Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé]
Roxana Osmani
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Sujet: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Lun 30 Mar - 0:46
Son métier, ainsi que son rôle de mère, l’amenaient à arpenter tous les quartiers de Gotham de façon très régulière, à ses risques et à ses périls. Tantôt elle devait se rendre à la demeure familiale pour accueillir un fils vagabond, tantôt elle avait à se traîner aux Arènes pour soigner quelques combattants, tantôt elle était amenée à apporter un peu d’aide à ses collègues médecins, tantôt elle devait réaménager en laboratoire l’entrepôt dont elle avait obtenu le droit d’exploitation par la Ligue des Ombres.
S’il lui arrivait de faire quelques mauvaises rencontres, elle avait toujours su s’en tirer à bon compte en usant habilement de sa petite caboche et de toutes les connaissances ancrées profondément. Evidemment, lorsqu’elle ne pouvait pas s’appuyer sur son génie pour se sortir d’une sale situation, et que les poings étaiaent nécessaires, elle n’hésita pas – si elle était l’abri des regards « innocents ». Il faut dire que la formation prodiguée par la Ligue avait été très complète, incluant diverses techniques de combat. Certes, elle n’était pas une experte capable de rivaliser avec les mercenaires les plus expérimentés et les plus experts, mais les manœuvres apprises et développées suffisamment contre une bande de drogués ou de soûlards.
Ainsi, lorsqu’un trio de jeunes – à peine la vingtaine – aux yeux injectés de sang lui avaient barré la route, elle analysa aussitôt la situation. Elle était au milieu d’une rue où le passage était régulier. Fuir serait de la folie, car si elle échappait au trio, elle risquait de foncer tout droit dans les bras d’autres loups plus dangereux – la précipitation ne menait qu’à faire de mauvais choix. Les briser risquait de foirer sa couverture de médecin. Le choix s’imposait donc : elle devait les attirer à l’abri des regards, potentiellement une impasse.
Elle court, comme une biche égarée et effrayée. Sauf qu’elle est comme une araignée, tissant le piège avec méthode et art autour de ses proies. Elle était enfin arrivée à l’impasse, et se retourne, profitant que le trio se sent puissant et victorieux pour lancer un dernier coup d’œil aux alentours. A sa grande surprise, elle vit une silhouette au loin, toujours plus proche … et toujours plus familière.
« Et merde » se dit-elle. Là voilà coincée avec trois pauvres mecs à peine capables de mettre deux pieds devant, et un quatrième dont la présence en ces lieux était inexplicable. S’était-il égaré ? Ou les avait-il suivis par curiosité ou excès d’héroïsme ? Elle sentait venir les ennuis et les complications inutiles, mais soit. Elle devait apprendre à composer avec l’inconnu et l’inattendu. Un travail quotidien, depuis qu’elle avait adopté Dara. Chaque étape de la vie de cet enfant avait été un véritable challenge pour l’agent, et davantage quand des paramètres comme les « amis » ou les « petites-amies » s’ajoutaient – c’était comme gérer des enfants supplémentaires !
Figée, elle tentait de garder ce visage décomposé et effrayé, les mains accrochés à une sacoche dans laquelle elle avait ses outils essentiels de médecin, pour soigner quelques cas communs assez vite et efficacement.
Dick Grayson
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Mar 31 Mar - 12:52
La soirée a été terriblement longue au stadium. Faut dire que j’aime toujours pas entendre les combats et que, depuis sa mésaventure, le gamin n’est pas revenu bosser. Je me retrouve tout seul depuis plusieurs jours déjà, à me remettre mes blessures tant bien que mal, plus mal que bien soit dit en passant et à attendre voir à quel moment ça va de nouveau partir en vrille.
Je suis fatigué, j’avoue. Pas que physiquement et, si je devais l’avoue, la seule chose qui me permet de tenir c’est de savoir qu’en rentrant, je vais croiser Jason. Que demain, je verrais Babs. Et qu’on est toujours en vie. Pour le moment. Plus ça va et plus je me dis que ça va mal finir pour nous. Qu’on a beau essayer de tenir bon, qu’on a beau tenter de tout faire pour que les quelques braises d’espoir qui subsistent ne s’éteignent pas pour de bon, je suis parfaitement conscient que ce n’est pas suffisant. Que ça ne l’est plus depuis longtemps.
Poings enfoncés dans les poches de mon sweat, je marche en regardant le sol. Ne pas attirer l’attention plus que de raison, raser les murs et éviter d’énerver les gens. Voilà à quoi ressemble notre vie en civil maintenant. Oh, je dis pas qu’il m’arrive pas de temps à autres d’intervenir sans forcément porter le masque mais, la plupart du temps, j’essaie juste de… survivre. Comme tout le monde ou presque.
Sauf que là, y a quelque chose qui attire mon attention. Les trois mecs louches, c’est habituel. Ils sont défoncés et doivent probablement chercher quelqu’un à emmerder. Mais, surtout, c’est la silhouette qu’ils ont décidé de courser qui m’interpelle. Outre le fait que je me demande ce que Roxana peut faire dans le coin, je me dis que je peux décemment pas la laisser se débrouiller toute seule. Alors, je la suis à distance, attendant de voir si elle réussit à se dépatouiller de tout ça. Mais, à mesure que passent les secondes, je me dis qu’il y a un truc qui m’échappe. Au lieu de rester sur la voie principale, elle fonce dans une ruelle. Dans le genre mauvaise idée, ça se poser là. A moins qu’elle se dise qu’elle peut les raisonner. La connaissant un peu, ce serait pas totalement improbable. Mais ces types-là n’écoutent rien.
Alors, forcément, au lieu de rester à distance, je me décide à intervenir. Ce sera sous l’identité de Dick mais, après tout, j’ai bien le droit de savoir me battre un peu et de me défendre. En tant qu’ex-fils à papa, fallait bien occuper tout ce temps libre. Je plisse les yeux en direction du groupe alors que tout le monde est regroupé dans l’impasse, loin des regards indiscrets et j’attrape un tuyau qui traîne au sol. Ca devrait être largement suffisant. Sauf si l’un d’eux a un flingue et là, je vais moins me marrer. Je repense à Jason et son obsession pour les armes avant de toussoter pour m’éclaircir la voix. « Hé les branleurs ! On laisse la dame tranquille si vous voulez pas vous faire casser les genoux. » Je suis calme, posé, pas du tout inquiet. Je devrais probablement l’être mais, que voulez-vous, on se refait pas. Et mon regard accroche celui de Roxana. Elle est figée, effrayée, comme n’importe quelle victime dans ce genre de situation. A moi de faire au mieux pour qu’elle s’en sorte sans dommage.
Bon, évidemment, ils ne m’écoutent pas. Ce serait trop facile. « Tire-toi. Tu sais pas compter ? On est trois, t’es tout seul ducon. » Je me pince l’arête du nez avant de lever les yeux au ciel. « Oh, tu sais compter ? Je suis épaté. » Je crois que je suis un peu en train de les agacer. L’un d’eux se précipite vers moi alors que les deux autres restent à la hauteur de Roxana. J’aurais préféré le contraire mais on va y aller tranquillement donc. Et je l’esquive assez facilement, d’un pas sur le côté, avant de viser son genou d’un coup de tuyau. Le craquement sourd qui résonne dans la ruelle est à peine couvert par son hurlement de douleur. Et je pose le bout de métal sur mon épaule, alors que j’observe les deux autres avant de souffler, comme si on avait une conversation tout à fait normale. « Vous voulez vraiment qu’on continue ? » Non parce qu’ils sont assez cons pour faire des équipes de 1 à chaque fois, je devrais pas trop avoir de soucis. Même si la douleur de mes côtes se fait un peu plus présente à chacun de mes mouvements. Détail ça.
Roxana Osmani
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Dim 5 Avr - 23:25
Les nourrissons arrachés aux bras de leur mère, et éduqués dans l’optique de devenir de redoutables agents et espions au service de la Ligue des Ombres, avaient appris à renier tout sentiment ou émotion durant cette formation. Pourtant, les instructeurs n’étaient pas idiots et savaient pertinemment qu’il serait impossible de placer ces gosses formatés et formés à la société sans une once d’empathie, cette capacité à percevoir les émotions d’autrui et à les comprendre. Le compromis était donc le suivant : apprendre aux agents à saisir les sentiments d’autrui, et à feindre ses propres émotions. Une rude tâche où beaucoup échouaient, mais où l’agent Roxana avait emporté haut la main.
Ces longues années passées au contact d’autrui avaient à peine émoussé cet « handicap » social causé par la Ligue, et pourtant ! Dara, ce fils adopté sur demande de ses patrons pour ajouter une touche de normalité à sa couverture avait apporté plus de changement qu’aucun autre. A bien des reprises, il avait sorti Roxana de ses gonds, ébréchant cette inertie émotionnelle, causant en parallèle des failles et des dégâts sur du long terme. L’une des conséquences était une réelle sympathie ou franche haine envers les amis de Dara, selon leur caractère ou leur influence.
Dick Grayson penchait la balance davantage sur le côté positif. Il était bon, certes, mais un peu trop chevaleresque. Un trait de caractère qui lui causait bien du tort, indubitablement. Ce soir n’était qu’un exemple en trop où il a cette stupide idée de faire face à trois types ivres. Peu désireuse que le combat ne s’éternise – alors qu’elle aurait pu faire une bouchée de ces larbins – mais toujours attachée à garder sa couverture intacte, elle ne tarde pas à s’avancer pour placer un coup de pied violent dans les parties génitales d’un assaillant. Ce dernier tombe, les deux mains accrochées à ses bijoux de famille sûrement rosis ou bleuis.
Sans plus patienter, elle court et profite pour donner un coup d’épaule au dernier assaillant encore debout. Evidemment, il bouge à peine : il est solidement bâti le gaillard. Elle sait qu’elle allait potentiellement se prendre un coup, et qu’il fallait l’encaisser courageusement. Sa couverture, Roxana Osmani, n’était pas une combattante aguerrie avec d’excellentes réflexes … Sa seule chance pour ne pas se retrouver avec un bleu désagréable et douloureux était que Dick prévoit, et qu’il s’interpose – ou agisse – à temps. « Je vous jure, les jeunes ! » pensa-t-elle. Elle avait étudié longuement la raison pour laquelle ces jeunes gens courraient derrière des dangers stupides qui ne les concernaient pas. Grâce à la fameuse pyramide de Maslow, une théorie sur la motivation illustrée à travers une représentation pyramidale de la hiérarchie des besoins, elle avait compris que ces garçons étaient motivés par l’avant dernier besoin. Celui d’appartenance et d’amour. Ou alors, au vu du contexte actuel, est-ce que nous devrions parler de besoin de sécurité ? Elle se promettait d’étudier sérieusement la question chez elle, avec potentiellement une poche de glace sur sa future bosse.
Du coin de l’œil, elle voit la figure de l’homme se défigurer et un poing se relever. Une scène qui se déroulait au ralenti, qu’elle savait qu’elle pourrait éviter et pourtant non. Son corps ne bouge durant cette seconde – une opportunité pour les hommes aguerris aux combats, un temps trop court pour les néophytes en la matière.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Sam 11 Avr - 11:35
J’avoue, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle a décidé d’aller en direction de la ruelle. Il y avait plein d’autres options moins dangereuses et plus logiques. Je ne connais pas super bien Roxana mais j’ai du mal à l’imaginer prendre une décision aussi stupide. Ou alors, elle ne savait pas que c’était un cul de sac et là, c’est vraiment pas de bol. En tout cas, parlant de stupidité, les type qui essaient de l’agresser ont l’air de l’être tout particulièrement. Ce qui est une bonne et une mauvaise chose. Bonne parce qu’ils ne réfléchissent jamais à une stratégie ou à chercher les points faibles de la personne en face d’eux. Mauvais parce … qu’ils ne réfléchissent jamais. Oui, je sais, c’est paradoxal, mais les têtes brûlées ont parfois de la chance. Un peu trop souvent même et ils bénéficient de l’effet de surprise. Parce que parfois, on se dit qu’ils peuvent pas être aussi cons. Mais en fait si.
Enfin, le premier est déjà à terre et je l’entends m’insulter de tous les noms. Mais ça va pas se passer aussi facilement. Même si je penche la tête sur le côté, surpris de voir Roxana mettre un coup de pied bien placé à l’autre type. J’ai un sifflement approbateur avant de reprendre mon sérieux devant le dernier type. Celui-là, c’est un modèle un rien plus complexe à gérer. Il doit être deux fois plus gros que moi. Faut dire que je suis pas non plus du genre armoire à glace. C’est le côté acrobate qui joue, quand bien même j’ai aucune inquiétude sur ma capacité à le battre sans problème.
Je n’ai qu’une marge de manœuvre très courte pour agir, avant qu’elle se fasse dégommer. Et j’en profite, prenant appui sur le bitume pour bondir sur lui et peser de tout mon poids. Même si je suis pas sûr de le faire beaucoup bouger, ce sera suffisant pour qu’il ne puisse pas la frapper. Et ça marche. Il est surpris alors que je l’ai déstabilisé juste ce qu’il fallait. « Poussez-vous. » Je me suis interposé entre lui et Roxana, mon tuyau toujours en main. C’est loin d’être aussi efficace que mes bâtons d’eskrima mais ça fera l’affaire. Je ne prête même pas attention au fait que je le manipule avec une habilité qui pourrait lui mettre la puce à l’oreille mais, dans l’immédiat, c’est pas le plus important. Et puis, j’ai bien pu être majorette dans une autre vie.
Je me campe sur ma position alors qu’il a repris bien vite ses esprits et qu’il fonce sur moi. Il est plus doué que je l’aurais cru pour esquiver les coups et je dois me concentrer un peu. D’autant que je me suis tourné un instant pour m’assurer que Roxana n’a rien eu et qu’il en profite pour me frapper dans les côtes. Si en temps normal, j’aurais probablement juste grogné de douleur là, je me fige et j’écarquille les yeux alors qu’elle semble comme irradier dans tout mon corps. J’en fais tomber mon tuyau par terre et il m’assène un direct du droit. Okay, là, je dois me ressaisir avant d’être totalement sonné. Je sens le goût métallique du sang dans ma bouche et je secoue la tête avant d’esquisser un sourire mauvais. « T’aurais pas dû faire ça... Et t’as vu ? T’es tout seul maintenant… C’est con hein. » Et là, j’arrête de réfléchir, de me dire que je dois faire attention. La colère et la douleur s’entremêlent alors que j’en oublie même la présence de Roxana. J’ai juste envie de le cogner pour me défouler, pour ne plus penser à quel point j’ai mal et à quel point toute cette vie n’a plus aucun sens. Alors, c’est ce que je fais. Et ça, il le voit carrément pas venir.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Sam 2 Mai - 14:47
Roxana voyait ce maudit poing amateur approcher de son doux visage, anticipant la douleur future qui allait l’assaillir sans aucune pitié et calculant déjà son coup suivant soit s’étaler au sol en jouant la pauvre femme assommée et sonnée – et non l’aguerrie guerrière encore apte à tenir debout. Sauf que le poing n’allait jamais rencontrer son joli minois, la douleur n’allait pas tordre ses traits et surtout elle n’allait pas s’écraser comme une pauvre merde au sol. Non, car un jeune homme en pleine santé allait entrer en scène à nouveau, et la sauver à nouveau, avec art et avec manière.
L’agent remarqua la facilité avec laquelle le garçon bougeait ou maniait l’objet en main. Elle savait bien que la situation actuelle avait forcé bien des jeunes à apprendre à se défendre mais, bien souvent, les gestes étaient imprécis ou manquaient de puissance. Or, Dick Grayson semblait savoir quoi faire. L’une des possibilités était qu’il avait eu des cours d’un bon mentor – ou dans un bon club – « avant ». L’autre possibilité était qu’il avait trouvé une âme suffisamment charitable pour lui apprendre le B.A.-Ba de la défense ou de l’attaque.
Toujours est-il, qu’à la surprise du médecin qui supposait le garçon assez résistant, il semble très mal accuser un coup, l’obligeant à lâcher son arme de fortune. Loin d’être abattu, Dick ne perd pas l’avantage de la situation. Au contraire, il semblerait même que ce dernier coup accusé avait éveillé en lui une forme de rage, le jetant tout droit vers l’assaillant devenu proie. Il cogne avec bien trop de force, comme s’il avait un sac d’entraînement sous la main et non un homme de chair et de sang.
La brunette sentait qu’il fallait que cette mascarade, dont elle était à l’origine, cesse. Alors, elle saisit avec fermeté l’un des bras de Dick, et fait de son mieux pour attirer son attention.
- Il est temps de rentrer !
« Rentrer », voilà un joli mot. Un mot qui l’amenait à s’interroger sur une question assez existentielle : où vivait donc ce gamin ? Il faut dire que bien souvent, c’était lui qui venait chez elle pour voir son fils – ou accompagné de son fils. A l’inverse, c’était Dara qui allait rejoindre Dick – sans avoir à ce que Roxana le tienne par la main. Elle ne tarde pas à se saisir du second bras, puis à le tirer du mieux qu’elle pouvait. Avec grand peine, qui lui rappelait qu’elle n’avait plus la vingtaine du tout, et que la quarantaine – malgré ses entraînements et son hygiène de vie – pouvait être impitoyable sur son corps. Avec peine, elle tire encore et encore, traînant lui comme elle hors de cette ruelle où gisait trois corps assommés.
- Merci beaucoup, pour ton aide, lui souffle-t-elle lorsqu’ils étaient enfin un tantinet au calme. Elle remarque, en parallèle, qu’il marche un tantinet bizarrement, comme s’il était blessé. Est-ce que tout va bien Dick ? Es-tu blessé ?
Elle n’avait pas souvenir qu’il avait reçu un coup suffisamment violent pour le blesser considérablement. Puis, elle se souvient d’un moment de l’affrontement qui avait obligé le jeune homme à lâcher le tuyau. Le regard interrogateur, elle attend qu’il réponde. Oh, ils n’étaient plus à cette époque où la loi était intransigeante sur l’intégrité physique, interdisant de toucher le corps de quiconque sans l’autorisation de ce dernier, mais Roxana respectait encore, préférant attendre qu’on lui dise ou qu’on lui raconte le mal qui rongeait l’un ou l’autre, invitation discrète à pouvoir examiner.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Mer 27 Mai - 10:51
J’avoue, la marge de manœuvre dont je dispose pour passer pour un bon samaritain sans montrer à quel point je me débrouille est pas bien grande. Ne pas montrer à quel point je suis un bon acrobate est plus délicat que le reste. Ca aurait été tellement plus simple de bondir sur un mur, de faire des roulades pour les esquiver et les mettre au tapis. Sauf que je dois paraitre aussi normal que possible. Et donc un peu cinglé de me lancer dans un truc pareil.
L’avantage, si on peut dire ça comme ça, c’est que j’ai assez mal pour que ça m’aide à ne pas trop en faire. J’ai même vaguement la nausée à chacun de mes mouvements. Sauf que c’est pas vraiment le truc qui m’arrête en temps normal. Enfin, on peut pas vraiment dire que ça m’arrête au final, vu que ça me met juste en rage. Et que je cogne de toutes mes forces sur ce pauvre type qui va finir en charpie si personne m’arrête. Remarquez, il l’aurait bien mérité. Je me fige quand même quand Roxana pose une main sur mon bras et je lève les yeux vers elle, le souffle court et les yeux écarquillés. « Re… rentrer ? » Où ça ? Dans la énième planque qu’on devra quitter demain ? Dans un endroit où on n’arrive jamais vraiment à dormir Jason et moi ? Où on se demande à quel moment ils finiront par nous mettre la main dessus pour de bon ? Le fait de tenir depuis près de deux ans relève du miracle à ce niveau-là, même si Jason aurait tendance à dire que c’est du talent. Mais on a plus de chez nous. Depuis trop longtemps pour que ce soit pas devenu aussi pesant que le reste. Pourtant, il parait qu’on construit son foyer autour des gens qu’on aime et que le lieu a pas d’importance. C’est des conneries autant que le reste.
Je déglutis alors qu’elle m’attrape le second bras, reprenant tant bien que mal une respiration normale. Mes mains sont couvertes de sang, je m’en étais même pas rendu compte. Et je souffle longuement, fermant et ouvrant les poings alors que je me laisse trainer loin de cette ruelle. J’ai de plus en plus de mal à respirer et, maintenant que le coup de fouet est passé, je sens bien les coups portés par ces connards. « De rien. J’allais pas te… vous laisser comme ça. Ca se fait pas. » J’évite de préciser que j’en aurais fait de même avec n’importe quoi, des fois qu’elle me prenne encore plus pour un cinglé. A sa question, j’ai un sourire qui s’apparente plus à la grimace et je souffle, d’un ton peu convaincu. « Je me suis fait rouler dessus par un camion de très mauvaise humeur. Il est repassé deux ou trois fois histoire de s’assurer que j’avais bien eu ma dose. » J’ai une main sur mes côtes et je me rends compte que j’ai vraiment besoin de m’assoir, sinon je vais tourner de l’œil. Alors, sans vraiment attendre sa réponse, je m’avance un peu plus loin dans une nouvelle ruelle, au calme cette fois. Et je me laisse glisser le long du mur. « Me faut… une petite pause. » Je sens qu’il y en a deux qui vont soit se foutre de moi, soit faire les gros yeux si j’arrive à rentrer d’une façon ou d’une autre. Je ferme les yeux un instant avant de reprendre, comme si je venais de tiquer sur ce qui vient de se passer. « Ils vous ont rien fait ? Tout va bien ? » Ca en a l’air mais, quand même, je préfère m’en assurer, vu que j’ai un peu zappé tout ce qui n’était pas le mec que je tabassais l’espace d’un instant. Et je rouvre les yeux, fixant mes mains pleines de sang. Ouais, c’est pas vraiment une très bonne soirée.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Ven 5 Juin - 17:00
Si l’alias joué avait été une véritable personne – c’est-à-dire vraie et réelle et non feinte et jouée -, la politesse et la sollicitude du garçon l’auraient sûrement touché. Dans cet esprit-ci, l’agent se fondait à nouveau dans ce rôle, s’appropriant des émotions fictives qui ne seraient que passagères – qu’à usage unique, disons -. Elle offrait un jeu de rôle digne d’un oscar, à travers ce regard exprimant une profonde reconnaissance et ces traits tirés par la fatigue et maintenant par l’inquiétude.
- Est-ce que vous me permettez d’inspecter la blessure ?
Elle posa doucement sa main sur les côtes, et commença l’inspection avec grande attention. Si elle n’était pas brutale, elle n’était guère clémente : dès qu’elle posa ses deux doigts sur un point, et que le corps ne réagit pas immédiatement par un soubresaut, alors elle insistait davantage. Très vite, elle pu localiser les zones lésées et affichait une petite grimace. Les blessures aux côtés avaient son lot de challenge en termes de guérison : la cage thoracique bougeait sans cesse, au fil des respirations, sans parler de la digestion au niveau de l’estomac. En somme, cette partie du corps était constamment en mouvement – micromouvement fort ou non, selon l’activité et la période de la journée –, et une blessure aux côtés pouvait prendre plusieurs mois aisément pour seulement commencer à cicatriser. Il aurait mieux fallu que le « camion » brise une jambe ou un bras, qu’une côte.
- Je me porte comme un charme, vous n’avez pas à vous inquiéter. Dès que vous serez suffisamment reposés, vous pourriez vous appuyer sur moi pour marcher.
Le vouvoiement était un standard avec ses relations humaines. Malgré de nombreux efforts, elle avait été incapable de se débarrasser de cette aura qui incitait les autres à user du vouvoiement naturellement, et même continuellement. Elle avait cessé la bataille, et avait accepté de lier cette tard à son alias. Une décision qui lui avait été bien coûteuse, considérant à quel point elle tenait à servir au mieux la Ligue, et ainsi à ne pas commettre la moindre impair – comme avoir un trait propre à elle, qui compromettrait sa mission et sa couverture.
- Vous avez besoin de vous reposer. Nous pourrions aller là où vous logez actuellement. Si cela vous gêne, mon logement tient encore debout, et a droit à un semblant de calme. Vous pouvez y passer la nuit, si vous le souhaitez, indiqua-t-elle.
Son projet de se rendre paisiblement dans son cocon neutre s’envolait aussi soudainement. Si l’agent n’aurait eu aucune pitié à abandonner le jeune homme, et vaquer à ses préoccupations – peut-être demander à ses supérieurs s’ils avaient besoin de son aide -, Roxana Osmani ne pouvait pas. Et surtout, elle ne traînerait pas un blessé jusqu’aux Palisades au risque qu’il s’effondre, en raison de la douleur. Il fallait prévoir un hôtel : elle soupirait par avance. Les meilleures étaient difficiles à réserver, et les moins chères -dont elle pouvait s’offrir « publiquement » - étaient inconfortable et avaient une insonorisation désastreuse.
Enfin, elle attend la décision du garçon ou plutôt l’illusion qu’il a le choix sur son avenir. Dans les deux cas, qu’il veuille rentrer ou apprécier le confort de la maison de Roxana, les deux allaient finir à l’hôtel le plus proche où il se reposera, pendant qu’elle cherchera deux ou trois petites choses pour calmer ses douleurs.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Mer 10 Juin - 12:18
Je continue de fixer le sang sur mes mains alors que l’adrénaline finit par se dissiper à mesure que passent les secondes. J’ai la jointure des doigts écorchée, comme à chaque fois que je cogne quelqu’un un peu trop fort et sans mes gants. Pas pour rien que ça fait partie de l’équipement du parfait petit super-héros hein. Je soupire longuement, avant de lever un œil en direction de Roxana. « Inspecter ? Ah ouais, vous êtes médecin, j’avais oublié. » Je hoche la tête, refermant les yeux alors qu’elle pose ses mains sur mes côtes et que je grimace de douleur.
Ouais, ça faisait longtemps que j’avais pas eu aussi mal comme ça en vrai. Faut dire que sans rien pour soigner tout et sans anti-douleurs, je douille dès que je m’aventure dehors, que ce soit avec ou sans le masque. Même respirer devient laborieux là de suite. Sauf que je m’inquiète quand même pour elle. Si j’étais arrivé trop tard malgré tout ? Et sa voix se fait rassurante. Une vraie voix de maman tien. Enfin, de ce que je me rappelle quoi. Pourquoi je pense à ça là, de suite ? Aucune idée. « Okay… super. » Je crois. Je secoue la tête au reste, mû par un reste de fierté mal placé. « Nan, ça va aller, je me débrouille. » Il faut bien non ? Sinon comment survivre à tout ça ? Je me demande comment elle fait d’ailleurs, soit en passant.
J’inspire longuement alors qu’elle reprend la parole et je fronce les sourcils avant de bredouiller, sans conviction. « Un logement ? J’ai pas… pas vraiment. » Et si je me retrouver chez elle serait bizarre, je me dis que ça reste l’option la plus viable là, de suite. J’ai besoin de repos et si elle me laisse en plan, je vais devoir faire mon Jason et m’endormir contre une poubelle en espérant qu’on me piquera pas mes pompes. « Le plus simple pour vous. » Y a ptet une autre option mais j’ai vraiment du mal à réfléchir dans l’immédiat. J’essaie de voir pour me relever mais le fait qu’elle m’examine a juste ravivé une douleur qui n’en avait de toute façon pas besoin. Je vois quelques points noirs danser devant mes yeux et je pose de nouveau ma tête contre le mur en laissant filer quelques jurons dans un murmure qu’elle doit très bien entendre. Mais, plus pour le principe qu’autre chose, je lève une main devant elle. « Ca… ça va aller. Je dois juste. Prendre sur moi. » Pas comme si j’avais pas l’habitude. La douleur n’est qu’une information, rien de plus.
Et je grimace alors que je me mets tant bien que mal sur mes jambes. « Juste une information. » Et l’envie de vomir aussi ou pas ? Je me rends pas compte. Je déglutis tant bien que mal avant d’esquisser un sourire sans joie. « Je crois que je risque d’avoir besoin d’un petit coup de main. » Autant le reconnaitre avant que je m’écroule sur elle pour de bon. Même si pour le moment, ça passe. Enfin, tout est relatif. Si je m’écoutais, je me laisserais tomber au sol, roulé en boule, en espérant que mes côtes se remettent en place toutes seules comme des grandes en un claquement de doigts. Mais à quel point je peux me reposer sur elle là, de suite ? Je sais que son fils et moi on est potes, mais ça veut pas dire que je la connais, que je peux lui faire confiance, surtout dans cet état. Alors, forcément, je sais pas trop quoi faire, même si c’est hyper tentant de la laisser décider à ma place.
Roxana Osmani
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Dim 14 Juin - 23:41
Le garçon était très mal au point, ruinant définitivement toute perspective de pouvoir souffler – à l’abri des regards – sans avoir à jouer le rôle qu’on lui avait attribué durant de nombreuses années. Une longue période qui n’avait nullement permis à cet alias de se fondre corps et âme en l’agent. La distinction était toujours là, et l’aisance de multiplier les personnalités et les jeux de rôle toujours bien présent.
Dès lors, « rentrer chez elle » signifiait se libérer de ce rôle, et tout simplement apprécier un moment « vide » d’action, de pensée, de plan, d’attention, de méfiance. Ne rien faire était l’étrange loisir qu’on avait inculqué à cet agent dès son plus jeune âge. Evidemment, les professeurs savaient que même les meilleurs pouvaient commettre l’erreur d’apprécier une activité – et donc, construire une personnalité propre qui compromettrait leurs missions de « Caméléon ». Dès lors, pour les dissuader de s’adonner à ladite activité, de nombreuses de techniques de méditation et de contrôle avaient été apprises également.
Si la brunette s’était adonnée à de multiples reprises à ces longues méditations, lorsqu’elle était seule dans sa belle demeure, les temps avaient considérablement changé. Le nouveau Gotham n’offrait aucune distraction suffisamment plaisante et tentante pour l’agent, comme pour son alias. Les deux personnalités – l’une neutre, l’autre jouée – s’accordaient parfaitement sur ce point-ci.
- Je crois que je risque d’avoir besoin d’un petit coup de main.
A peine le garçon avait-il prononcé ces mots-ci, qu’il s’effondre littéralement sur le médecin. Celle-ci eut tout juste le temps de se positionner convenablement pour pouvoir accuser ce poids mort sur ses épaules. Un bras passé sous les aisselles du jeune homme, une autre main pour placer le bras de ce dernier sur les épaules de la dame, les voilà se diriger en clopinant vers le premier établissement qu’elle pouvait apercevoir, et qui était dans son budget actuel. - Très bien, je vais nous trouver un endroit où passer la nuit, souffle-t-elle. A peine avait-elle mis pied à la réception, que le ton était donné. Une main tendue, et la voix traînarde du réceptionniste qui se renseignait sur l’objet ou le service troqué. Je suis médecin. Voici une bon de rationnement, en médicament.
Si pour certains médecins, c’était un crève-cœur que de négocier ce genre de biens et de « bons », Roxana n’en avait cure. Elle détestait soigner les crétins qui déboulaient devant elle, pour des bêtises dont elle ne voulait même pas penser. Elle était une « doctoresse » avant tout, une chercheuse renommée dans son domaine, et non un médecin lambda et sans ambition. Quant à subvenir à ses besoins quotidiens, elle misait sur un grand projet pour ne plus faire partie de la pléthore mendiante. En somme, elle ne se débarrassait que de ce dont elle n’aurait pas besoin, dans un avenir très proche.
Le réceptionniste accepte le bon béni avec grand empressement, et propose la « suite », au cinquième étage. L’ascenseur est proposé – malgré un panneau qui semblait dire « en panne » -, et la brune accepte de s’y engouffrer à contre cœur. D’ordinaire, elle refuse, par manque de confiance à tout engin mécanique dans un contexte de pénurie de main d’œuvres comme de matériels. Cependant, la chance leur souriait et ils arrivèrent à l’étage sans grand encombre.
Elle entre dans la chambre en question, à travers une carte d’accès. A peine avait-elle fermé la porte qu’elle vit une succession de verrous classiques à disposition, qu’il fallait juste faire glisser – quatre moyennes et une grande. Il semblerait que c’était une prévention supplémentaire, au cas où l’électricité sauterait – un événement commun, à Gotham. Une sécurité supplémentaire qu’elle prendra, dès qu’elle mettra le solide garçon au lit.
Et là, elle grogne. Elle n’avait pas signalé des lits séparés. Soit, ce soir, elle devra apprécier le canapé miteux. Fatiguée, elle couche Dick sans plus tarder, s’apprêtant à le débarrasser de ce haut pour pouvoir mieux l’examiner avec un éclairage un peu plus vif et plus clair qu’un coin de rue malfamé de la ville.
Dick Grayson
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Sam 27 Juin - 11:53
Je suis habitué à la douleur. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai appris à l’endurer. A faire avec. A me dire que ce n’est qu’une information parmi d’autres. Mais, en général, j’avais quand même la possibilité de me soigner à un moment ou à un autre. Ce qui n’est pas le cas depuis ma mésaventure avec Harley qui date depuis plusieurs semaines maintenant. J’aurais dû en parler aux autres avant, d’autant que mon état risque de les impacter et de leur faire prendre des risques inutiles. Sauf qu’au final, je me retrouve à moitié KO dans une ruelle, juste pour un mauvais coup.
Et j’ai du mal à me remettre les idées en place. Parce que j’ai laissé filer une vague de colère qui ne me ressemble pas, que j’ai frappé ce type de toutes mes forces, au point d’en avoir les doigts écorchés. Et je me demande si je suis pas un peu en train de perdre pied. Ce serait pas si surprenant, après ces deux années d’enfer. Je me raccroche tant bien que mal aux dernières personnes qui comptent vraiment, fermant les yeux un instant pour essayer de visualiser Jason ou Babs avant que la voix de Roxana ne me ramène à la réalité. Et que je m’effondre. J’essaie pourtant, de pas me laisser tomber de tout mon poids sur elle, mais c’est plus compliqué que je l’aurais cru. « Okay. Merci. » En dire plus est un peu compliqué alors que j’ai un peu de mal à respirer.
Je plisse des yeux quand je la vois donner un bon de rationnement avec une nonchalance qui a quelque chose de troublant. Comme si elle en avait un paquet. Je sais qu’elle est médecin et qu’ils vivent mieux que la plupart d’entre nous mais, quand même, ça reste super précieux. Surtout les bons pour les médocs. Et je me dis que je la connais pas tant que ça. Cet aplomb dont elle fait preuve a quelque chose de surprenant. Mais je suis pas vraiment en état de me concentrer sur elle ou sur quoi que ce soit d’autre. Juste de pas tomber. Je m’adosse contre le mur de l’ascenseur, non sans souffler, avec un sourire qui s’apparente plus à une grimace. « Je croyais qu’ils étaient tous en rade dans cette ville. C’est le grand luxe ici. » J’suis plus habitué moi. Encore moi à ce grand lit qui a l’air plus confortable que tous les endroits cumulés où j’ai pu dormir ces derniers mois.
Je me laisse tomber plus que je m’allonge vraiment et j’ai une grimace quand elle s’apprête à enlever mon t-shirt tâché de sang, non sans souffler, retrouvant un semblant de mon humour déplorable qui m’était habituel avant. « Evitez de dire à votre fils que vous m’avez viré mes fringues dans un hôtel, je suis pas sûr qu’il le vive bien. » Et j’ai un sursaut de douleur alors qu’elle peut voir mes bleus sur les côtes qui ont fini par noircir. « Je pense qu’elles sont cassées. J’ai pris des coups assez… violents et j’ai mal dès que je respire. » Je me demande à quel point je dois entrer dans les détails ou pas. Et surtout, je sais pas si elle pourra vraiment faire quelque chose pour moi mais, si elle arrive à calmer un peu la douleur, j’avoue que je serais pas mécontent. Même si je sais que je vais devoir calmer le jeu un peu si je veux que ça s’arrange, sinon, ça va être toujours pareil, si c’est pas pire.
Roxana Osmani
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Sam 11 Juil - 1:54
- Si vous croyez à tous ce que l’on dit, alors vous êtes un grand naïf, répondit-elle. Les hôteliers prétendent que leurs ascenseurs ne marchent pas pour pouvoir offrir ce service aux plus offrants. Enfin, en tout honnêteté, avec les coupures de courant et le manque de main d’œuvre pour faire les entretiens obligatoires, je n’aurais pas mis pied. Mais, votre situation l’exigeait.
Sous bonne lumière, et dans un environnement un bin plus calme, Roxana pouvait enfin évaluer les différentes blessures de son patient. Ses traits restent stoïques, malgré l’importance des blessures. Si l’homme semblait avoir ri en disant qu’un camion lui était passé par-dessus, la brunette voulait bien y croire à cet instant-ci. L’homme n’avait pas retenu ses coups, et s’était donné à cœur joie dirions-nous. - Vous verrez mon fils bien avant moi. Je vous retourne donc le conseil : tenez votre langue. Nous sommes encore à froid, pour des broutilles, répondit-elle, le ton absent, le regard toujours posé sur les bleus.
Avec le temps, l’entourage de la mère et du fils avait appris que ces deux-là entretenaient une relation des plus explosives. Mais, jamais personne n’avait véritablement su « pourquoi ». L’agent devait admettre qu’elle avait un certain respect pour le silence du garçon vis-à-vis des activités illégales de sa mère, malgré une grande morale et de grands idéaux.
- Vous êtes dans de beaux draps, au sens littéral et figuré. La bonne nouvelle est que les blessures me semblent encore superficielles. Ce sont des fractures isolées et non déplacées. Je vous conseillerai une dizaine de jours de repos, et des anti-douleurs … mais vous n’avez pas nullement le luxe je pense.
Elle soupire un tantinet et finit par ouvrir son sac pour mettre la main sur le sésame. Une petite boîte d’anti-douleurs, assez puissante.
- Je ne suis pas assez généreuse pour vous donner une boîte entière. Cependant, je vous donnerai un comprimé en remerciement pour ce soir. Vous vous êtes mis en danger, malgré des douleurs et blessures évidentes.
Elle tend ledit comprimé, à avaler ainsi, sans eau. Elle pourrait peut-être trouver un vieux verre, et ainsi remplir directement du lavabo mais elle s’y refusait. D’une, elle ne faisait pas confiance à cet hôtel suffisamment – en termes d’hygiène – pour boire dans un quelconque verre, ou faire boire quelqu’un. De deux, elle ne buvait plus de l’eau de robinet sans l’avoir chauffé au préalable.
- Il y a peut-être de l’eau chaude. Vous pourriez profiter pour prendre une douche. Je vous déconseille de vous couler un bain : je risque de subir les foudres de l’hôtelier pour avoir trop dépensé de l’eau, et vous risquerez de prendre de nouveaux coups.
Les corps manquaient de soin, d’hygiène et sommeil à Gotham. Les riches, les pauvres, les jeunes et les vieux, personne n’était épargnée. Elle pouvait le voir lorsque les patients défilaient sous ses yeux à Gotham Academy, lorsqu’elle croisait des hautes figures du monde criminel de Gotham dans les ruelles, ou lorsqu’elle écoutait les plaintes de quelques sbires de ces derniers. Dick n’échappait pas à la règle. Ni elle.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Ven 17 Juil - 10:54
J’ai un sourire sans joie à sa répartie. Si elle savait qui je suis, je ne suis même pas sûr que le terme naïf serait suffisant à ses yeux. Je dirais bien que je me soigne mais, en réalité, c’est cet idéalisme, cette naïveté et j’en passe qui m’aide à tenir depuis deux ans. Alors je vais pas la lâcher maintenant. Je souffle quand même, d’un ton amusé. « Les escaliers c’est toujours plus sûr, goûts de luxe ou pas. Mais ouais, je me serais écroulé au bout de deux marches. » Déjà que là, c’est pas bien glorieux.
J’ai un profond soupir de soulagement une fois allongé, même si je guette ses réactions face à mon état. J’essaie de me focaliser sur autre chose que la douleur et, à ses propos, j’ai un rire silencieux. « Parce que ça vous arrive de pas être en froid ? » Je sais pas ce qui se passe entre eux et ça me regarde pas. Mais j’ai pas souvenir que Dara n’ait pas été en colère contre sa mère. Enfin, je vais éviter de trop m’étaler là-dessus alors qu’elle reprend et que, forcément, je grimace à ses propos. « Repos… total ? Impossible. Faut bien qu’on mange avec mon frère. » Et que je patrouille accessoirement, même si je vais ptet devoir freiner un peu sur ce coup-là. Je réponds même pas pour les anti-douleurs, on sait tous les deux que, si on tire pas les bonnes ficelles, c’est un luxe que personne peut se payer. Ou alors je devrais sombrer dans la criminalité, tout ça, tout ça.
Je reste un peu con quand elle me tend un comprimé. Et je fixe la pilule, puis Roxana, avant de le gober en soufflant un « … merci, vous étiez pas obligée ». Parce que ouais, ça coûte cher comme dit. Sans déconner, je pense que j’aurais pu l’échanger contre plusieurs repas. Je me redresse alors qu’elle continue de parler et que l’idée d’une douche chaude, tiède ou même juste pas glacée, envahit mon esprit. Ca fait combien de temps que c’est pas arrivé ? Ouais, ça craint, je sais, je sais. En même temps, c’est pas comme si on vivait pas comme des SDF ou pas loin depuis des mois. Alors, forcément, je me relève en titubant un peu, me dirigeant vers la salle de bains.
Je balance mes fringues dégueulasses dans un coin et, quand l’eau chaude commence à couler, j’ai un soupir de soulagement. Peut-être, je dis bien peut-être, que je finis un peu roulé en boule par terre alors que le contrecoup de ces derniers mois me revient en pleine figure. Je suis tellement épuisé que je commence à me demander comment on va bien pouvoir continuer. J’essaie de tenir pourtant, je vous jure. Mais on arrive à un point de rupture et je suis bien incapable de savoir si on va y survivre. Je reste quelques minutes comme ça, sans bouger, avant de finir par me relever avec une grimace. Et, vu que je peux pas passer le reste de ma vie là-dedans, je finis par sortir, par m’enrouler dans une serviette avant de revenir dans la chambre, les cheveux trempés et l’air probablement un peu moins… mort ? Ouais, un truc du genre. Difficile de faire pire de toute façon. « Je sais pas ce que vous m’avez filé, mais ça fait effet super vite… » Je suis toujours KO mais la douleur n’est plus qu’une information que je suis capable de gérer. Faut dire que je suis habitué et les marques plus ou moins récentes sur moi l’attestent de toute façon.
Je me dis que je devrais aller récupérer mes fringues, me rhabiller et retrouver Jason. Mais j’ai besoin de souffler encore un peu. Et je m’assois sur le bord du lit avant de me frotter les yeux et de souffler, en direction de Roxana. « Qu’est-ce que vous faisiez dans un coin aussi glauque à cette heure de la nuit ? Vous savez que ça craint pourtant. » Non, je vais pas lui passer un savon, faut pas pousser. Mais je suis curieux ouais. Comme une femme comme ça peut se retrouver dans une telle situation.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Mar 18 Aoû - 0:36
« Repos… total ? Impossible. Faut bien qu’on mange avec mon frère ». Un court instant, son regard se perd dans les méandres de sa mémoire : est-ce que Dara avait-il fait mention dudit frère à sa mère adoptive ? S’il ne l’avait pas fait, elle avait certainement posé la question sur la famille du meilleur ami de son fils. En effet, en bonne mère, elle se renseignait toujours sur les fréquentations de ce dernier. Et pourtant, l’agent avait de très vagues souvenirs. Son esprit se troubla, le temps d’un instant : est-ce que sa mémoire infaillible, son atout majeur dans le rôle qu’on lui avait attribué, lui faisait défaut ? Si elle était faillible, alors elle était potentiellement un poids pour l’Organisation. Une pensée qui la perturba suffisamment pour qu’elle en oublie son jeu d’acteur, et reste figée, le regard fixe sur un point – quelconque.
Le bruit de l’eau qui coule la ramène aussitôt à la réalité. Elle grimace, à nouveau : le garçon avait pris au pied de la lettre sa recommandation. Il semblerait que les vieilles habitudes avaient la vie dure. « Prendre une douche » avait dorénavant comme définition de se saisir d’un gant ou d’une serviette, de mouiller le tissu, et de se frotter très, très vigoureusement. Cependant, elle était bien trop fatiguée à anticiper toutes les conséquences de cet acte anodin : advienne que pourra !
- Tout Gotham est dangereux, Dick. Il semblerait que c’est vous qui en oubliez certaines réalités. Quant à ma présence, eh bien … Je suis un médecin qui souhaite avoir assez pour survivre avec son fils, mais également une femme célibataire qui souhaiterait bien une compagnie agréable dans cet enfer.
Elle laisse volontairement un instant de flottement sur cette dernière phrase, cherchant à voir quel effet il aura. Le « gamin » sera-t-il gêné ou, au contraire, fera-t-il preuve de maturité ? La réponse sera bien vite obtenue en l’espace de quelques secondes, en jaugeant l’atmosphère ou en analysant les mimiques du blessé.
- Incroyable, mais vrai, j’ai aussi une ou deux amies encore survivantes et avec qui il m’arrive de papoter de banalités. A défaut de pouvoir consulter un psychologue, de partir en voyage sous le soleil sur une île paradisiaque, de pratiquer un hobby ou tout simplement se goinfrer de sucres, les amitiés sont une bonne alternative pour ne pas devenir totalement fou. Ou suicidaire.
Une femme avait mille raisons de se trimballer le soir, dans les rues de Gotham. Soit pour gagner sa vie – médecin ou prostituée ou tout autre métier –, soit pour rencontrer ses pairs et échapper à ce sordide quotidien un court instant – innocemment ou follement –. De plus, une majorité avait eu droit à des attentions masculines déplacées, non consentantes et violentes. Roxana avait toujours réussi à échapper, feignant convenablement la martyre, attirant les coupables dans des guet-apens discrets ou en les offrant à de personnes altruistes et un brin fou comme Dick. Il n’était pas question de dignité ou intégrité physique – voilà une notion qu’on avait brisé et détruit durant sa formation –, mais de performance et de condition physique. La ville était dans une situation chaotique et les soins étaient à désirer. Elle ne pouvait pas, décemment, se retrouver avec des membres brisés, voire une MST indésirable et gênante. En somme, une réflexion pleine de pragmatisme.
- L’effet du médicament dure quatre heures. Profitez de ce laps de temps pour apprécier un sommeil réparateur. Il serait idiot de partir maintenant, et de forcer le corps encore.
Quatre heures de repos pour Dick, quatre heures d’insomnies pour Roxana. Il était impossible qu’elle ferme un œil dans cet environnement inconnu, étranger et non vérifié. Elle ne connaissait pas si un danger potentiel existait dans cette vieille bâtisse – dans la structure, ou les personnes environnantes. L’oreille aux aguets, elle semble entendre les voisins d’à côté. Elle n’entend pas tout : elle ne veut pas entendre tout. Il ne manquerait plus que le garçon veuille à nouveau jouer les héros, et les mette dans la mouise davantage. Aussi solide soit-elle, elle ne pourrait pas déplacer jusqu’à bonne destination à sac de muscles et d’os sur le dos, et rapidement.
Elle se relève, et se pose sur le canapé miteux. Elle laisse un semblant d’intimité à ce gosse à moitié nu, quelle générosité, n’est-ce- pas ?
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Jeu 20 Aoû - 10:21
J’essaie de me vider un peu la tête, d’oublier que je suis dans un hôtel des plus louches, avec la mère d’un des rares amis que j’ai réussi à garder ces dernières années. Et surtout, que j’ai pas eu mal comme ça depuis longtemps. J’évite tout juste la noyade alors que je finis par couper le jet de la douche et je me dis que j’aurais dû me contenter de faire comme d’habitude, le minimum syndical. Mais j’en pouvais vraiment plus. Au pire, je me débrouillerais avec elle pour la note. Je sais pas comment, mais chaque problème en son temps hein.
Je soupire longuement quand elle reprend la parole, avant de tiquer à ce qu’elle vient de dire. Et je la fixe un instant en silence. « Je sais que tout Gotham est dangereux, qu’on est pas dans une colonie de vacances où on pourrait faire griller des chamallows joyeusement autour d’un feu de camp en chantant des chansons pleines de bons sentiments, de papillons et je sais pas quoi du même genre. » J’ai été un peu plus sec que je le voudrais mais j’ai l’impression qu’elle me prend pour un lapin de trois semaines. Je sais bien, j’ai jamais rien fait pour lui faire penser que le contraire. « Et franchement Roxana, vu votre standing, je pensais pas que vous seriez du genre à traîner dans un coin où le QI moyen des mecs est à peu près celui d’un pagure mort. » J’étais probablement supposé faire mon choqué ou un truc du genre. En vrai, chacun fait bien ce qu’il veut. Et, même si elle a l’âge d’être ma mère, elle est suffisamment bien conservée pour plaire à des mecs qui soient pas à la limite de l’overdose.
Quand elle reprend la parole, j’ai un sourire amusé. « Vous aussi vous fantasmez sur un été à la plage avec des mojitos à volonté et le chant des cigales en fond ? Ou c’est juste moi et je dois arrêter parce que ça me fait du mal. Mais… je suis d’accord avec vous. Les amis sont bien souvent ce qui vous empêche de sombrer pour de bon. » Dara en fait partie, même s’il ne connait rien de cette double-vie que je m’efforce de mener. Je finis quand même par souffler, d’un ton plus léger, alors que clairement, le médicament comment à faire son petit effet. « J’aurais pas dû vous demander ce que vous faisiez dans le coin, c'était indiscret et j'en suis désolé. Et sans vous, je serais probablement en train de taper la bise au caniveau. » Chacun ses petits secrets de toute façon. Et je risque pas d’aller dire à son fils que sa mère était ptet en train de chercher un mec plus ou moins gratuit pour s’encanailler. La scène serait… gênante un peu.
Si je suis persuadé que jamais j’arriverais à m’endormir, je hoche la tête plus pour le principe qu’autre chose. 4 heures de sommeil d’affilée, dans un vrai lit, après une douche. Je peux m’offrir ce luxe non ? Pas comme si ça arrivait tous les jours. Et je me redresse juste ce qu’il faut pour que ma tête s’écrase contre l’oreiller. Je me rends compte que je me suis endormi au moment où je me réveille en sursaut, m’asseyant brusquement, le cœur battant, alors que je cherche à savoir où je suis. Et il me faut de longues secondes avant que j’arrive à faire le point, à me rappeler ce qui a pu se passer. Au moins, il fait encore nuit. C’est déjà ça de pris. Je sais pas si Roxana dort ou pas, mais je dois récupérer mes fringues. Alors je me lève, mais je titube tellement que je manque de me casser la gueule, soufflant, un « et merde… » que j’espère moins audible que ça l’était dans ma tête.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé] Mer 30 Sep - 19:47
Roxana ne réagit pas aux états d’ame et aux pseudos insultes ou maladresses du jeune homme, mettant cet état d’esprit nerveux sur un trop plein de stress, un manque de sommeil, un environnement des plus malsains et, surtout, en raison de la blessure. Un cocktail explosif qui arriverait même à sortir des gonds un militaire entrainé. Un calme qui paya considérablement, car Dick ne tarde pas à s’excuser sur son comportement ou sur son langage, continuant encore un monologue inutile et bien idéaliste.
Enfin, il pose la tête sur l’oreiller et aussitôt se plonge dans un profond sommeil – à en juger par cette bave qui coule de sa bouche mi-ouverte. L’agent profite de ce répit pour pouvoir prendre connaissance du lieu pleinement, notamment ses atouts et ses failles, ainsi qu’écouter à travers les murs fins afin de savoir si ses voisins font partie de la liste de danger potable. Le verdict, au bout d’une dizaine de minutes est le suivant : la porte était la seule sortie et entrée envisageable, et les voisins étaient occupés à se faire quelques railles de drogues puis s’adonner à un semblant d’intimité.
« Bien. Je dois prétendre que je dors, quelque part ». Prétendre était le mot juste car il était hors de question qu’elle ferme l’œil avec un « étranger » dans les environs. En effet, toute personne qui n’appartenait pas à la Ligue ou qui n’était pas Dara était tout bonnement un ennemi potentiel, et donc qu’il est nécessaire de garder ses sens aux alertes. Evidemment, rester à son chevet, prête à bondir comme une guépard ne peut pas jouer en sa faveur. Elle n’avait qu’une seule solution : faire semblant de dormir. Elle pousse le miteux canapé dans un angle de la pièce, celle qui offrait le plus d’angle mort de la porte, et positionne le meuble d’une telle façon qu’il soit possible de rouler par-dessus et de le renverser pour s’en servir comme bouclier au besoin. La paranoïa était définitivement la seule qualité qui permettait de survivre à Gotham, dans ces temps troubles et durs.
Exactement quatre heures plus tard, il y a enfin un mouvement du coté de Dick. Il se réveille en sursaut, titubant, marmonnant … et pourtant, elle n’ouvre pas les yeux. Elle préfère continuer sa comédie, dans l’espoir que le gosse lui ficherait la paix et qu’elle n’aurait pas à subir encore ses humeurs – ou avoir à accepter ses remerciements. Elle ne tirait aucun plaisir, ni aucune pitié, d’un tel spectacle. En somme, elle s’en passerait bien. Son alias, Roxana Osmani, était tout autant du même avis.
Et elle eut raison. Le garçon quitte la pièce, après avoir déposé ce qui semblait être un bout de papier ses côtés. Elle verra plus tard que c’est l’adresse de son lieu de travail, sous-entendant surement qu’elle était la bienvenue pour discuter, mais également surement plus. Les médecins étaient toujours la bienvenue, surtout s’ils avaient des anti-douleurs en surplus ! La brune saura faire bon usage de cette information.
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Sujet: Re: Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé]
Ô grand-mère, comme tu as de grandes dents ! [Intrigue I - Terminé]