur était peut être tête en l’air, mais il savait l’avoir sur les épaules quand il le fallait. Là par exemple. C’était bizarre, non? Elle était tombée enceinte pour se mettre à manger pour deux ou quoi? D’accord on brûlait plus de calories avec cette baisse de température, mais tout de même! Ca méritait un petit éclaircissement et donc, une petite visite. Alors un jour, en pleine après-midi, il toqua quelques coups à la porte de l’appartement qu’occupait miss Markov, et entra comme si c’était chez lui, ne pensant pas vraiment tomber sur quelqu’un vu qu’elle était sensée bosser à ce moment de la journée. Il sourit et se marre, parce que ça lui rappelait ces histoires de paperasse complètement dépassées aujourd’hui. Comment ils appelaient ça les flics? Ah, oui. Un “mandat d’arrêt”. On lui sortait souvent cette excuse quand il toquait à la porte des gens, à l’époque. Et à cette même époque, il haussait les épaules, ouvrait la porte à grand renforts de coups de pieds…. Et de pied de biche ou d’explosifs, peu importe. On allait éviter de faire sauter le domicile de sa petite “protégée” du moment tout de même. Rien d’aussi extrême aujourd’hui. De toute façon cette époque de lois est complètement révolue, puisqu’il EST la loi, actuellement. C’est assez ironique d’ailleurs.

Le premier réflexe d’Arthur, c’est d’ouvrir les rideaux opaques pour laisser entrer la lumière et mieux appréhender l’environnement. Franchement, elle se plaignait d’avoir froid, mais ne laissait même pas une once de rayon de soleil pénétrer son appart. Elle n’aidait vraiment pas, hein! Il faudrait qu’il le lui fasse remarquer. Il inspecte rapidement les alentours: c’était un peu le bordel, des outils dans un coin, des magazines et bouquins dans un autre. Un petit canapé gris un peu déchiré par endroits, une table recouverte de plans et croquis en tous genre… Ohhhh peut etre que…? Curieux, le Joker s’approche, se demandant s’il allait avoir un aperçu de sa petite voiture chérie inspirée par sa chauve souris préférée. Et en effet, il voit quelques notes et croquis ressemblant à la voiture qu’il lui avait ramenée à l’atelier, avec quelques suppléments, comme les espèces d’ailerons à l’arrière. Il hôche la tête, comme pour valider ce qu’il voyait. Il avait bien fait de lui confier cet article de journal, même si c’était un truc collector auquel il tenait beaucoup. La preuve: il ne s’en séparait jamais, c’était toujours dans son porte feuille. Enfin. Il secoua la tête, se sortit une clope, et retourna à son inspection des lieux. C’est après avoir contourné l’espèce de “bar” qui servait de plan de travail (encore une surface couverte d’outils et de plans, d’ailleurs), qu’il ouvre le frigo par pur reflexe, et se rend compte qu’il n’y a pas d’électricité. Ah oui. Elle s’en sert comme simple placard, du coup. Il ricane, se moquant de lui même. Il avait restreint l’accès à l’électricité, il avait oublié! Quel étourdi. Il faut dire qu’il n’avait pas la lumière à tous les étages. HAHAHA!

Quelques cliquetis de son briquet retentissent dans la petite pièce, avant qu’il n’allume sa petite douceur de nicotine, et n’entre dans la pièce annexe. Des sacs de voyages et des fringues un peu partout en bazar, et des couvertures étalées les unes sur les autres sur un matelas à même le sol. Cosy, si si. Le lit n’était pas fait, quel manque de savoir vivre, vraiment! Tsst.

Il ressort de là, et entre dans la petite salle de bain, dernière pièce de l’appartement. Quand on entre, on se retrouve directement face à l’évier, surplombé d’un miroir fissuré (avait-elle des excès de violence? Elle avait l’air si douce la p’tiote Markov!) dans lequel il se contemple, recrachant sa fumée en se fichant bien que l’odeur soit un indicateur de son passage à l’appartement de la blondinette. Elle se doutait bien qu’elle était un minimum surveillée de toute façon, elle n’était pas idiote, ça, Arthur l’avait très bien compris. S’il laissait passer quelques fournitures dont il savait ne pas avoir rapport ni avec son futur joujou ni avec la survie de la donzelle, c’est parce qu’il l’aimait bien. Elle allait lui construire un truc formidable, il pouvait bien la récompenser, non? Mais bon, là, c’était un peu l’abus, d’où sa présence. Aucune idée de ce qu’il cherchait, mais il cherchait bel et bien un truc. Il fouine dans le placard sous l’evier, histoire de voir si elle avait quelques médocs, ou de la drogue, enfin bref, curiosité mal placée. C’est là qu’il entend un petit bruit venant de la baignoire, dont le rideau était tiré. Pas plus alarmé que ça, il referme le placard sans avoir eu le temps d’en regarder le contenu, rabat ses cheveux verts en arrière, et clope au bec il tire le rideau d’un coup sec, braquant un flingue qu’il avait toujours sur lui directement sur ce qu’il cherchait depuis tout à l’heure sans le savoir. Une gamine rousse, emmitouflée dans une couverture de survie, qui le fixait sans bouger.

«Okay. Ton nom. Ton occupation. J’aime pas les rats. Elle sait que t’es là Ta-rat? Ah, suis-je bête, t’es ce que je cherche. La deuxième ration de bouffe. T’as une explication j’espère? J’ai la gâchette facile, parait-il. Ce serait bête qu’on gâche le décor avec ton sang, mais t’avoueras que c’était pas une bonne cachette, hein. Même un rat il se cache mieux. Tiens tu connais la blague des steaks? C’est l'histoire de trois steaks hachés qui vont dans une forêt puis deux d’entre eux disparaissent. Au bout d’un moment le dernier entend un buisson bouger alors il regarde et y trouve ses copains. Il leur demande ce qu’ils foutent, et ils lui répondent “bah on s’teak haché!”»

Il éclate de rire, son flingue toujours braqué sur l’inconnue pas si inconnue, et quand il se calme aussi subitement qu’il s’était mis à rire, son regard fusille la pauvre rouquine, et de sa main libre il reprend une bouffée de nicotine.

«… Blague à part, on ne se serait pas déjà vus quelque part….?»
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Kate Kane
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyDim 6 Sep - 23:54

Kate n’était revenue que depuis peu, et elle ne comptait pas rester bien longtemps d’ailleurs. Même si elle ne repartirait sans savoir ce qu’il était advenu de ses proches – pouvait-elle réellement les appeler comme ça, d’ailleurs ? Elle n’en était pas si certaine, mais cela n’enlevait rien à son inquiétude. Elle devait trouver des réponses, sans trop s’exposer, et c’était compliqué. Elle ne pouvait pas dire la vérité à Tara – même si elle l’avait plus qu’aidée, quand il lui avait fallu s’établir à Metropolis, trop lui en dire n’était pas intelligent. Ce serait un danger, aussi bien pour Tara que pour Kate, ou pour les secrets de cette dernière. Elle ne se pensait pas en danger, pourtant, pour le moment. Elle avait pu compter sur Tara avant, et il n’y avait aucune raison que ce ne soit pas le cas actuellement.

Mais quand quelqu’un frappa à la porte, alors que Tara était partie en lui disant qu’elle travaillerait et ne reviendrait pas tout de suite, Kate se figea, dans la pièce où elle dormait, s’efforçant de ne pas faire de bruit. Elle avait mille et une raisons de garder le silence : après tout, sa ville natale était aux mains de personnes peu recommandables, qui pourraient lui causer beaucoup de tort, d’une. De deux, elle était légèrement parano, depuis ses multiples échecs et déconvenues, et régulièrement sur ses gardes – quoi qu’elle essaye de ne pas laisser ces travers bouffer sa vie. Elle ne put que se féliciter de sa prudence, quand la porte s’ouvrit – comment, d’ailleurs ? Elle hésita à appeler Tara, mais elle s’abstint, réalisant qu’elle n’aurait jamais frappé. Après tout, c’était chez elle.

Soudainement plus que mal à l’aise, et sur le qui-vive, elle regarda les issues autour d’elle, et essaya de repérer la progression de l’inconnu dans l’appartement. D’un pas léger et discret, elle quitta la pièce, bien trop exposée à son goût, pour s’enfoncer plus profondément dans l’appartement – et, éventuellement, repérer la cage d’escalier accessible depuis une des fenêtres, et fuir par-là. Ce n’était pas comme si qui que ce soit avait eu vent de sa présence, et pourrait attester qu’elle était là – même si… Même si laisser les affaires trahissant son identité la dérangerait. Rien n’indiquait qu’il allait fouiller. Et, surtout, elle les avait dissimulées chez Tara – à l’insu même de son hôtesse -,, des restes de paranoïa, il ne risquait pas de tomber dessus par hasard ou facilement. Elle l’espérait, en tout cas.

Elle aperçut une ombre se pencher dans le couloir, en même temps qu’elle cherchait l’issue la plus favorable, et se précipita malgré elle dans la salle de bain – pièce dont la fenêtre était bien trop haute pour lui permettre de l’emprunter. Mais, avec un peu de chance, l’homme au ricanement n’y viendrait même pas. Quel intérêt ? Elle se sentait mal, dès qu’elle l’entendait, et aurait souhaité mettre le plus de distance entre elle et lui. Surtout que ce rire n’était pas inconnu d’elle. Loin de là. Frémissant, terrorisée à l’idée de se trouver seule ici, elle se recroquevilla dans la baignoire, allongée pour ne laisser voir aucune ombre sur le rideau, et recouverte de la couverture qu’elle avait emportée avec elle – il faisait sacrément froid, après tout !

Elle retint tant bien que mal sa respiration, en l’entendant entrer. Devait-il absolument venir là ? Malheureusement pour elle, parmi tous les talents qu’elle possédait – en toute modestie – l’apnée n’était pas au menu. Et elle ne sut pas vraiment ce qui la fit réagir, ni même ce qu’il entendit. Mais elle se sut acculée, sitôt que le rideau et sa protection éphémère disparurent. Reconnaissant le visage honni, elle se recroquevilla sur elle-même, déglutissant difficilement, le laissant parler – écarquillant les yeux, quand il se mit à la questionner, et finit par une blague, après avoir annoncé sur le même ton qu’il pourrait sans problème lui coller une balle entre les deux yeux – sans blague ? Elle retint toutefois le sarcasme, désirant vivre. Survivre, plutôt, à cette rencontre.

La peur se disputait à l’orgueil en elle, mais elle n’eut que peu de difficultés à hocher la tête telle une souris apeurée – elle était suffisamment effrayée par cet… homme ? ce psychopathe, pour ne pas avoir à pousser beaucoup. « Je su… suis Kate. Une amie et collègue de Tara, si on peut dire ainsi. Je… je suis à Metropolis, je travaille dans un garage là-bas, je m’occupe de la partie électronique des voitures, les tableaux de bords, ce genre de choses… Elle m’a demandé un coup de main pour le projet sur lequel elle travaille. » Un pieux mensonge, mais qui n’était pas tout à fait faux. Kate avait vu les plans, et elles en avaient parlé brièvement.

Elle avait parlé aussi vite qu’elle le pouvait, d’une voix saccadée et buttant sans cesse sur les mots, sans reprendre son souffle – elle dissimulait certes des choses, mais tout ce qu’elle disait était vrai. Si elle pouvait l’apaiser, si c’était possible, avec ce qu’elle avait dit… Il ne voudrait pas la blesser, si elle travaillait sur un projet qui lui tenait à cœur, n’est-ce pas ? Et la peur à elle seule de faire face au Joker – qui n’était un inconnu pour personne – pouvait justifier son empressement à parler, son souffle saccadé, ses paroles hésitantes et répétées. Elle baissa la tête, à sa question, cependant. Par peur de le regarder dans les yeux ou par volonté de dissimuler son vissage, allez savoir – les deux, probablement. « Tout le monde vous connaît., je vous ai déjà vu, c’est certain. Mais vous… Peut-être m’avez-vous déjà croisée en compagnie de Tara ou dans son garage ? Je lui ai rendu visite là-bas. » Pieu mensonge. Elle n’avait jamais vu son ennemi juré en présence de son alliée. L’avait-il déjà croisée, en civile, si l’on pouvait dire ainsi ? Elle ne l’aurait pas juré non plus.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyMer 7 Oct - 23:15

Le clown écoute la rouquine tremblotante avec détachement, recrachant des petits ronds de fumée dans une détente absolue. Ainsi donc Tara aurait eu besoin de demander de l’aide… C’est vrai qu’il n’avait pas réfléchi au fait que son projet était quand même d’une grande envergure, et que c’était dans son intérêt d’avoir plusieurs petites mains à l’oeuvre pour créer un chef d’oeuvre. La Jokermobile, le bolide le plus rapide et meurtrier qu’on aurait jamais vu. Les voitures se faisant rares dans Gotham, il ne risquait aucun embouteillage par les temps qui courent; et honnêtement, les piétons, ce n’était pas une raison suffisante pour lui afin d’écraser la pédale de frein.

«L’électronique, hein…?»

Lui recrachant sa fumée dessus, il se détourne, faisant tournoyer l’arme chargée dans sa main, comme s’il s’agissait d’un vulgaire pistolet à eau. Arthur s’imaginait un magnifique tableau de bord, avec un écran tactile et des petites lumières clignotant de partout dont il ne saurait que faire, mais ça ferait son effet. Il n’avait jamais trop admiré l’intérieur de la batmobile, puisque les rares fois où il s’y était retrouvé, il était à peine conscient, le visage bouffi par les coups de la chauve souris.

«C’est étrange que Miss Markov ne m’ait pas parlé de toi. Il est évident que j’aurais accepté d’envoyer assez de vivres pour deux si j’avais été informé de ton utilité. Je veux dire, je n’en demandais pas tant, mais si elle se sent de faire quelque chose d’aussi pointu, je ne peux que valider l’idée!»

Haussant les épaules, le clown jette son mégot consumé jusqu’au filtre dans l’évier, sans prendre la peine de l’écraser, puis désigne la porte de la pièce avec son arme, incitant la jeune femme à sortir de la baignoire dans laquelle elle avait trouvé refuge. N’avait-elle donc regardé aucun film d’horreur? Règle numéro 1 pour ne pas mourir: ne pas se réfugier dans la salle de bain. Ce n’était pourtant pas compliqué à intégrer. Arthur pousse donc gentiment la jeune femme jusqu’à la pièce principale, se laissant tomber sur le vieux canapé qui grinça quelques peu sous son fessier, bien qu’il était un poids plume.

«Assieds-toi donc. Parle moi de votre projet commun. Qu’est ce que ta petite patte peut apporter à mon bijou? Allons, vends-moi du rêve, Katie

Kate, ça lui parlait comme prénom. Mais Metropolis ce n’était pas vraiment sa tasse de thé, ni ses affaires d’ailleurs. Après, elle pouvait aussi mentir. Vraiment, son visage lui disait quelque chose… Il se relève, comme un clown sur ressorts, parce qu’il tenait rarement en place et que son calme était toujours feint. Il fouille encore un peu dans la cuisine, sans se soucier de la squatteuse, une part de son esprit encore occupée à chercher pourquoi elle lui semblait familière, lui qui ne retenait aucun nom mais retenait les détails des visages…

«Et nan, je me souviendrai t’avoir vue au garage. Je suis fou, pas amnésique. D’ailleurs, si vous bossez ensemble, qu’est ce que tu fiches ici?»

Il sort soudainement un couteau d’un tiroir, et le jette à deux centimètres de Kate.

«Cafard. J’aime pas ce qui grouille. Et comme tu le vois, je suis aussi précis avec une lame qu’une arme à feu. Qui sait, si je m’étais engagé dans l’armée et pas dans l’humour, j’aurais pu être un héros… Mais il parait que ma mission dans la vie, c’était “d’apporter rire et joie à ce monde sombre et froid.” ».

Il avait pris un ton plus aigu et inhabituel en citant sa propre mère, tiens, ça sortait rarement, des anecdotes de son passé, des bribes de ce qu’il fut avant le Joker. Celui qu’il pensait à tord complètement mort et éteint, mais qui subsistait, à travers ses émotions, et notament la colère… Car le Joker ne faisait que s’amuser de tout; tandis qu’Arthur se meurtrissait de rancoeur et de haine envers toute cette hypocrisie qui gouvernait le monde. Sauver l’humanité? A quoi bon. Elle ne savait que se mettre des batons dans les roues. L’être humain était trop égoiste pour faire le bien. Et un seul homme ne pouvait pas en sauver 7 autre milliard qui serait prêt à s’appuyer sur lui jusqu’à le noyer pour survivre un jour de plus. Oh Batou, tu es si seul dans cet océan d’ingrats…

«Enfin bon, j'ai toujours été un clown, on ne peut pas aller contre son destin! Alors? Ton utilité dans le plan quelle est-elle? J'ai beaucoup de bouches à nourrir tu sais. Mais si tu me prouves que tu es le couteau suisse de Markovinou, j'veux bien t'accorder gîte et couvert à toi aussi, ici même.»

Il tend les bras pour désigner l'appart entier. Bon choix de squatter un tel endroit, Tara avait l'oeil. Même rideaux fermés; l'appart était exposé plein sud, donc le soleil chauffait l'appartement la majeure partie de la journée. Elle avait de la jugeotte, cette fille-là. Il l'aimait bien.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyDim 1 Nov - 13:15

Elle n’aurait jamais envisagé tomber sur lui, chez Tara. Comment aurait-elle pu y penser, comment aurait-elle pu le prévoir ? Elle se poserait sûrement la question, inlassablement, une fois qu’il serait parti. Elle la poserait à Tara, aussi, bien sûr. Si tant est qu’elle le puisse. Si tant est qu’elle survive à cet affrontement, qu’il la laisse en vie. Elle ne parvenait pas à envisager que ça puisse être le cas, mais elle ne baisserait pas les bras pour autant. Si elle pouvait vivre… Elle ferait tout pour. Même si elle n’avait pas fière allure, pour le moment. Elle hésitait : devait-elle sortir de son « refuge », qui était tout autant un piège, ou y rester ? Ca n’avait pas grand intérêt, dans un cas comme dans l’autre. C’était une protection bien dérisoire. Et elle n’avait rien à portée, pour se défendre. Inspirant, elle hocha la tête alors qu’il prenait ses propos, sans rien ajouter. A temps, visiblement, juste avant qu’il ne recrache la fumée nocive et qu’elle ne soit obligée de l’inhaler. Partir dans une quinte de toux n’aurait pas été du plus bel effet.

Fort heureusement, il ne semble pas attendre qu’elle reprenne la parole – s’il aimait parler, elle pouvait très bien écouter, et se la fermer. Sans problème, même. Plus elle parlait, plus elle risquait de commettre une maladresse. Quoi que… N’en commettrait-elle pas aussi en se taisant ? Avec quelqu’un comme le Joker face à elle… Elle ne pouvait parier sur l’un ou l’autre. Mais peu importe. « Disons que ma visite n’était pas prévue si tôt. Mais j’ai eu la chance de pouvoir revenir grâce à un de mes clients, moyennant un travail à mon retour, et je suis venue un peu à l’improviste, il y a quelques jours à peine. Je ne doute pas qu’elle comptait vous en parler, dès qu’elle l’aurait pu. » Ou peut-être pas. Autant pour garder Kate hors du secret, que pour la protéger, probablement.

Hochant la tête, elle suivit le mouvement de l’homme, incitée par le poids de l’arme dans son dos. Une fois dans le séjour, ou ce qui en faisait office, elle pourrait s’extirper de cette situation plus facilement. Du moins, elle l’espérait. Debout, elle le regarda s’installer sur le canapé comme s’il était chez lui – mais n’était-il pas chez lui partout dans la ville, maintenant ? Kate s’accrochait à l’espoir que ça changerait, que, dans quelques mois ou quelques années – si elle était encore en vie -, cette ville si chère à ses yeux serait libérée. Mais face à son ennemi juré, elle avait plutôt tendance à sombrer dans une de ses phases d’abattement et de découragement.

Posant son regard sur le Joker, elle déglutit difficilement. Que pouvait-elle lui apporter ? Elle pourrait lui dire que tout dépendrait du matériel disponible, mais il ne s’en contenterait pas. « Des radars divers et variés, du matériel de camouflage pour mieux surprendre les gens, aussi. » Car, évidemment, il ne voudrait pas se cacher. Mais surprendre ses proies, les traquer et voir la terreur sur leurs visages… Elle pouvait cautionner d’aider des petites frappes, mais mettre la main à la pâte pour faciliter la tâche du Joker… Elle en serait probablement malade pour les jours à venir. Mais heureusement – ou malheureusement, elle n’aurait su le dire -, il l’interrompit, poursuivant son interrogatoire. « Je n’y suis passée qu’en quelques occasions, et brièvement, je ne souhaitais pas remettre en cause votre mémoire. Et je suis ici parce que pour le moment, je dois étudier les plans conçus par Tara, voir ce qu’il est possible de faire. Ce que je peux apporter, justement, à votre projet. »

Elle se retint de préciser qu’elle s’apprêtait à le faire, quand elle l’avait entendu – inutile de risquer l’agacer. Il n’avait d’ailleurs pas besoin de ça, lui arrachant un sursaut, alors que la lame se plantait à sa gauche, dangereusement proche. Croyait-il vraiment avoir besoin de la menacer davantage ? Le flingue suffisait – elle n’était pas suicidaire. Déglutissant à nouveau difficilement, elle hocha la tête, préférant garder le silence – quoi qu’elle ait pu dire, elle aurait sûrement exacerbé la rancœur qu’elle entendait dans sa voix, la colère sous-jacente, ou pas si sous-jacente, qui cachait plus de choses qu’elle ne pourrait le comprendre. Elle préférait risquer de l’agacer par son silence, que de l’agacer réellement par des propos maladroits ou malavisés.

« Et je vous serai reconnaissante de me compter parmi elles. » Un nouveau mensonge. « Je suis, j’étais, ingénieure électronique. Je suis là pour vérifier que ce que Tara a prévu tient la route, et est réalisable. Pour m’assurer que tout est compatible, et que la voiture ne risque pas de saturer et de s’arrêter subitement. Ou d’exploser. Elle est plus douée pour les assembler que moi, mais je serai chargée des finitions… Elle avait besoin de quelqu’un de discret et en qui elle a confiance pour l’aider, sans le crier sur tous les toits. Et pour perfectionner le bijou qu’elle est en train de créer. Pour s’assurer que tout va bien… »

Il ne devait rien y connaître, en ingéniérie mécanique. Elle pourrait arguer que le noyer sous les détails techniques ne servirait à rien. Et puis, elle ne mentait pas vraiment : une voiture imitant la batmobile demandait une certaine connaissance, que tous étaient loin de posséder. Elle se garderait bien de dire qu’elle en savait probablement davantage que certains – même si, en soi, elle n’avait jamais étudié la batmobile. Elle aimerait bine le faire, en réalité. Secouant la tête, elle se concentra sur son interlocuteur imposé. « Je suis sûre que, avec les moyens dont vous disposez, vous obtiendrez un bijou inégalable, qui fera beaucoup d’envieux… »
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyLun 16 Nov - 19:26

Honnêtement, elle parlait trop, et sa capacité d’attention était très limitée. Il l’écoute à moitié, parcourant l’appartement des yeux, à la recherche d’un détail, d’un oubli, quelque chose qui pourrait lui servir à faire du chantage dans le futur, ou simplement à confirmer ou non ce que la jeune femme lui racontait. De toute façon il n’y connaissait rien à la mécanique: c’est bien pour cela qu’il avait fait appel à Tara pour sa bat-… Pardon, JOKERmobile. Sinon, vous pensez bien qu’on était mieux servi que par soi même. Coupant la rouquine dans sa série d’éloges, il pointe du doigt la fenêtre devant laquelle il se tenait.

«J’habitais en face quand j’étais gamin. On avait un voisin qui enfumait le couloir avec ses cigares. Même qu’il avait un chien, un foutu york qui aboyait sans cesse, bon dieu je le détestais. Un jour, le clébard a disparu. C’est le jour où j’ai perdu la boule. Le voisin lui, il a perdu son chien. Bref, on a tous perdu quelque chose dans l’histoire. Mais j’ai appris un truc ce jour-là: t’as rien à craindre, si t’as rien à perdre. Et quand je dis rien, je veux dire, PERSONNE à perdre.»

Outre le fait que l’histoire était peut être inventée de toutes pièces… Clairement, Tara tient assez à cette Kate pour prendre le risque de la planquer chez elle, et de se faire chopper en demandant plus de fournitures & vivres que nécessaires pour une seule personne… Et c’était très intéressant, comme information. Bien qu’il n’ait pas besoin de moyen de pression sur la blondinette pour le moment: elle ne posait pas de questions et se contentait de faire son taf. Un employée modèle, en soi. Mais il était toujours important d’avoir plus d’une corde à son arc, juste au cas où.

«Mais revenons à nos moutons! C’est adorable de penser au camouflage, mais j’aime surprendre de façon plus… Grandiose. Et puis, je n’ai plus besoin de me cacher aujourd’hui... Contrairement à d’autres.» Il leva ses mains devant la vitre, les collant l’une à l’autre pour projeter une ombre ayant la silhouette d’une chauve-souris sur le mur. «Assure-toi que la voiture fonctionne, et que Tara ne nous claque pas entre les doigts. Elle se tue à la tâche, cette gamine. Une vraie passionnée.» Ou plutôt une pauvre âme terrifiée, le terme serait certainement plus correct… «Après, si t’es douée en électronique... J’aurais sûrement d’autres petites missions pour toi, à l’avenir. Quand mon petit… “Bijou” sera terminé, évidemment.»

A ce moment, un grand bruit retentit dans la cage d’escalier de l’immeuble,  et Arthur lève les yeux au ciel en se massant l’arrête du nez. Un “misère” lui échappe dans un soupir, avant qu’une hyène ne déboule dans l’appartement et ne lui saute dessus pour lui lécher le visage à grands coups de langue, le renversant au passage. La bestiole, aussi hyperactive que le clown, change très vite de cible, se mettant à grogner en remarquant l’inconnue dans la pièce, et abandonne tout de suite son bien aimé pour s’approcher de la rouquine. Blasé, passant sa main sur son visage avec une mine écoeurée à cause de la bave, le Joker soupire et se redresse.

«J’étais pourtant sûr de l’avoir bien attachée. Cherche pas, depuis que j’lai renversée elle ne me lâche plus et m’adore… Telle maitresse telle hyène hein? Tsst. Couché, Lou! Rah désolé j’ai aucune autorité sur ce… Truc.»

Il hausse les épaules alors que la bestiole s’approche dangereusement de Kate en montrant les crocs. Honnêtement, il se fichait royalement que la rouquine se fasse croquer un mollet, mais bon. On n'allait pas contrarier Markovinou qui s’occupait de son petit bijou. Il sortit un jouet en plastique de sa poche, et appuya dessus pour lui arracher un “POUIC” ridicule. La dite “Lou” se retourna tout de suite, langue pendue, toute hostilité disparue. Arthur secoua le jouet avant de le jeter dans une pièce de l’appart au hasard,, et de claquer la porte après le passage de l’animal.

«… Ok, j’te fous la paix si tu la gardes une heure. Ou deux. Je saurais pas dire. Si elle claque je suis dans la merde, tu vois? Et elle me suit PARTOUT, et il faut que j’aille là où elle ne peut pas me suivre. T’as l’air mignonne, du dog-sitting ça devrait pas être compliqué, hein? Bien sûr que non. T’es une grande fille, tu vas t’en sortir.»

Lui mettant le jouet en forme de journal qui fait pouic dans les mains, il lui ébouriffa ses cheveux roux, et se tira en lâchant un “A PLUS DANS L’BUS!”. Le temps d’un aller retour à Ace Chemicals, après avoir botté l’arrière train de certains dissidents et peut être, avoir inhalé un truc pas net par inadvertance, il revint à l’appartement de Tara…

«C’est re-moiiii!»

A l'entente de la voix familière, la hyène se mit à griffer fortement la porte de la pièce dans laquelle elle était enfermée. Sans réfléchir il ouvrit, et se fit à nouveau renverser par l'animal, qui prit la fuite. La pièce était sans dessus-dessous, des traces de griffes décoraient un peu le tout, bienvenue dans D&CO pour clodo. Une scène digne d’un film d’horreur.

«... Bah qu'est ce que tu fous plantée là?! Cours après va la chercher et plus vite que ça!»
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Kate Kane
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptyMar 15 Déc - 22:32

Kate arqua un sourcil malgré elle. Elles étaient en face de l’endroit où le Joker vivait, avant ? Si elle s’était demandé un court instant pourquoi il lui disait cela, elle grimaça malgré elle en entendant la suite de l’histoire. Evidemment, c’était beaucoup plus sordide que ce à quoi elle s’attendait. Et il avait ‘perdu la boule’, ce jour-là, spontanément ? Elle n’y croyait pas. Il avait forcément toujours été comme ça. Mais tout cela, elle se garderait bien de le dire. Et elle n’était pas idiote, elle comprenait bien le message. Devait-elle le détromper, lui dire qu’il se leurrait totalement ? Que ce n’était qu’une inconnue qui apportait son aide à Tara en échange de bouffe et d’un logement, mais qu’en réalité, elles n’accordaient guère d’importance l’une à l’autre ?

Elle doutait que le Joker se laisse duper – ou qu’il veuille écouter cela, en tout cas. Après tout, pourquoi le ferait-il ? Il était dérangé, sans le moindre doute, et il ne croirait que ce qu’il voudrait. Et, surtout, il lui faisait froid dans le dos. Il devait d’ailleurs avoir l’habitude de terroriser les gens – elle n’essayait même pas de faire semblant de ne pas se sentir mal à l’aise, mais elle essayait de garder plus ou moins la face. Plus ou moins. Dans la mesure du possible.

Elle se força à prendre une grande goulée d’air, alors qu’il continuait à deviser seul. Elle en avait presque oublié de respirer. « C’est une mission dans mes cordes. Je veillerai à ce qu’elle mange et ce qu’elle dorme. » Elle ne promettrait pas de veiller à ce que la voiture fonctionne. Si une erreur malencontreuse pouvait survenir et le Joker disparaître comme ça… Elle peinait à croire que ce serait possible, mais ce serait, au moins, tellement libérateur ! « Quant à la voiture… je suis sûre qu’on peut la rendre pimpante, et s’assurer que personne ne puisse ignorer son existence. C’est d’autant plus facile que les voitures ne courent plus les rues. Plus du tout. » Elle poussa un soupir à cette pensée, légèrement forcé. Elle le déplorait, mais pas tant parce que c’était son métier. « Je viens de Metropolis, je suis censée repartir là-bas… Auprès d’un autre patron. » Inutile de s’appesantir. Il devait sûrement s’entendre avec eux, négocier, quelque chose. Surement.

Elle sursauta malgré elle, alors que la porte qui n’avait pas été fermée laissait entrevoir une hyène, puis que celle-ci déboulait et – écœurant – léchait le visage du Joker, qui semble presque imperturbable. Complètement dérangé. Définitivement complètement dérangé. Elle n’eut même pas le temps de vraiment réagir qu’il enferma la hyène dans une pièce – inhabitée par Tara – de l’endroit. Pas une pièce où se trouvaient des composants ou de plan du projet fou du Joker, heureusement. Légèrement sous le choc alors qu’il lui mettait le jouet puant dans les mains et disparaissait, elle ne prit pas le risque d’ouvrir la porte, pas même pour l’y jeter. Elle en avait un autre, balancé par son maître juste avant, ça lui suffirait. Elle laissa échapper un rire nerveux, à l’idée que le bruit dérangerait peut-être les voisins – si c’était le cas, elle les inviterait à aller voir et à sortir l’animal de là eux-même…

Combien de temps fit-elle les cent pas, hésitant à aller laver sa chevelure rousse souillée par la main du Joker ? Elle n’aurait su le dire, mais elle n’avait jamais été aussi heureuse de voir le Joker que quand il revint. « J’espère que vos affaires se sont bien passées… » Elle n’en pensait pas un seul mot, mais qu’était-elle sensée dire ? Elle écarquilla les yeux, en le voyant ouvrir ni une ni deux la porte contenant la bête enragée, commençant à parler. « <Att… Eh merde ! » Elle courut pour fermer les portes qu’elle pouvait, et attira la hyène dans le couloir, avec le jouet qui faisait pouic qu’elle tenait à la main. Elle était bloquée – Kate s’éloigna de la fenêtre, pour éviter que la bête ne saute, et les portes qui menaient à l’escalier étaient lourdes et fermées. Celles de l’ascenseur ne s’ouvriraient plus jamais… « Vous devriez la rattacher, je crois. » Avant qu’il n’arrive quelque chose de vraiment fâcheux. Même si Kate se doutait que le Joker prendrait mal la demande.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire de trois steak hachés...   C'est l'histoire de trois steak hachés... EmptySam 26 Déc - 14:22

Le Joker esquissa t-il le moindre geste pour tenter d’aider Kate à retenir l’animal dans l’appartement? Non. Honnêtement, s'il pouvait trouver un coupable pour expliquer la disparition d’une de ces bestioles à sa dulcinée, ça l’arrangerait. Il faudrait qu’il y pense sérieusement, mais personne n’accepterait d’être payé pour mourir écrabouillé sous un marteau, si? En plus, Lou s’était tellement entiché de lui qu’il savait ne pas avoir besoin de tenter quelque chose: elle finissait toujours par revenir le coller. Insupportable. Il observa la rouquine courir dans tous les sens, c’était assez amusant d’ailleurs. Voir paniquer les gens ça avait quelque chose de grisant. Elle tenta même d’utiliser le jouet qu’il lui avait donné, l’espèce de truc en forme de journal roulé avec des traces de dents sur les bords. Mais bien sûr, au final, la hyène revient s’allonger sur les pieds d’Arthur, et celui-ci lève les yeux au ciel en soupirant.

«Hm, je ne crois pas que ce soit nécessaire, non. Tu voudrais pas en profiter pour la fracasser avec une poêle, des fois? Non? Ha, laisse tomber. S’il lui arrive un truc c’est plus un animal baveux et puant que j’aurais collé aux basques, ce sera une blondasse stupide et pleurnicharde. Je gagne pas au change.»

En haussant les épaules, il souffla pour faire une bulle avec son chewing gum, qui éclata et fit sursauter Lou, et sûrement Kate aussi au passage.

Un jouuuur mon Baaaats’ viendraaa! Mais d’ici là c’est la déprime, la dépression, la bat-dépression même. Tu crois que Batman est chauve sous son masque? Parce que ce serait un comble pour une chauve-souris, tu vois.

Il se met à glousser, arborant à nouveau son sourire carnassier. La hyène se met à émettre un petit bruit semblable à un ricanement propre à son espèce, ce qui stoppe net le rire du Joker. Elle ressemble à Harley quand celle-ci essaie de s’attirer ses faveurs. Horrible.

«Tel maître telle bête c’est pas ce qu’on dit? Ca me dépite. M’enfin. Tu passeras le bonjour à Tara à son retour. Dis lui que ce n’est plus la peine d’essayer d’être discrète dans ses surplus de commande, c’est grillé, qu’elle arrête de me prendre pour un jambon, ça serait con qu’il t’arrive un truc.»

Arthur pousse la hyène de sur ses pieds, et se rend sur le palier de l’immeuble, sortant un rouge à lèvres pour dessiner un smiley sur le mur, histoire de laisser un petit message à Tara, et de lui rappeler qu’il n’était jamais loin et surveillait tout. Ou presque. Puis il siffla pour que Lou lui emboîte le pas.

«Allez, show must go on et on m’attend quelque part. Bye Kate de Metropoliiis! ~»

Trottinant gaiement dans les escaliers, il reparti arpenter les rues de Gotham à la recherche d’une autre âme à torturer et menacer. Il se serait bien passé de son coéquipier poilu, mais tant qu’à faire, autant l’utiliser pour les faire trembler de peur sous ses grognements.
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