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 Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck

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Kory Anders
Kory Anders
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MessageSujet: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptyDim 30 Aoû - 2:45

Incertaine, perdue entre deux souvenirs confus et lointains, la silhouette de Koriand’r errait entre deux bâtiments tout en sifflant une mélodie dont seule ses cordes vocales possédait le rythme. Sa tête, dont les injures fraîches continuaient de saigner, avaient complètement baigné sa tempe droite et sa gorge. Dont la poitrine opulente portait toujours les mêmes dessous cendrés, remplis de malheur et de promesses brisées. Au cœur de ses souhaits les plus égoïstes, la créature manquait incroyablement de trébucher par moments vu le niveau de fatigue accumulée depuis les derniers jours, les dernières heures.


Au milieu de la ruelle éperdue, Kory revoyait en rafale un miroir brisé, des macchabées en poussière aux airs d’effroi et un incendie de rêve ravageant une partie d’un entrepôt de Tricorner Yards. Depuis son second réveil, l’Alien tentait de parler sa langue et la langue des hommes –le peuple ennemi qui l’entourait. Certes beaucoup de formulations étaient beaucoup trop complexes pour sa compréhension et son expression. Au fil de ses déboires erratiques, la géante sans histoire avait retrouvé les seuls vestiges de son passé, ces pièces métalliques dorées qui parsemaient son corps portant une seule lettre difforme et parcourue de cercles aux taches d’encre : la lettre K.


Évidemment, la population  de la zone de Crime Alley regorgeait beaucoup d’employés du marché du sexe et de SDF. Entrevoir une géante pâle dans un sac de patates à moitié brûlée pieds nus n’étonnait personne, mais ses yeux verts ressemblaient trop à des barils d’acide pour les ignorer malgré l’obscurité des ténèbres de Crime Alley. Quelques hommes dont les origines étrangères attirèrent l’attention de l’Alien lui poussèrent l’impulsion d’imposer d’autres actes d’harcèlement sexuel à l’égard du sexe opposé. K commença à parler des bribes d’espagnol, d’italien, de français, de mandarin, de japonais…Elle arrêta de compter les dialectes et les langues de cette espèce ennemie, pouvant se cacher sous de nombreuses formes et couleurs.


K s’effondra du haut de sa rousseur contre un bac à ordures, regardant ses pieds nus et musclés se fondre dans les ordures. Un rat surgit sur son chemin, et la géante se contenta de jeter le rongeur à bout de bras de l’autre côté de la ruelle pour éviter de le dévorer. D’ailleurs, elle sentait quatre organes gronder dans son abdomen, pendant que le dédain de toutes les formes de vies qui l’entouraient commencèrent à reprendre le dessus dans son for intérieur. Puis, elle trouva enfin l’ombre d’un refuge dans cette ville aux profils vils, malsains, délectables de malheurs et de peurs.



La rayonnante et éteinte créature ouvrit les portes d’un réfrigérateur placé au sommet des ordures. Repoussant toute la vermine, tous les produits périmés, tous les petits animaux en croquant parfois des rongeurs à son tour, la créature enfonça son squelette haut de deux mètres dans ce petit rectangle dont les deux portes furent refermées avec prudence. La seule erreur de K fut de ne pas apercevoir deux apprentis clowns au bout de la ruelle. En effet, la faim et la fatigue avaient gagnés sur la patience de la guerrière. Être en guerre contre un ennemi inconnu lui semblait étrange, même impossible. Que faisait-elle ici à errer au lieu de chercher à fuir cette planète malade par tous les moyens possibles?


Au milieu de ses rêves, une fillette et une pré-adolescente jouaient avec des harpons mécaniques. La plus jeune était victorieuse, tandis que l’aîné n’avait touché aucune cible. La rouquine riait aux éclats devant son professeur, pendant que celle à la chevelure ténébreuse ruminait une expression agressive – vengeresse. Lorsque les adultes laissèrent les deux sœurs ensemble, la première réaction de l’aînée fut de battre sa cadette à coups de gifles…


Avant de déchirer tous ses vêtements, de lui jeter des pierres, de la maudire dans un dialecte noble et hautain. Leur point commun : leurs yeux carnassiers, prêts à dominer le monde. La plus vieille avec Malice, la plus jeune avec Douceur. Éprise à observer les yeux d’une aînée en pleine crise existentielle, en pleine vague de rage pour son seul souffre-douleur de l’univers entier, ces mots vinrent en tête de la rouquine soumise aux tressautements de son nouvel environnement :  


« Endure. Encore. Un jour, Kom’r t’aimera. Oui, la douceur vaincra. »



À l’intérieur du prisme de ses pensées et de ses songes, K sentit une fibre d’éveil quand elle comprit que ses membres supérieurs et inférieurs étaient attachés…Une main nettoyait son corps, tandis qu’une autre tentait de placer de la poudre sur sa langue. Toutes les sensations du bonheur envahirent la prisonnière qui ne captait plus rien au niveau des sens du toucher, de la vue ou bien de l’ouïe.


Depuis quatre jours, deux criminels avaient trouvé une jolie poupée dans les ordures. Elle puait le feu et la mort, mais un bain très pervers avait résolu le problème. Parfois, elle prenait feu, mais encore une fois un petit bain réglait la catastrophe. Les criminels étaient partis toute la journée, mais nourrir leur nouvel animal de compagnie – qui ronronnait littéralement à ses temps perdus sous l’effet de la drogue- avec une grosse dose leur donnait une étendue de seize heures. Malgré les chaînes de métal, K sentait des mains la parcourir pendant une minute pour supplanter les dentelles au profit du satin. Leur couleur noire la terrorisa, la replongeant dans cette sempiternelle querelle sororale pour la victoire entre la haine et la douceur.


Soudain, au cinquième jour de la possession de leur nouvelle poupée du semestre, l’un des criminels commit l’erreur de lui faire prendre du soleil et de l’air frais. Malgré la faiblesse des rayons, la présence de l’oxygène força l’épiderme de l’Alien à assimiler la radioactivité pour l’absorber et la convertir…Pire, l’apprenti clown laissa la rouquine sous le soleil avant de partir au boulot avec son frère. Toute la journée, malgré les nuages, malgré la pluie intermittente, malgré la trame sonore de la criminalité inquiétante du quartier, la créature prit une quantité immense de radioactivité. Au boulot, les deux frères étaient suspectés par leur supérieur de cacher un trésor et de voler beaucoup de drogues dans le dos du patron.


C’est ainsi qu’une fois une main tranchée à chacun, les deux apprentis clowns abdiquèrent l’adresse de leur repère à leur responsable Clown. Une fois minuit tapante, la porte s’ouvrit sur leur sous-sol austère, bordélique contenant des montagnes de drogues diverses – et


Elle. L’étoile en feu. La figure pure de déchéance et de malice. Volant au milieu des supplices de la drogue, une rousse aux cheveux de feu ouvrit enfin ses yeux d’acides sur le monde des humains. La répulsion qui s’y ressentait était incroyablement puissante : sauvage, révoltée, la silhouette lascive ouvrit sa bouche pour déferler une vague destructrice de chaleur. Le plus intelligent des frères utilisa sa seule main pour décharger les balles de son fusil bon marché sur la femme en feu qui ne fit qu’exploser sous l’impact. Les fenêtres du sous-sol brisèrent en éclats sous la pression, laissant la fumée du bâtiment monter jusqu’aux cieux au coin de la ruelle.


Ainsi, les mains de K nettoyèrent les lieux de leurs foudres solaires, tandis que ses bottes noires à cap d’acier commencèrent un pèlerinage vers la douceur. Ne reconnaissant aucuns traits familiers chez les humains à sa portée, la créature commença à brûler les deux frères en épargnant leur supérieur. K dévisagea l’humain avant de s’en désintéresser aussitôt. Il prit quelques paquets de drogues dispendieuses avant de prendre la poudre d’escampette. La créature reprit un profil plus humanoïde et moins assassin pour se pencher sur d’autres vêtements afin de couvrir son corps satiné de dessous couleur sang.


Des longs pantalons, un lacet de velours pour nouer ses longues boucles blondes et rousses, une veste usagée en cuir et une ceinture à la boucle en triangle pour clore le tout. En dernier, K s’empara d’un masque blanc ovale dont les yeux et la bouche composaient un X gras en majuscule.


N’étant plus Koriand’r depuis très longtemps, la petite sœur avait pris le profil de son aînée, Komand’r : la haine lui allait à ravir, un vrai diamant brut et purificateur – incendiaire et unique. Puis, le sous-sol devint entièrement consumé par les flammes, pendant que les corps des frères tombaient de plus en plus en poussière sous les pieds de la créature. Quittant l’appartement, K sortit devant le bâtiment avec son précieux masque pour ressentir aussitôt les tremblements… Son métabolisme réclamait d’autres drogues, déjà. Elle devait résister, sombrer dans la haine et poursuivre cette diablerie de comédie déjantée. Quelle farce, c'était presque digne d'un avatar de la comédie.
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Arthur Fleck
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptyDim 6 Sep - 23:17

Les prénoms, ce n’était pas le fort du Joker. Il en retenait peu, sauf s’il les avait vus écrits, à la limite. Mémoire eidétique. Il retenait ce qu’il voyait, pas ce qu’il entendait. Et encore, sa mémoire était (très) sélective. Donc il serait bien incapable de vous dire les prénoms des abrutis dont on lui parlait depuis une semaine. Tout ce qu’il savait, c’est qu’ils avaient trouvé “une jolie poupée”. Jusque là, rien d’étonnant, rien qui ne retienne son attention. Sauf qu’ils avaient l’air de beaucoup s’amuser avec, vu qu’ils vinrent presque pas bosser pendant quelques jours. Et ça, ça passait pas auprès du boss, qui avait des yeux (et des oreilles) partout. “Il paraît que la poupée prend feu, boss”, c’est ce qu’on lui avait raconté, mais très honnêtement, il s’en foutait. Si c’était une poupée en plastique et qu’ils fumaient trop de clopes à côté, c’était normal que ça finisse par prendre feu. Parfois, Arthur avait l’impression d’être entouré d’incompétents avec le QI d’huitres. Il faut dire qu’à côté de lui, tous avaient l’air aussi lents que des mollusques baveux. Le Joker ne se posait presque jamais, toujours dans l’action, le mouvement, le flot de pensées ininterrompable qui aurait fait exploser la tête de n’importe quel autre être humain.

Les nerfs à vif, irrité par le manque d’assiduité de ces abrutis à leur poste, il avait décidé d’aller leur confisquer leur joujou, et leur rappeler que la seule excuse pour manquer le taf, c’était d’être mort, et qu’il pouvait régler ce problème tout de suite… Problème qui apparement, se régla à son arrivée. Au loin, il entendit le bruit d’une petite explosion, puis vit de la fumée se dégageant de l’endroit vers lequel il se dirigeait… La planque où créchaient ces immondes flemmards. Faut croire qu’ils avaient trop joué avec le feu et leur poupée. Une drôle d’odeur se fit sentir, dans la rue, et le feu sembla gagner du terrain car quelques flammes se devinaient à la base du batiment, là où se trouvaient sûrement les petites fenêtres avant le gros “boum” qui avait retenti quelques minutes plus tôt, le temps qu’Arthur fasse son chemin jusque là. S’appuyant sur une petite canne de marche violette dont la poignée était couverte d’arabesques dorées, il s’arrête face au bâtiment, grimaçant à cause de l’odeur de brûlé mêlée à quelque chose d’autre qu’il n’arrivait pas à identifier…

«Au feu les pompiers! Hahaha… »

Les pompiers et services d’urgence, ça n’existait plus depuis la chute des héros. Et ça le faisait toujours marrer de crier “au secours, mais que fait la police?!” et autres dérivés. Il en faut peu pour être heureux, que voulez-vous. Le regard posé sur les flammes, qui continuaient de s’étendre, Arthur est comme hypnotisé. Le feu avait quelque chose de fascinant, un véritable symbole de chaos, de fin et de renouveau. Il se consumait tout en réduisant ce qu’il touchait à l’état de cendres… Et une fois éteint, une fois qu’il avait tout rasé, on pouvait repartir sur de bonnes bases. Non?

Quelque chose attira son regard, quelque chose qui sortit de l’immeuble, se dessinant dans la fumée toujours plus noire s’échappant des fenêtres dont le verre avait volé en éclat. Une femme, semble t-il, une TRÈS grande femme, qui semblait avoir les cheveux en feu… Ou pas, elle ne semblait pas crier ni se jeter au sol sous la douleur, et sortait avec un calme effarant du bâtiment, s’avançant vers le Joker avant de perdre l’équilibre et se faire rattraper par le clown aux cheveux verts, qui l’aida à s’asseoir à même le sol, avant d’enlever sa veste et la poser sur les épaules tremblantes de la géante aux cheveux flamboyants.

«On me parlait d’une poupée qui prenait feu, mais je vois un immeuble en flammes, il y a dû avoir un petit problème de type téléphone arabe. A moins que tu sois la responsable de ce beau bordel. Allons ma chérie, tu n’as plus rien à craindre. Que tu sois responsable ou non, ça m’évite de leur défoncer le crâne, donc y’a pas de soucis.»

Vu la taille de géante, et l’étrange éclat verdâtre semblant émaner de ses yeux derrière ce drôle de masque, le Joker commençait à croire un peu plus à cette histoire de femme torche qu’il n’avait pas pris au sérieux jusque là. Encore un petit joyau rare qui avait des pouvoirs comme l’autre taré à la cape rouge de Metropolis, qui avait des yeux lasers. Elle semblait avoir vécu pas mal de trucs pas jolis jolis avec ces abrutis à présent réduits en cendre. Le terrain parfait pour user d’un peu de charisme et de manipulation, en soi.

«On va pas te laisser là, petit poussin de feu. Allez viens, tonton J va t’amener en sécurité, mh? Joli masque, au passage. Mais tu passes difficilement inaperçue malgré tout. Tu fais quoi, deux mètres? Non pas que ce soit un défaut, j’aime ce qui sort de l’ordinaire, mais pas sûr que le masque soit utile à moins que ce soit purement esthétique. Je suis mal placé pour juger avec mes cheveux et mon maquillage, hein. Bon, bref, y’a un petit bar abandonné pas loin où j’aime bien traîner pour avoir la paix, viens, t’auras de quoi te sustenter et te reposer.»

Il haussa les épaules, et fit volte face en faisant tournoyer sa petite canne comme le bâton d’une majorette. Il ne voulait pas forcer la jeune fille, simplement l’inviter pour lui laisser l’impression d’avoir le choix et d’être libre. Mais vu son état (combien de drogue lui avaient-ils administré?), elle allait sûrement le suivre, c’était certain. Alors il marcha jusqu’au dit petit bar, poussant une grande planche en bois pour y entrer, et fouinant derrière le comptoir pour en sortir une bouteille et des biscuits secs, qu’il posa là avant de s’allumer une cigarette.

«Alors, t’es arrivée là comment Bigfoot?»
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Kory Anders
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptyDim 13 Sep - 9:40

La statue rousse s’effondra : la crinière de feu nouée suivit d’une lueur dorée la carcasse encore fébrile de ce qui fut Koriand’r. Lentement, le navire enflammé et décoré de jeans comme de cuir tanguait à gauche, à droite dans une carence de plus en plus étouffante – épuisante. Le vide l’épuisait, l’absence même de ces substances étrangères… Comment oublier l’esclavagisme? Et sa docilité assurée par les drogues de la Citadelle? Le corps de la rousse tremblait dangereusement : grâce au refus de son organisme à devenir le serviteur des plaisirs, grâce à son orgueil royal la poussant à renier tout engagement digne de la classe ouvrière.


Puis les images commencèrent à disparaître, à devenir celles d’une ville gigantesque, en pleine abondance, dont les êtres orangés aux traits félins portaient tous des armures grises ou violacées. Leurs yeux verts clignotant comme les lumières de circulations brisées de Crime Alley. Par quel miracle est-ce que le courant touchait encore ce coin de la rue? L’hallucination commençait à prendre de l’ampleur…avant de se rompre. Toutes les informations s’évadèrent de la conscience brisée de l’Alien qui étouffa un ressenti d’effroi persécutant. Des mains l’aidèrent à se déposer parterre, au lieu de tomber. Pire, un morceau d’étoffe réchauffa ses épaules brûlantes. Le masque se secoua de gauche à droite, avant de revenir dans la réalité chaotique de Crime Alley.



De réaliser la présence du Joker, du patron des deux clowns responsables de sa séquestration, de ses abus sexuels et de ses nombreuses overdoses. Voir le patron des clowns sembla la surprendre, mais dans une immobilité menaçante – passive-agressive. La rousse eut le réflexe de reculer, de se taire pendant les monologues incroyables que cette petite bouche humaine pouvait élaborer. Elle perçut de l’humour humain, un vocabulaire d’une classe ouvrière. Mais, il avait plus de charisme que bien des membres de son espèce. Peut-être  même davantage que les héros en cape qui erraient dans les rumeurs propagées par les jeunes.


Incertaine, K s’éloigna parterre avec ses bottes volées aux morts. Sans réaliser la gravité de ses nombreux meurtres et des mauvais traitements donnés en retour aux siens, la créature continua d’agir avec une tranquillité morbide d’une élégance sidérante. À ses premières phrases, la voix ensorcelante de l’Alien grommela quelques syllabes dans sa langue natale avant d’affirmer avec cruauté :


« Je suis responsable de ce bordel, Monsieur...Et je dois vous avouer que je ne sais pas faire le ménage. »




Certes elle savait comment tout faire exploser...ou calciner. Enfin. Une voix douce, froide comme une lame en plein cœur ou des ongles sur un tableau noir. Une image à choisir. L’interlocuteur de K semblait observateur, très analytique, peut-être même perdu dans ses pensées. Possédant l’habitude d’être une menace pour l’humanité entière, la géante se releva après deux minutes au sol, repoussant une boucle dorée et rebelle derrière son épaule.


Depuis le début de son discours, le Joker jetait des surnoms étranges à la pelletée, provoquant un sourcil remonté chez la créature dont les principes de l’intimité et de la familiarité étaient complètement incohérents avec son éducation guerrière.


Elle considéra l’invitation. Longtemps. Regardant le personnage hauts en couleurs et à la personnalité bouleversante jouer avec son bâton de marche luxueux. D’ailleurs, pourquoi marchait-il avec un bâton? Le principe semblait erroné pour la géante qui haussa les épaules avant de suivre avec rigidité l’humain déguisé. Ensuite, son discours mentionna la taille hors norme de K, et l’inutilité de son masque.


Quelques minutes plus tard, la chevelure de flammes aux vagues nouées se penchait pour traverser un cadre de porte à moitié consommé de moisissure. Le Joker se servit dans les lieux sans se soucier du propriétaire, tandis que K avança jusqu’à un miroir pour regarder ses oreilles pointues…La lueur intense, trop intense, de son regard la força à retirer son masque pour le déposer sur le comptoir…Le visage à découvert, dont la chevelure rouge et d’or illuminait ses traits fins, hautains, les écrans carnassiers de K jaugèrent l’interrogation de l’humain à deux mètres d’elle. Elle ne comprit certainement pas le surnom, ou la référence, laissant place autant à la moquerie que l’insulte.


« Ma tête est vide. Je suis morte de l'intérieur. »


La cruauté de ses mots n’en perdit guère la possibilité de répondre au Joker avec une intonation froide, royale, intransigeante et percutante.


« Je me suis réveillée dans une boucherie d’humains à Tricorner Yards la tête vide. J’ai marché jusqu’à Crime Alley avant de m’endormir dans un réfrigérateur. Après, vos employés m’ont trouvé. Et ils m’ont fait avaler des sacs de plastique, des liquides biologiques et je ne sais plus... Beaucoup. Ils faisaient beaucoup d’activité physique avec mon corps, mais je ne comprends pas la nature de leur plaisir à rentrer un bout de chair dans un orifice. J'imagine que votre espèce y voit un jeu de domination et de pouvoir. C’est étrange. »



Bon, il faut pardonner à l’amnésique de ne plus se rappeler de la nature des actes charnels. Quoiqu’elle sente une sorte de libido très rare et impulsive, rien des échanges tactiles avec ces criminels ne lui avait apporté la moindre sensation ou ressenti. Sans le savoir, K possédait neuf estomacs. Étant donné le peu d’aliments et de liquides consommés, plusieurs estomacs de la jeune fille étaient hors service depuis plusieurs mois. Soit, la créature se détourna, toujours debout, pour recracher une lignée de drogues emballées précieusement dans des petits sacs de plastique comme un félin se débarrasserait des boules de poil pris dans sa gorge.


Au bout d’une cinquantaine, la rousse essuya la salive de ses lèvres couleur sang avant de regarder de nouveau le Joker. Le caractère étrange de cette rousse demeurait aussi glacial qu’un désert blanc en plein territoire d’un astre solaire. La verdure hallucinante, enflammée, effroyable de ses iris sans frontières évoquait presque les barils d’acide des vieilles usines de Gotham…


Dernière édition par Kory Anders le Dim 25 Oct - 1:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptySam 24 Oct - 23:46

Arthur ne comprend pas ce qu’elle grommelle dans sa barbe au début, peut être une langue étrangère? Puis elle avoue être responsable. Pas besoin d’être un génie pour le deviner, de toute façon. Il tapote sa cigarette et en fait tomber quelques cendres sur le bar.

«Tsst-tsst, tu SAIS faire le ménage, voyons. D’ici quelques minutes, tout aura été réduit en cendres. Plus de corps, plus de traces.»

Bien que vu la situation actuelle… Qui aurait besoin de faire le ménage et planquer ses méfaits dans une ville où le crime se trouvait impuni à chaque coin de rue? Son regard se pose sur la rouquine, intrigué. Elle n’était pas du coin, c’est sûr. Mais difficile de la manquer: comment diable était-elle arrivée à Gotham? Si elle était passée par les frontières, elle se serait faite attrapée par la milice. Ou en tout cas l'espérait-il, parce que si une torche géante arrivait à passer inaperçue, autant virer les équipes responsables de la surveillance, parce qu’ils étaient aussi efficaces que des aveugles.

La jeune femme enlève son masque, laissant au Joker le loisir de l’étudier un peu plus, elle et ses traits uniques. Clairement pas du coin, ni de la planète, d’ailleurs. Reste à savoir si elle s’était ramenée ici pour libérer la populasse en se prenant pour la nouvelle héroine du jour, ou si elle s’était juste perdue en route, genre, panne d’essence de son vaisseau spatial ou peu importe le type de problèmes que les extra-terrestres pouvaient rencontrer. Qu’est ce qu’il peut bien en savoir? Et en avoir à foutre? Rien, nada, niet.

Il hausse un sourcil à la remarque qui tombe comme un cheveux sur la soupe. “Je suis morte de l’intérieur.” Un petit blanc suit la remarque, et malgré lui, il hôche la tête, lâchant un “à qui le dis tu poupée”, levant les yeux au ciel tandis qu’il se retourne pour se servir un verre d’alcool après avoir posé sa canne contre le mur. La jolie dame commence à lui expliquer sa situation, et un petit sourire en coin se dessine sur le visage du clown. Si elle ne mentait pas, elle n’était donc pas du côté des héros. Et s’il comprenait bien… Elle était amnésique. “Ma tête est vide.” Il attrape le second verre, le remplit et le pousse vers elle.

«Tiens. Ca te fera du bien.»

Personnellement, lui a déjà fini son verre, et au lieu de se resservir, il boit directement au goulot de la bouteille. Bordel elle parlait comme un espèce de robot, c’était inhabituel et déroutant. Et lui qui n’était pas vraiment axé sur les actes charnels, bien qu’il les comprenait, se hisse sur le bar pour s’y asseoir.

«Je ne pense pas que les humains y voient un jeu. C’est simplement des instincts primitifs, contre lesquels la majorité ne sait pas lutter. Les intellectuels ça se perd de nos jours.»

C’est le moment que la demoiselle choisit pour régurgiter, allez savoir si c’est à cause du sujet de leur discussion ou le hasard. La voilà qui recrache des petits sachets plastiques.

«Hey, tu m’avais pas dit que t’étais un kinder surprise! Ca vaut pas mal de fric ce que tu viens de me cracher là.»

Evidemment, la couleur et le dessin sur les petites pastilles colorées ne laissent aucun doute: c’est les drogues qu’il faisait lui même synthétiser par des p’tits génies de la chimie. Ca aurait pu en rester là, qu’elle en crâche deux-trois, et voilà, mais nan, elle en recrâche assez pour les aligner tous de façon à recouvrir le bar. Le Joker se met à siffler pour souligner l’exploit auquel il venait d’assister, tandis que notre barbie géante repose son regard sur lui, stoïque et calme comme si ce qu’elle venait de faire n’avait rien de fatiguant ou de douloureux.

«Ben putain, t’aurais été bien utile à des passeurs de drogue à l’époque où les flics ça existait encore ici. T’es une sorte de hamster-mutant qui cache tout ça dans des bajoues invisibles? C’est plutôt impressionnant j’te l’accorde Hamtaro. Et j’insiste, bois, tu pâlis de seconde en seconde, et je sais pas si c’est ta couleur normale ou pas.»

Si elle tombait dans les vapes il allait devoir la porter et ça ne l’enchantaît pas. Il soupire, et sort un petit mouchoir en tissu d’une poche interne de sa veste rapiécée qui se trouvait toujours sur les épaules de la jeune femme. «Tu permets?» puis il tamponne doucement ses lèvres là où un peu de sang avait été oublié.

«Tu sais, je suis un peu comme toi. A côté de la plaque des coutumes humaines. Victime de leurs foutus codes sociaux qui n’ont aucun sens ni logique. J’en ai pas mal bavé avant d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui… Donc je compatis à ton sort. Je peux t’héberger un moment, au besoin.»

Il range le mouchoir à sa place initiale, offrant un petit sourire se voulant rassurant à la jeune femme.

«On m’appelle Joker. Bienvenue à Gotham, ma jolie.»
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptyMar 3 Nov - 9:54

À l’époque durant laquelle Kory était la protégée de Ronaldo, sa cohorte de petits esclaves figurait toujours avec lui. Certes le designer ne pouvait pas promener une Alien sous la vue de tout le monde – ce pourquoi il la cachait sous une cape après l’avoir faite se rouler dans les selles pour décourager qui que ce soit de la regarder de près. Rentrant sous le couvert de la cousine éloignée et folle du propriétaire, peu de milice osaient s’approcher de la damoiselle tant son parfum épouvantable et fort provoquait des vomissements en jets – ou une gastroentérite à tout coup. Toujours accoudée au bar, la créature tenait son abdomen d’un bras, relevant fièrement sa tête aux tempes pâles – livides.


Des lueurs dorées parcoururent sa gorge, le col échancré de son chandail trop serré pour sa carrure frappante, ses paupières, révélant quelques flammèches. La plénitude de son regard fixa les étagères de bouteilles brisées ou à demi-pleines. Les mots du Joker la percutèrent quand il notifia que l’absence de corps effaçait toutes les traces de ses actes. La créature n’eut aucune réponse gestuelle, mais sembla toiser longtemps son interlocuteur. Un mot gras, aux syllabes étranges, quitta sa bouche.


Ne s’apercevant même plus de son langage maternel, Kory frôla le bas de son visage pour se bâillonner. L’humain aux cheveux verts se servait un verre avant de lui en donner un, et la rousse fut aussitôt intéressée vivement par l’alcool présenté à a portée. Toutefois, elle prit une bonne minute avant de prendre une gorgée mince en observant le Joker boire directement dans la bouteille. Quelque chose murmura à Kory que le criminel était pensif, ou bien stratégique. Puis il répondit aux doutes et aux interrogations de la jeune femme. D’un coup, elle leva son visage baissé dans sa direction, affirmant avec sympathie :


« Merci. »



Avec une certaine compassion déguisée sous le joug de son attitude distante, glaciale, presque hautaine. Une fois ses neuf estomacs vidés sur le comptoir, la rousse s’évoquait lentement les phrases déstabilisantes, quasi incompréhensibles pour l’Alien du Joker. Elle pencha sa tête de gauche à droite, se préparant à élaborer quelques mots quand l’arrivée d’une main rabattit le veston toujours en suspension sur ses épaules pour en tirer un mouchoir de poche.



Lorsque le Joker lui demander si elle donnait sa permission, Kory ne comprit guère son interrogation. Elle jeta des yeux curieux, asservis à une sorte d’idiotie certaine devant l’humanité, leur culture, leur lois, leurs coutumes… Le tissu sur ses lèvres, volant le sang qui y était resté, la fit frissonner dangereusement. La rousse demeura docile, mais détourna vite son faciès pâle qui reprit des couleurs rapidement. Une sorte de bronze recouvrit ses joues quand elle se racla la gorge pour prendre une seconde gorgée du liquide avant d’oser une troisième. D’autres mots volèrent, tandis que le mouchoir revint en place.



Provoquant un mouvement de recul chez la grande rousse qui eut soudainement une autre figure en tête. Une chevelure plus rouge, plus forte, moins dorée que la sienne…Des yeux splendides. Un costume de chauve-souris et une routine de combat élaborée. La seule image blafarde dans sa tête lui montra la reine rouge en train de la toiser : peut-être dans le processus d’évaluer un nouveau problème?


Elle, Kory? Kory était son problème? Ou était-ce le contraire? Les paupières closes, la créature soupira lourdement avant de vider d’un trait le verre à sa portée. Jetant son attention sur les sachets de poudre blanche puis le Joker, de nouveau, elle secoua la tête pour se remettre de ses états. Fronçant les sourcils légèrement, une voix plus douce s’éleva – montrant l’hésitation de la jeune créature à son égard :  


« J’ai la crainte de t’apporter des problèmes. »



Puis Kory se pencha sur le verre vide, semblant réellement douter d’elle-même. Son visage retrouva la sérénité, non sans une once de tourment à la suite des incendies majeurs développés sur Crime Alley par sa faute. Kory passa une main dans sa chevelure, y calmant les petites flammes qui cherchaient à naître. Ses épaules semblaient moins droites, moins impénétrables dans leur défenses incorrigibles.


« Je fais plein de choses bizarres quand même...Et je n'ai pas vu personne faire comme moi...Je dois avoir de gros problèmes...»



Avait-elle cru pouvoir être normal un jour? Se réveiller un bon matin et être une simple humaine? Certainement. Être seule de son espèce semblait lui peser, ne ressentir aucun lien de confiance ou d’appartenance envers autrui était un ressenti d’isolation quasi insupportable pour sa personne. Même si elle refusait d’admettre sa vulnérabilité, Kory semblait restreindre sa méfiance, sa froideur pour un petit moment. La tête dans les mains, elle s’accouda au comptoir dans une réflexion intérieure des plus troublantes.
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Arthur Fleck
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptySam 26 Déc - 14:20

Qu’il était étrange d’entre un “merci” ponctué par aucune peur ou colère maladroitement enfouie derrière une formule de politesse forcée pour ne pas offenser l’horrible Joker. La jeune femme était tout à fait sincère dans la gratitude qu’elle lui témoignait en un simple mot à deux syllabes. L’alien avait une posture très droite et débordant d’assurance, et ça lui plaisait bien. Certes elle semblait complètement à côté de la plaque et fraichement débarquée dans le coin, il y aurait beaucoup à lui apprendre, mais il se dégageait d’elle une aura de puissance qui avait toute de suite plût à Arthur. Une puissance qui semblait bouillonner sous sa peau légèrement dorée, prête à être libérée et à créer un chaos sans précédent, hors de contrôle. Et le chaos, ça le mettait toujours de bonne humeur. Il fait tiquer sa langue quand elle ne lui dise avoir peur de lui apporter des problèmes. Tch.

«JE suis un problème, donc n’aies crainte, tu ne peux pas m’en apporter.»

Elle marmonne encore quelques mots dans ce dialecte étrange qu’elle utilise de temps à autre depuis tout à l’heure, mais il n’en tient pas compte. Le petit poussifeu semble soudain se décomposer sous ses yeux, son regard vert perçant braqué sur le fond du verre qu’elle venait de vider. Son regard semble refléter le doute, avant qu’elle ne tente d’expliquer ses craintes, éteignant quelques flammèches dans ses cheveux qui semblaient pouvoir brûler sans être réduits en cendres. Un véritable mystère, qui avait des airs de tour de magie pour le clown qu’il était, fasciné par cette brebis égarée bien étrange qu’il avait trouvée au milieu d’un incendie spectaculaire.

«Bizarre ne veut pas dire que c’est mal. Moi je trouve ça splendide, ce que tu peux faire. Et en effet, je pense que tu es unique dans ton genre, mais là aussi, où est le mal?»

Il sortit une autre cigarette qu’il tendit au dessus de la magnifique chevelure de feu, pour tenter de l’allumer de la façon la plus originale possible. Il gloussa quand une petite flamme parcourut une mèche rousse, et colora l'extrémité  du tabac en un rouge écarlate, tandis qu’un peu de fumée commençait à s’en dégager. Arthur tira une bouffée de nicotine avant de ranger le mouchoir avec lequel il avait essuyé le sang sur les lèvres de la jeune femme, et tira un tabouret pour s’asseoir à côté d’elle.

«Quel intérêt d’être ordinaire? Tu es comme un phoenix avec ta chevelure de flammes. Ce serait triste de ne plus rayonner comme tu le fais pour entrer dans une case qui ne te correspondrait pas. Ne te rend pas malheureuse pour passer inaperçue, ça ne vaut pas le coup ma jolie.»

Harley aurait détesté cette fille, il était trop gentil avec elle, et la complimentait d’une façon telle que sa blondinette [s]préférée[/s] lui aurait fait une crise de jalousie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais s’il était vrai qu’il la convoitait, ça n’avait rien à voir avec une quelconque forme de romantisme. Il ne voyait là qu’un magnifique petit pion à avoir sur son échiquier, un pion qui pourrait faire la différence, et qui ne pourrait s’épanouir et révéler sa pleine puissance qu’à ses côtés. Loin de toute bride et raison que des héros pourraient inculquer à un tel joyau. Et quelle hérésie ce serait de la priver de déchaîner toute sa puissance!

«Avec moi, tu pourras être toi même, et on ne t’imposera rien. On me respecte ici, tu sais. On ne te posera plus problème, et tu n’en causeras plus non plus. Tout bénef’, non?»
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Kory Anders
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptyDim 17 Jan - 7:34

L’héritière des flammes félines de X’Hal, d’une lignée royale située dans la galaxie Vega, très loin de la Voie Lactée, contemplait le fond de son verre comme si ces cernes sombres pouvaient désigner une signe de sa destinée. Autant aimée que rejetée, subie que désirée. Kory continua de roule le verre contre le comptoir dans un son désagréable et vide. Elle se sentait morte de l’intérieur?


Étrange déduction : son amnésie omniprésente ne lui offrait que de rares lueurs sur ce qu’elle fut autrefois. Leur conversation prit de l’entrain, dévalant sur des sujets tout aussi complexes que les propositions de l’homme déguisé. La créature sentit une réaction enflammée dans sa chevelure capricieuse. Surprise de voir la cigarette allumée, Kory releva un sourcil en fixant le Joker accompagné d’un mouvement de recul.


Dans ce regard, il n’y avait rien d’humain. Seulement un vide partagé à mi-chemin entre la menace et l’autorité…Ou plutôt entre la noblesse et l’assassin. Candide, la rouquine demeura dans un silence profond avant de se lever de son siège. Sa tête surplombait les lieux, mais ses mouvements graciles semblaient plus félins qu’humains. Elle alla derrière le comptoir doucement, regardant les bouteilles abandonnées. Contrairement à sa réserve précédente, Kory prit deux bouteilles pleines.


Et, à la plus grande surprise de sa propre personne, la jeune femme avala les litres amers en deux, trois gorgées… Déposant les bouteilles vides sur le comptoir, la géante retourna de l’autre côté. Toujours pleine de ce mutisme spontané et presque malpoli. Son teint semblait plus pâle, plus doré qu’auparavant. Et ses iris plus rayonnants que l’acide des barils oubliés des usines nucléaires en décrépitude.


« Je ne comprends même pas tes notions du Bien et du Mal. »


Un haussement d’épaules suivit le profil de la féline qui s’accouda au comptoir, avant d’ajouter d’un ton glacial :


«Ton monde semble en guerre. Ça ressemble à la loi du plus fort. »



À ces mots, Kory crut revoir la silhouette froissée d’une chauve-souris ou les yeux meurtriers d’un homme beaucoup trop fort pour elle… Son crâne vacilla de droite à gauche quand elle releva ses paumes du comptoir. Ses doigts se refermèrent dans un ressenti de fierté, tandis que des frissons la hantèrent quelques instants. Avant de s’évoquer les mots du Joker, des mots qui lui donnèrent un réconfort sans précédent. Malgré toute la manipulation dissimulée et entrelacée dans ces dernières paroles.



« C’est une promesse? Personne ne…pensera que je suis un problème si je reste avec toi?»



Un sourire ombragea ses traits toujours assombris de quelques cendres. Tandis que des larmes naquirent aux bordures dorées de ses paupières dont les longs cils semblaient préserver l’ego. L’éléphant secret dans la pièce devint populaire dès les prochains mots de la jeune Tamaranéenne :


« Je serais enchantée par ta proposition si mon enveloppe corporelle n’était pas aussi défectueuse. Je ne sais pas si ma mémoire pourra assimiler notre rencontre. Je l’espère de tout cœur. »




Étonnamment, Kory semblait plus émotionnelle malgré sa froideur cadavérique, autant en terme de carnation que caractérielle. Dans l’aveu d’une amnésie totale doublée du symptôme de la maladie chronique, la créature sembla plus vacillante dans ses paroles. Kory se leva de son siège délicatement.


Du haut de sa stature impressionnante, elle haussa les épaules avant de prendre une troisième bouteille d’alcool en se penchant agilement pour l’avaler en une seule gorgée. Sa langue semblait tenir davantage le verre que sa propre main : la féline la déposa sur le comptoir sans l’usage de ses phalanges. Debout, elle tira sur son chandail blanc afin d’en retirer la poussière comme si la nervosité pouvait l’affecter. Jouait-elle un jeu dangereux? Kory, éprise d’une douceur des plus spontanées et vulnérables, s’exclama d’une tonalité chaleureuse à l’égard du boss des clowns:


« Je promets d’être ton alliée avec le soleil. Acceptes-tu? »



Et malheureusement, elle ne savait guère ce que lui réservait les événements futurs.
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MessageSujet: Re: Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck   Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck EmptySam 23 Jan - 13:39

Un rire lui échappe, cette fille a une façon de parler plutôt étrange, ça lui rappelle un peu certaines paroles de psychiatres qui ont tenté de le renvoyer à sa propre absurdité pour tenter de le sauver de la folie. Enfin, ceux d’une époque précédant le Joker en tout cas. Ceux d’après, il n’a jamais joué le jeu, tout simplement parce qu’Arthur Fleck n’existait plus, et qu’il n’y avait plus rien à en dire. Et plus rien à sauver, surtout.

«Je ne sais pas si je les comprends moi même, ces notions. Ont-elles seulement une place dans un monde où c’est la force qui prime? Et par force, c’est au sens figuré. J’ai pas les bras de Bane, mais je pense être en top list des rapports de force à Gotham actuellement.»

Un semblant de sourire illumine le visage de la fille du soleil, et il ne peut s’empêcher de le lui rendre au centuple, car les clowns renvoyaient toujours la joie à leur public. Ses paroles avaient eu de l’effet, apparemment, et même si c’était une tentative de l’amadouer, il y avait une part de vérité. Comme dans tout bon mensonge.

«Personne n’oserait te traiter de quoi que ce soit à mes côtés, ma jolie. C’est une promesse.»

En tout cas personne n’oserait le faire en face. Avantage d’un règne par la peur sur son territoire de Gotham. Sa plèbe avait vite compris qu’il valait mieux ne l’ouvrir que pour lui annoncer de bonnes nouvelles, et que quand cela était nécessaire. On ne sait jamais quand ça pourrait lui péter de vous frapper ou vous briser une jambe juste par une pulsion soudaine, sans motivation particulière.

L’alien lui parle à nouveau de soucis de mémoire. Défectueuse? On dirait qu’elle parle d’elle comme d’une poupée que l’on aurait jetée après s’en être lassé. C’était triste, mais Arthur n’était plus vraiment capable d’empathie. Ca ne lui fait ni chaud ni froid.

«Au sujet de ta mémoire, l’alcool n’aide pas vraiment à retenir les choses...»

Il observe la jeune alien se descendre deux bouteilles d’alcool en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il ne peut s’empêcher de hausser un sourcil, alors même que lui aussi est actuellement soumis à une addiction: la nicotine. Ecrasant son mégot sur le bar avant de le jeter dans l’evier derrière lui, il tend sa main vers la jeune femme, le petit doigt levé.

«C’est une coutume humaine de se serrer le petit doigt pour sceller une promesse. Ca n’a aucun sens, je te l’accorde, c’est juste qu’il paraît que la mémoire ça marche mieux quand tu y associes un geste. J’retiens pas tout non plus, prends ça comme un conseil, si t’arrives à le retenir après le lever du soleil.»

Faut dire que vu tout ce qu’elle s’était bu, il doutait un peu qu’elle se souvienne de sa propre promesse, la miss aux cheveux de feu. Il sort une carte à jouer: celle du Joker, avec un J dans les coins. Au dos, il y inscrit une adresse.

«Tu y trouveras un refuge et du calme, au besoin. Ce n’est pas la porte à côté, et je ne compte pas te porter jusque là, donc tu pourras t’y rendre une fois que tu t’en sentiras capable.»

C’était lui laisser encore une porte ouverte, laisser encore planer l’illusion qu’aucune tentative
de manipulation était à l’oeuvre. Et il avait bien du mal à se retenir de sortir toutes les blagues qu’il avait en réserve: de toute façon, elle ne semblait pas comprendre l’humour humain, il les garderait pour les sortir en présence de personnes pouvant en apprécier la finesse!
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Brainz's Shades ✘ Arthur Fleck
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