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 Death Dance [ft. Jonathan Mills]

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Kory Anders
Kory Anders
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MessageSujet: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMar 18 Aoû - 6:29

Choisir le chemin facile n’était pas la destinée d’un produit de la royauté. Avant de s’affirmer d’un quelconque rang, tous les membres passaient plusieurs années à s’entraîner, à devenir autant un érudit qu’un stratège. Planifier de mettre fin à la guerre : le but ultime de tout roi en période de crise. Le prix, ses deux filles, et son héritière. L’héritière par défaut, légitime par sa génétique normale pour une tamaranéenne, Koriand’r n’était qu’une sorte de trophée temporaire pour sa grande sœur, un passe-temps pour déverser sa haine de sa planète natale qui lui refusait son rang et sa destinée. Pour son usurpatrice, pour sa petite sœur, elle n’avait que dédain et répulsion.


Pour Koriand’r, seul l’amour sororal triomphait des ténèbres de leur histoire. La cible de sa haine depuis le premier jour, pire, la coupable de tous ses problèmes et de tous ses maux. Véritable foutoir pour sa grande sœur, Koriand’r n’existait plus à ce jour. Non. Elle marchait un chemin plus sombre, plus nocturne. Même qu’elle ne marchait plus à vrai dire, prisonnière d’une boîte en bois mal fermée entre les mains de quatre individus transportant leur colis jusqu’au généreux boucher de Tricorner Yards. Pourquoi était-il généreux?


Eh bien, il donnait des pâtés faits maison gratuitement aux veuves et aux orphelins, aux bons soumis comme aux mauvais rebelles. Le feu cuisait toute la journée les bons pâtés du boucher qui faisait sa réputation pour la saveur unique de ses mets. Il était d’une aide sans équivoque pour gérer les macchabées. Si vous aviez un surplus de viande avariée, le boucher de Tricorner Yards se faisait un devoir de vous débarrasser de votre fardeau. Traversant plusieurs entrepôts sous les rayons cruels de l’astre, les hommes de main du boucher vinrent livrer leur colis en déposant doucement la boîte au sol. Sur les murs, des membres humains pendaient encore.


Destinés à être la garniture fumée, plusieurs organes d’enfants composaient sa dernière invention pour aromatiser ses pâtés. Le plafond avait été décimé par les intempéries, laissant des jets solaires reluire sur les nombreuses préparations en cours du boucher. Le regard cerné et lustré du boucher s’éleva de ses couteaux immenses, venant à la rencontre de ses employés avec un sourire malicieux, trop grand pour être vrai.


« On a votre viande, Jones. »
« En vie? »
« M’ouais. »



Le boucher se retourna pour prendre un sac de toile très lourd…Ses mains grasses pleines de tripes sanguines le tendirent à ses hommes de main dégoûtées. Mal à l’aise, l’aîné des hommes de main récupéra le paiement –un sac très lourd qui laissa plusieurs cliquetis métalliques retentir. Dès la seconde suivante, Jones se penchait sur le sommet cadenassé de la boîte. Les malfrats se tenaient derrière lui, curieux de mieux observer leur proie. Jones s’apprêtait à l’ouvrir quand…le sommet de la boîte lui faucha la tête de plein aplomb. En représailles de leur capture, la viande exotique au menu du jour vola hors de son contenant.


Incendiaire, la créature dorée aux formes féminines surgit de l’ombre pour se dorer au soleil. Hypnotique, les iris sans frontières d’un vert carnassier arpentèrent les horizons lugubres de l’entrepôt du boucher : des mains, des épaules, des torses, des cuisses, des os, des muscles, des organes, des tas d’ingrédients humains au parfum épouvantable de moisissure et de vermine, pouvant faire vomir n’importe quel estomac aguerri au combat et au sang.



Véritable torche humaine de lumière, la chevelure en flammes de la femme reluisait tandis qu’elle descendait au sol pour lancer une décharge de foudres solaires sur deux humains sans s’apercevoir de tous les morceaux de macchabée brûlés au passage. Les deux autres récupérèrent la tête du boucher Jones avant de commencer leur course folle vers l’entrée – trop loin, hélas. Le cadeau empoisonné et enflammé du jour, Koriand’r, continua de purifier l’entrepôt de ses décharges solaires. Laissant des pâtés calcinés à portée de main, le corps gras du boucher protégeait le paiement si précieux des humains.


Bientôt, la créature dorée se déposa au sol, brûlant et reluisant de lueurs chatoyantes comme un incendie vivant. Les lieux se consumèrent, et alertèrent bientôt l’entrepôt voisin quand le parfum horrible de la boucherie de Jones s’éleva au-delà du toit. Parlant dans une langue inconnue, étrange, Koriand’r marcha quelques pas avant d’arrêter ses représailles. Elle tenta de reprendre contrôle et conscience d’elle-même, mais le vide de sa tête n’était plus qu’une immense lumière aveuglante pour elle-même. Sans mémoire de ses origines, sans souvenir de la Terre, sans idée de sa quête en ces lieux étranges.


«⍙⊑⍜ ⏃⋔ ⟟ ⍙⊑⟒⍀⟒ ⏃⋔ ⟟ »

« Mais, p’tain, qu’est-ce…que c’est !?! »



Les criminels hésitèrent entre la fuite et la poursuite, entre les flammes de l’incendie naissant et les rayons solaires d’une journée plus tranquille. Leur butin reposait sous le macchabée du boucher Jones, mais la créature dorée aux yeux d’émeraude le dominait de sa hauteur. Les deux criminels regardèrent les corps calcinés de leurs acolytes, avant de voir des têtes se profiler à l’entrée du drame. Et dire que la traînée qui se tapait un mec et une nana la nuit dernière cachait de plus gros problèmes qu’un sale ego : ramassée en pleine besogne au pied du lit et assommée avec du béton au crâne par le plus colosse du quatuor. Rhabillée en deux temps trois mouvements par des mains baladeuses et attachée dans leur petit tombe de fortune, Hunter croyait vraiment faire une belle vente en troquant la grande rousse de Starcity contre de l’arsenal rare en cette période de crise.


Désormais apeuré, il observait cette figure illuminée du jour et lumineuse d’une colère visiblement entremêlée d’incompréhension. Soudain, la paume dorée de la femelle quitta sa taille nue sur laquelle flottaient des lambeaux de soieries orangées, vêtue étrangement à la limite de la décence. La main fine de l’Alien toucha son crâne dont reluisait le sang frais, peu abondant. Du côté droit, une migraine commençait…une décharge solaire imprima la colère de la créature quand Hunter usurpa une vieille bombe d’incendie pour tenter d‘éteindre la torche solaire.


À moitié calciné sur tout son corps et ses vieux habits, le criminel revint auprès de son confrère en demeurant de nouveau étourdi par la présence de l’Alien. Les têtes curieuses reculèrent, ne voulant guère se mêler à l’affrontement en cours. Certes un brave vint aider le second criminel à tenter d’éteindre l’incendie agressif qui sévissait toujours. La réussite s’annonçait possible, mais laborieuse.



La chevelure lumineuse diminua en intensité, laissant une blondeur sans pareil se mêler aux flammes de ses pointes. La silhouette redevint plus humaine, et moins dorée, pliant ses genoux pour toucher le macchabée incendié à ses pieds. Des cendres tombèrent du squelette qui fascina de morbidité le cœur d’enfant de la féline. Ses mains touchèrent sans dédain ce qui fut le corps gras du boucher pour en composer des formes étranges…Un château de cendres?


Les deux criminels regardèrent les flammes autour commencer à prendre de l’ampleur. Et, au milieu, au-dessus de leur paiement, un humanoïde sculpter un château de cendres dans les résidus d’un être humain. Elle parla de nouveau dans sa langue inconnue, étrange. Enfin, ses mains tombèrent sur le sac d’arsenal sans en comprendre la rareté. La goutte rouge sur sa tempe opalescente finit d’achever son manque d’observation, la créature dorée regarda de nouveau les criminels à sa portée de ses écrans aux acides fulgurants.
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Jonathan Mills
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptySam 29 Aoû - 0:48

Elle est là. La rage. La folie. Je tangue à demi sur mes jambes. Elles me portent à peine. Expédition punitive, plus ou moins. Je ne sanctionne pas un mauvais comportement. Je ne suis pas le juge des âmes ou des actes. Non, je suis le bourreau, le rectificateur de destin. Je me bats encore, jusqu’à ce qu’il me reste un rien de force, pour réparer les destinées contrariées. Le « boucher ». C’était l’un de mes derniers noms. J’y pense tout au long du chemin. L’une des dernières cibles que j’ai identifiées. Une des dernières à atteindre. Obsession compulsive, nécessité de chaque instant de me focaliser sur la mission. Comme un mantra. Comme une prière secrète, intime. Une religion personnelle, amenée au centre de ce qu’il me restait d’existence. La migraine me tiraille. Je dois me mordre salement la langue pour m’empêcher de gémir de douleur, quand ma tête semble sur le point d’exploser. Je transpire abondamment, tout au long du chemin. Et ce n’est pas d’effort. L’infiltration est aisée, dans une ville comme Gotham. Se fondre dans la masse était facile, avant la Chute. Maintenant c’est se fondre dans les ténèbres qui est le plus simple. Se fondre dans l’obscurité, dans les zones d’ombre.


Mais je transpire. De douleur, d’effort, de fièvre. De folie, essentiellement. Je suis constamment assailli des réminiscences de cette fatidique soirée d’automne. De ces hurlements de ma fille, qui brûle vive dans notre voiture. Des bruits de coups de ma femme contre la portière. La vision de la tête de ma seconde fille, fracassée contre la vitre. L’odeur de brûlé. De la sensation que tout est perdu, à tout jamais. Le palpitant qui s’emballe et ne se calme plus. Dents serrées. Goût du sang dans la bouche. Les hurlements me suivent, alors que je contourne tout le bordel ambiant pour rejoindre l’un de mes derniers objectifs identifiés.


Je devais faire vite avant d’être arrêté, et enfin, s’il y avait un peu de miséricorde en ce monde, être abattu dans l’affaire.


Il y avait eu le retour de Wonder Woman. Et puis, il y avait eu Superman. Croisé la première dans la rue, mal en point. Puis chez elle, à me capturer, à tenter de me raisonner. Sa pitié et sa compassion m’avaient mis au supplice devant ce que j’étais devenu. Superman avait été la violence incarnée. Train arrêté. Mercenaires en fuite, décimés. Je n’avais moi-même survécu que par miracle.


Les dieux étaient de retour, et les tarés comme moi n’allaient pas faire long feu.


La « boucherie » est mal tenue. Ca pue. Pour avoir déjà vu ça en Somalie et en Ethiopie, je sais quelle est cette odeur. Le boucher avait diversifié ses activités… Et ses sources de viande. Il avait survécu par miracle, lui aussi. A l’effondrement d’une petite tour dans le centre. Les rescapés de la rue étaient formels ; ce type était dessous au moment de l’effondrement. Et sous les gravats. Mais miraculeusement indemne, entre plusieurs blocs de plusieurs tonnes. Il était temps de retrouver le vrai chemin de ton destin, le boucher. Et si l’odeur se confirmait, alors en sus de l’exécution de ma tâche je pouvais nourrir quelque fierté de cette action.


L’entrée est gardée. Il y a du grabuge, plus loin. Ca sent le porc grillé. La sentinelle, une petite frappe typique des trafics de bas étage, ne me voit pas arriver par le côté du bâtiment. Elle n’a que le loisir de pousser un cri étouffé par ma main gantelée de noir qui passe sur sa bouche. Sa mise à mort se fait presque sans bruit ; poignard planté dans son cou, derrière sa trachée. Lame en avant, pour tout arracher en la ressortant. On n’égorge jamais quelqu’un en faisant « glisser » sa lame sur un cou ; les tendons peuvent protéger les principaux vaisseaux sanguins, autrement. La silhouette retombe. Masque à miroir, tenue tactique noire maculée de sang et holster de cuisse avec arme chargée, je suis prêt à l’action…


Mais quand j’arrive à portée de celle-ci, je perds mes repères. Il y a un incendie. Un type à moitié cramé. Un autre, armé, qui se demande ce qu’il se passe. Des portes-flingues. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais mon instinct endoctriné par quinze ans de forces spéciales me hurle danger. Alors je tire mon flingue, l’empoigne, et abat les deux types. Une balle dans le torse, et en me rapprochant, une dans la tête.


Du mouvement autre que les flammes attire mon regard, plus loin. Une tête humaine, par terre. Un corps calciné et une nana rousse aux trois quarts à poil en train de dessiner quelque chose dans ses cendres. La rouquine, je la reconnais. Et entrouvre la bouche.



| Sainte Marie mère de Dieu… |


Peu religieux, à peine croyant, mais j’avais le juron facile. Je me rappelais d’elle, putain. La nana aux pouvoirs ! Je pointe mon arme vers elle… mais comprends plus ou moins la situation. Dans cette tenue… Je cherchais quelque chose d’intelligent à dire mais le bourdonnement dans mes tempes me destabilisait au moins autant que la scène ; j’avais l’impression d’être soumis à des drogues de combat, comme jadis. Mais j’entends du bruit à l’étage ; quelqu’un à dû se rendre compte que quelque chose cramait.


| Il faut bouger si tu veux survivre, la rouquine, vite ! |
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptySam 29 Aoû - 6:34

Vêtue de sous-vêtements violacés recouverts de cendres, les écrans carnassiers de la créature jaugèrent le nouvel arrivant dont l’uniforme lui fit relever les sourcils. D’observation, la princesse guerrière épuisée de souvenirs réalisa bientôt l’origine du sang qui coulait sur sa joue rosée : son propre crâne. L’humanoïde au visage rouge et argenté assassinait deux membres de son espèce avant de parler dans un langage incompréhensible pour la créature. Des ombres à l’étage commencèrent à éteindre les flammes avec des extincteurs très vieux et rouillés. Certes expirés depuis plusieurs mois, leur efficacité s’avéra farouche devant les conséquences causées par les foudres solaires de l’Alien.  


Écoutant les bruits des humains au-dessus d’elle, Kory se releva du sol pour jeter un regard assassin à la foule qui l’entourait. Penchant la tête sur le côté, la bouche vermeille de la blonde incendiaire claqua sèchement, presque avec autorité en examinant les cadavres et leur propriétaire de l’heure:


«⌰⟒⏁'⌇ ⌇⊑⏃⍀⟒ ☍⋏⍜⍙⌰⟒⎅☌⟒ »



Tenant un sac rempli de bonbons dangereux et explosifs, l’amnésique empoigna un des cadavres à la gorge –celui atteint au niveau du torse donnant ses dernières respirations. Les lèvres de l’humain débordaient de sa vie, du liquide rouge tant convoité des psycopathes. D’une main, elle porta le fruit du savoir à ses lèvres dans un échange violent et langoureux. Gardant les yeux ouverts par le biais de son esprit rempli de méfiance, la géante laissa le corps tomber à ses pieds en murmurant une phrase de sa langue natale : une sorte d’au revoir destiné aux morts.


La bouche pleine de sang, l’Alien se retourna vers l’astre solaire pour ressentir l’absorption UV. Ses chairs s’illuminèrent d’emblée d’un éclat doré aveuglant, complètement inhumain et digne des poussières filantes des étoiles. Dans une grimace pleine de dédain, le parfum des lieux fouetta l’odorat de la rousse qui notifia l’arme à feu du nouvel humain à portée de main. Crachant le sang de l’humain sur le sol, Kory promena ses écrans remplis d’agressivité sur son environnement avant de parler. Enfin. Dans un soupir vêtu de lassitude et d’ennui.


« Pourquoi avez-vous interrompu vos exécutions? »



La main délicate et illuminée pointa le fusil d’un index orgueilleux, purement malade de curiosité.


« Vos armes semblent être de vieux modèles. »



Clairement, la rousse semblait davantage intéressée par les fusils que par les vies qui l’entouraient. De plus, elle ne reconnaissait pas Mirror qui lui faisait face… Une certaine candeur survolait ses expressions, un brin angélique même. De son autre main, toujours occupée à tenir un sac d’explosifs très dangereux, la créature prit soin minutieusement du butin sans chercher à prendre contact avec son contenu : sinon, l’incendie recevrait des feux d’artifice en complément à son addition.


Occupée à compter les humains aux alentours, Kory recula de l’interlocuteur avant de laisser ses pieds quitter le sol. Sans vraiment réaliser l’énergie qui l’entourait, les flammes de sa chevelure devinrent animées d’or et de rouge comme si le feu y était vivant. Ces mouvements étaient d’un naturel époustouflant chez l’Alien. Plusieurs humains commencèrent à demeurer admiratifs de la bizarrerie de la femelle à leurs côtés. Envolée et enflammée, un criminel au deuxième étage déchargea son fusil sur le profil obscène de la créature en hurlant dans une langue orientale. Alors que ses amis continuaient de tenter de prendre le dessus sur les flammes de l’incendie.


Aussitôt, les balles fondirent dans les foudres solaires de Kory qui renvoya l’accumulation d’énergie pour calciner plusieurs sections de l’entrepôt. Les criminels fusèrent de tous les côtés, pendant que la féline en flammes s’envola davantage avant de recevoir un extincteur par la tête… Rattrapée par ses deux mains aux bras forts qui jetèrent l’objet avec une telle agressivité que la bouteille à haute pression explosa aux pieds d’un humain pour charcuter son épiderme de métal.


Éreintée, Kory sentit le soleil sur sa peau – provoquant un effet plus aveuglant que réconfortant. Bientôt, elle fut obligée de quitter le second étage sous crainte de brûler d’autres vies dans son manque flagrant de prudence à gérer les explosions des balles contre son énergie radioactive. À une vitesse hallucinante, la silhouette féline retourna près des cendres du boucher Jones dont le corps gras n’était plus que poussière. Le sac d’explosifs toujours en main, Kory pigea un morceau précis au milieu des cendres du cadavre avant de laisser sa main se refermer obstinément sur l’objet qu’elle tentait de dissimuler.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMar 8 Sep - 18:42

Bouger pour survivre. Le temps de combat régissait ce qu’il nous arrivait, et il y avait désormais plus de place pour l’instinct que pour tout le reste ; la raison était supplantée par le réflexe, la stratégie par le réflexe. C’était dans ce genre de situation que l’on se retrouvait le plus facilement supplanté par la fièvre de l’instant, et que l’on faisait voler en éclats tous les si beaux préparatifs que l’on pouvait faire en amont d’une opération. La mort, elle, est toujours très proche de frapper. Il n’est pas question qu’elle protège ou évite qui que ce soit dans la confusion d’un bain de sang presque irréel tant la surprise de sa survenance me laisse pantois. C’est pire encore quand je reconnais la créature qui est peut être la cause de tout ceci. Les bruits et la sensation brûlant d’un pouvoir inhumain me laissent les genoux flageolants une demie seconde ; je sais depuis longtemps que des sortes de dieux errent parmi les hommes. On a tous vu Superman et Wonder Woman à la télévision, mais je savais depuis mon passage au sein des bureaux de la DIA qu’ils étaient loin d’être les seuls, même s’ils étaient sans doute les plus puissants.


Il y en avait d’autres, capables de pulvériser des gens, des bâtiments, de s’imprégner de l’électricité de toute une ville ou de contrôler les rêves et pensées des citoyens de notre bonne vieille Humanité. Et j’étais de toute évidence juste devant l’une de ces créatures dont on ne comprenait pas bien l’origine mais dont on ne pouvait que redouter l’étendue’ des pouvoirs. Et elle était en train de boire du sang à même la bouche d’un des cadavres.


Je ne savais pas vraiment si cette horreur était la chose la plus atroce que j’avais jamais vue, ou la plus abominablement érotique. Dans tous les cas, je me sentais glacé de peur et de stupéfaction. L’instinct de survie, conditionné par toute mon expérience de la mort, me fait reprendre le dessus.



| Mes armes vont très bien, et moi aussi. Et je n’ai plus rien à exécuter si je reste ici, alors faudrait peut être se secouer les miches si on veut que ça continue ! |


J’étais énervé, et en premier chef contre moi-même… Franchement c’était quoi mon problème, à la fin ? La tueuse semblait complètement malade, avec du sang plein les lèvres et le cul posé sur un tas de cendres qu’elle avait elle-même provoqué. Si j’avais eu le choix, je l’aurais sans doute abattue de loin mais à cette distance si courte ce n’était pas dit que j’aurais le temps d’y arriver.


Mais typiquement, elle s’en branle. Elle se met à flotter dans les airs, à moitié en flammes. Et un type à l’étage a l’excellente idée de vider son fusil sur elle. Tout ce qui s’ensuit est d’une incroyable confusion et si je tarde à savoir détacher le regard de cette silhouette quasiment nue, extrêmement femme, et incroyablement dangereuse. Mais dans le bâtiment pour en sortir, il faut passer sur le corps d’une foule désorganisée, plus ou moins armée, et je me retrouve à tirer dans un genoux, puis dans la tête du type effondré au sol, avant d’être au corps à corps avec un type qui se met en quête de m’étrangler, mais pressées contre mon cou sous le masque à miroir.


Ma main est déjà en train de chercher mon couteau de combat engoncé dans le fourreau cuisse gauche pour le lui planter dans le bide, avant que cette maison n’explose sous les assauts de l’autre tarée de rouquine.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMar 15 Sep - 7:57

Les chairs orangées, pâles et enflammées, de K irradièrent d’une lumière hallucinogène. Bientôt, l’absorption radioactive de la peau de l’Alien commença à devenir à atteindre un taux de saturation. La vue de la jeune créature devenait de plus en plus confuse – erratique. Sa conscience éclairée de ses propres radiations observa les cendres, les morts, les flammes qui ravageait encore le bâtiment…Avant de tomber sur un visage familier : le premier depuis une éternité. Un visage qu’elle confondit avec celui de la personne qu’elle aimait le plus : un faciès identique au sien si ce n’était l’auréole de cheveux noirs enflammés…


Le masque de Mirror renvoyait une image brisée, incompréhensible, mais qui suffit à l’esprit fragmenté de K pour y apercevoir l’ombre de celle qu’elle aimait plus que tout…De celle qui devait l’exécuter. De celle qui était la Reine légitime. De celle qui serait sa Némésis et sa Déesse toute sa vie. La responsable de ses misères ne fut point identifiée, ne restant qu’un souvenir effacé aux pourtours douloureux. Ce dernier tomba dans l’oubli de nouveau.


« Kom »



Une syllabe s’échappa de sa bouche quand elle reçut une poutre par la tronche. Heureusement, sa main portant les explosifs les largua contre les flammes avec toute sa force. K retomba vers l’arrière, encore prisonnière de la fascination de son propre reflet en petites pièces séparées. Quelque chose vibra en elle : le ressenti de la haine immortelle, la mort splendide et la vengeance candide. Doucement, la silhouette encaissa le coup dans un vol raté qui échoua au sol…à une vitesse impossible.


Au milieu des flammes, des averses de cendres, des pâtés d’humains enflammés, K soupira dans une douleur qui ne lui ressemblait pas. Épuisée de l’esclavagisme et des guerres, la créature affamée de rébellions et de sang transperça sa propre douceur afin de répliquer. Durement, l’ombre fantôme de la créature aux yeux acides vola jusqu’au responsable de son mauvais sort au deuxième étage pour le balancer plus loin dans l’incendie.


Des mots étranges, inconnus fusèrent à nouveau de ses lèvres couleur miel. Dans ses débats, tout ce qui retint son torse succomba aux flammes ou aux coups d’armes blanches. Plus épanouie sans ces restrictions ridicules, K n’en afficha qu’une élégance toute féline comme si elle portait une fourrure rare et tigrée.


Trop violente pour être elle-même, l’âme vengeresse brûla d’autres criminels bien malgré elle. L’énergie radioactive commença à voleter autour d’elle, ne demandant qu’à exploser. Ce que son âme s’évertuait inlassablement à résister. Face aux supplices de son organisme, K commença à ressentir les tremblements de sa prochaine décharge. Certes elle aperçut ces petites étincelles qui lui avaient auparavant dévoilé le symbole de sa destinée. Soumise à un fardeau imaginaire d’un poids incommensurable, les flammes provoquèrent la chute de plusieurs compartiments du toit.


Malgré les déboires de l’assassin au visage miroitant, la créature vola assez vite pour lui attraper un tibia. Et l’emmener en une dizaine de secondes de l’autre côté de Tricorner Yards, du côté bas, divisé, sur lequel les flammes n’auraient aucun accès. Sa main gauche lâcha prise sans délicatesse, car elle continuait d’être en feu. Peut-être avait-elle-même abîmé l’accoutrement de cet inconnu. Qu’en savait-elle? Certes sa paume avait essayé de ne pas le toucher, de ne pas devenir trop brûlante. Éperdue entre ses rêveries oubliées et sa réalité fragmentée, K recula avec prudence – ou prévoyance?


Davantage. Et tellement qu’elle compta vingt mètres. Le visage trop sévère, la silhouette en alerte, la créature devina enfin qu’il s’agissait d’un vulgaire reflet, et non du visage fade de…Qu’importait. Elle avait fait une grave erreur en traînant l’assassin avec elle. Toujours en surcharge, le corps illuminé, scindé de rayures orangées et dorées, prit une position d’affrontement. C’est alors que son regard prit la même lueur incendiaire quand elle affirma d’un ton menaçant - très autoritaire:


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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMer 16 Sep - 21:53

J’ai les foies putain, je déteste ces saloperies surnaturelles, ces personnes qui étaient capables de provoquer les pires saloperies rien que par la passé ou la manipulation des ondes, de la matière, ce que vous voulez. Lorsque je me trouvais encore dans les rangs de la DIA, j’avais parfois simplement milité pour la mise à mort des représentants de cette espèce de monstres, sitôt qu’on n’avait pas de certitude absolue de leur alignement. C’était de toute façon trop dur de les liquider tous. Je me rappelais de plusieurs opérations, dans des pays étrangers notamment, où on avait perdu un sacré nombre de mecs dans ce genre de tentatives… Mais on était parvenu à notre fin quand même. Et plus d’une fois. On avait perdu des mecs bien, en quantité par moments. Mais combien de fois est-ce qu’ils s’étaient enfuis, les types qu’on pourchassait ? Bien peu de fois, en comparaison du nombre où le fusil avait claqué mon épaule ; deux tirs dans la poitrine, un dans la tête. Histoire d’être bien sûr. Et le protocole de la DIA ensuite sur la crémation des corps.


Avec la rouquine en feu que j’avais sous le nez depuis tout à l’heure, c’était la plus grande confusion ; j’avais vu les projectiles la louper mais d’autres coups la surprendre, et il ne semblait pas du tout envisageable de pouvoir la cramer, cette pute-là.


Sur ces entrefaites, un type m’étrangle et m’empêche de prendre la tangente. Aucun souci pour moi ; je suis déterminé à survivre et assez expérimenté pour comprendre comment m’en tirer ; le couteau de combat est tiré de son fourreau de cuisse et darde une première fois en plein dans son ventre. Puis deux fois, trois fois, mes gants de cuir noir renforcé baignant dans son sang. Sa prise se fait plus lâche et j’enfonce la lame dans son diaphragme. Il crache et éructe du sang qui m’éclabousse le masque. De mes deux mains empoignant la garde, je remonte la lame pour lui briser le plexus d’une torsion sèche, et le voilà qui s’étouffe et se noie dans son sang. Je commence à me barrer alors, vitesse grand V.


Inutile de demander mon reste alors que ça pue le porc grillé tout autour de moi et que tout était en train de commencer à partir en fumée. Le raffût derrière moi me fait courir encore plus vite, armes rangées, fusil en bandoulière. Ma respiration est ultra-rapide et j’inspire et expire avec l’habitude et l’endurance d’un vieux guerrier, et trace la route. Je lâche un cri de rage et de surprise quand on me saisit et que je plane, secoué, sur dix secondes…


Avant de retomber lourdement au sol en roulant sous l’élan de ce qui m’avait propulsé. Souffle coupé, contusionné de partout et ayant du mal à reprendre mon air sous le masque et sa lourdeur, je me redresse à demi en dégainant mon flingue et en le gardant baissé, ma vue s’étant brouillé à réception quand l’air m’avait été coupé par le choc. Ma jambe me brûle, mais je n’ai pas le temps de regarder.


Elle est là, devant moi. Grande, irradiant de puissance et comme nimbée de flammes ou de la température qui l’environne, qu’importe. Presque totalement nue. Poitrine fièrement dressée. Position de guerrière.


Je la braque de mon arme, et j’aurais déjà tiré si j’avais entrevu pour moi une chance. Elle me dit de partir, la fille aux cheveux de feu. Je grogne, renâcle à l’idée de toute la folie de ce qu’il venait de se passer -et qui se passait encore-.



| Mais putain de merde, c’était ce que j’étais en train de faire avant que tu me crames le cul ! |


Je reprends mon souffle, haletant.


| Et puis t’es quoi toi, bordel, qu’est-ce que tu me veux ? |
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyJeu 17 Sep - 3:58

K observa son opposant, l’étranger qu’elle avait confondu avec quelqu’un de son passé pendant l’espace de quelques minutes. Cette personne qu’elle avait tenté désespérément de sortir des flammes : voilà son problème, ce n’était qu’un étranger. Comme tous les autres visages depuis son réveil, depuis le parfum exécrable de la boucherie Jones. Heureusement, son masque ne portait plus que le sang. Le profil de cette femme splendide aux cheveux noirs s’était effacé, de même que l’amour virulent – passionné- de la petite sœur envers son aînée.


Cet homme, K tentait d'en détacher du regard les détails et les armes. Du moins, ce qu’elle reconnaît. Cet environnement, ces mortels n’apportent aucuns souvenirs dans la mémoire vide de la géante. Toujours en position de combat, les poings levés et prête à exploser à tout moment, le regard incendiaire – si ce n’était l’entièreté de sa chair mise à nue, jaugea l’ennemi avec répulsion à son tour :


« Partez. Maintenant. »



L’arme à feu pointée sur elle la force à relever ses poings, à ne plus contrôler les vapeurs de bronze qui quittent ses paumes. Une expression de douleur dans les yeux, la créature erre dans le silence. La même voix autoritaire s’éleva avec cette douceur étrangère qui l’habitait. Certes la créature mordit l’intérieur d’une joue, avant de parler encore, avec une authenticité cruelle dans le ton et l’affirmation :


« Votre masque...Il renvoie l’image de ceux qui le regardent. J’ai commis une erreur.»



Pourrait-il deviner qu'elle avait pensé qu'il faisait partie de sa race? Qu'elle n'était pas seule pour une fois, sur ces terres étranges? Sur cette Terre inconnue pour elle? De loin, de son vingt mètres ridicule de prudence, K eut une pensée pour la jambe de l’humain. Avant de reprendre un visage sérieux, glacial, pendant que des filaments dorés commencèrent à se promener sur son corps. Toujours soumise aux aléas de l’astre solaire, véritable réceptacle de ses rayons radioactifs, la créature recula dans l’ombre comme une sorte d’apaisement. Les vapeurs diminuèrent, mais K continua de ressentir les tremblements de ses foudres solaires. Les zéphyrs froids perdus entre les entrepôts qui parcouraient ses côtes, sa taille trop fine pour ses courbes indécentes et bouillantes d’éclats rubis.  


« Je ne sais pas qui je suis ou ce que je suis. Je me suis réveillée prisonnière aux pieds de ces connards. »



Impossible que cet humain puisse la croire, bien que le sang coulait encore et toujours de son crâne sur sa tempe droite. D’ailleurs, K passa une main sur sa blessure, noyant de sang enflammé sa paume. Elle recula encore, tentant de trouver l’opportunité de fuir plutôt que de se battre.


« Et…je ne pensais pas que j’allais devenir comme ça. Ou brûler…tous ces gens. Par pitié, ne voulez-vous pas m’offrir la chance de ne pas cramer une personne de plus. Vous croyez que vos balles seront efficaces? Ou vos couteaux? Êtes-vous sérieux? Je vais juste vous cramer encore plus le cul! Vous croyez que c’est mon but ultime? De cramer tout ce bordel et tous ces gens? Wow. C’est super ça! Je ne sais même pas mon propre nom! Je veux la paix! Voilà! Partez! »


Bon, la princesse déchue perdait beaucoup de son calme dans ce discours, mais elle était complètement épuisée d’exploser par accident dans ses foudres solaires.  Comme si déballer tous ses problèmes à la première personne qu’elle croise était une merveilleuse idée, K commença à se maudire intérieurement. Ses lèvres devraient choisir le silence, le refus de communication. Elle grommela une phrase dans son langage Alien, avant de s’éloigner d’une boîte de bois à ses côtés. Le regard de la créature semblait changer de texture, tandis que le vert de ses iris agressifs et carnassiers ne continuait de que briller de flammes destructrices. Des flammes étranges tombaient sur ses tempes illuminées de rouge, d’orange, d’or.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyJeu 17 Sep - 21:07

La sensation de chaleur qui environne cette fille, le crépitement des flammes résiduelles sur les détritus alentours. L’odeur qu’elle charrie, celle d’un être humain -ou plusieurs dans son cas- qui a fini par brûler comme un porc, me rappelle quelque chose d’horrible. Je déglutis. Les yeux rougis par des larmes de peur, de panique et de rage, et les réminiscences de ce que j’ai vécu cette fameuse soirée qui a tout changé me bouleverse. Mon esprit monte en pression, le cerveau lui, est porté à ébullition sous un raz de marée de sensations qui reviennent brutalement dans mon corps comme si on essayait de toutes les insérer de force dans mon corps. Je tremble de la tête aux pieds. Du moins, je tremblerais si toute ma conscience ne luttait pas. Le cerveau est parasité par cette résistance et par tout ce à quoi je m’oppose.


J’entends ma fille hurler. Ses mains tambouriner contre la fenêtre de sa portière, ou contre le plastique qui est à sa portée de main. Son hurlement est déchirant et absolu ; pointe en son sein un abîme de désespoir et de terreur brutes, alors qu’elle se sait condamner, qu’elle se sent et qu’elle se voit brûler vive. Sa sœur déjà morte, visage explosé et haut du corps lacéré pour avoir traversé le pare-brise dans la violence du choc ; le corps totalement démoli par le choc avec sa ceinture, bien mise mais mal réglée. Et Shandra, déjà morte, dont le regard vide sur le côté du tableau de bord ne renvoie que les reflets des flammes qui déjà lèchent son corps. Et dans l’habitacle, tout ce sang.


Je fais une crise. Ma respiration devient sifflante et mon visage se crispe de fureur, de rage contre moi-même, alors que je fais tout pour resté concentré sur la menace immédiate.


L’espèce de monstre malade que j’avais devant moi me menace encore, dans sa posture autant que dans ses mots. Je ne trépigne ni ne recule, pas plus que je ne presse la détente. Je dois m’en tirer en vie pour continuer à effectuer ma mission, pour accomplir ce devoir sacré que j’avais envers le destin. La rouquine me lâche qu’elle avait fait une erreur, en voyant mon masque. La magie, ou sa forme de puissance quelle qu’elle soit, crépite encore, jusqu’à ce qu’elle se place dans l’ombre en tout cas. Je comprends, en bon homme de terrain, que sa puissance dépend de l’astre solaire. Elle m’explique, quasi nue et capable de pulvériser la moitié de la vie humaine de ce secteur de la vie en quelques minutes, qu’elle était… Amnésique ? Sous le masque, je fronce les sourcils. Mon arme ne se baisse pas d’un millimètre, si cette connasse me menace encore, je lui envoie une munition dans les gencives. Mais je commence un rien à comprendre ce qu’il lui était arrivé.


Elle ne fait pas partie de mes cibles. Elle n’a pas réchappé à cette… Altercation, par miracle. Elle était dotée de pouvoirs surhumains, en capacité naturelle du coup de se défendre. J’ai à craindre d’elle, mais j’ai aussi une ouverture. Je n’ai pas tellement de compassion. Mon cœur vide et creux n’en offre plus beaucoup. Mais ma meilleure chance de survie n’est sans doute pas dans la confrontation. Je baisse finalement mon arme. Elle est encore à moitié en feu, mais je ressens moins de danger, sans pour autant que mon instinct ne me souffle que je sois hors de danger.


Je rengaine mon flingue, mais ne re-clipse pas le holster de cuir de ma cuisse, pas plus que je ne me défais de mes atours noirs d’opération ; gilet tactique, treillis, et tout le bordel. Hors de question que je retire mon masque. Ma véritable nature, c’est Mirror, désormais. Jonathan Mills est mort dans un accident de voiture trois ans plus tôt. Je me rapproche d’un pas.



| Tu ne vas pas me brûler. Sinon tu l’aurais déjà fait, pas vrai ? |


Je regarde dans la direction de la « boucherie » dont on voit par-dessus les bâtiments la fumée de l’incendie qui se répandait dans le quartier.


| Ces connards allaient te découper et te dévorer. Ces putains de clébards sont le genre à bouffer leurs petits camarades, tu vois ce que je veux dire ? Salopards de cannibales, de vrais tarés. Et selon toute vraisemblance, ils ont salement abusé de toi. Ton corps… |


J’inspire profondément, mais toujours sans le regarder directement.


| Ton corps est couvert de contusions. Tu ne te rappelles de rien, vraiment ? Je ne suis pas médecin. Mais je connais les premiers gestes. Si tu promets de pas me foutre le feu, alors je peux m’occuper de tes blessures. On sera quittes. |


Elle m’avait mâché le travail, et sans doute que la diversion de ma présence lui avait empêché d’être prise à partie par plusieurs mecs armés de plus. Je redresse, bas devant moi, mes mains gantées. En signe d’apaisement, comme devant un fauve blessé.


| Si t’es en feu, tu dois pas avoir froid. Mais tu devrais pas rester à poil. Eteins tes mains et regarde dans le container derrière si t’as pas des fringues, même si elles puent. Sinon la moitié de l’East Side va vouloir te passer dessus. |
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyLun 21 Sep - 3:22

Sa destinée, sa tragédie, sa malédiction semblable au mauvais refrain d’une chanson épuisée. L’étranger n’écouta aucunement la jeune créature : il demeurait fixe dans sa posture d’assassin, prêt à vider toutes ses balles sur elle…Son corps semblait souffrir d’une tension incroyable dont K ne pouvait guère deviner la source. Souffrait-il de constipation? Ou d’une peur incommensurable de l’apparence de la créature?


Elle déglutit lentement. Les poings pâles aux jointures de feu se resserrèrent. Puis l’étranger, l’humain s’exprima. Il semblait pouvoir la comprendre – dans un sens. Incertaine, la grande rousse scruta tous ses mouvements, alors qu’il semblait ranger son arme à feu. Dès qu’il interrogea les intentions de la créature sur le fait de le brûler vivant, cette dernière ajouta d’un ton glacial – froissé :


« Partez. Maintenant. Je vous en prie. »



Toutefois, les prochains mots de l’assassin suffirent à faire changer d’avis la créature. Dont les mains descendirent à ses côtés avant de réaliser l’ampleur de sa nudité. Les tempes lumineuses devinent plus rouges, avant de faiblir en intensité. Au cours de ses prochaines paroles, K croisa ses mains sur son thorax, commençant à ressentir le malaise de plus en plus omniprésent de l’assassin. Mais, il avait fait un pas vers elle. Un pas qui avait déstabilisé la créature dont la méfiance semblait aussi intransigeante que la faucheuse. À ses suspicions, un seul mot imprimé de tristesse révéla la fragilité qu’elle tentait d’étouffer.


« Rien. »



C’est ainsi que K remarqua à quel point son corps entier était toujours en flammes, en lumières et en décadence. Les mains levées de son interlocuteur, et ses consignes, semblèrent l’aider à retourner dans la réalité du moment présent. La rousse ne recula guère avant de fermer les yeux. Longtemps. Et de se concentrer avec une intensité étrange, une profondeur indéchiffrable.


En quelques secondes, ses cheveux arrêtèrent de brûler et ses chairs devinrent pâles, révélatrices de son teint porcelaine dont les multiples ecchymoses et les saletés s’accumulaient dans un bilan dégoûtant. Les vagues d’un blond roux avaient toujours des reflets dorés. Tandis que ses iris étaient semblables à des plaines d’acides géantes, assassines, incendiaires – sans frontières. La silhouette gracieuse se détourna quand la voix de l’Alien confirma son manque flagrant de culture sur l’humanité :


« Tout l’East Side peut me passer dessus. Je suis prête à me battre. »



Il est possible de tirer une princesse de sa culture guerrière, mais il est impossible de lui retirer son honneur de combattante. La voix était plus calme, plus douce, peut-être même contraire à son apparence monstrueuse lors de sa première apparition. La chevelure infinie de la rousse touchait ses hanches, les caressaient à chaque pas quand elle regardait des boîtes d’objets brisés ou de tissus déchirés dans le container.


Grâce à sa grandeur extraordinaire, elle pêcha des morceaux au hasard d’une main rapide. Un habit long et noir vint couvrir son corps musclé, attiré par le sang séché sur le col d’une robe usée – probablement celle d’une traînée assassinée chez le boucher. K observa les manches arrachées, le col éventré plein de sang avant de voir ses cuisses recouvertes du tissu mince. Ne trouvant aucun attrait spécifique pour se battre ou se protéger à cet habit, la créature se questionna sur les motifs de son interlocuteur à insister sur le fait de se vêtir. Sortant ses cheveux de son dos meurtri, le faciès de la rouquine se pencha sur un côté pour entrevoir de loin le tibia de l’humain.



« Je suis désolée pour votre jambe. Je promets de ne plus vous brûler. »




Non, elle n’avait pas oublié les mots de l’étranger…K ne voulait pas s’engager à être pacifique à l’égard d’un assassin, mais il était le premier de son espèce à ne pas décharger son arme à feu sur elle. Le regard bas, les tempes rosées, la rousse croisa ses bras sous sa poitrine, avant de lancer un regard furtif derrière le profil de l’humain. Les flammes de l’incendie ravageaient encore les entrepôts, laissant une douleur planer au fond de ses iris ensoleillés d’émeraudes.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMer 21 Oct - 15:34

La situation est compliquée, et si j’allais dire « potentiellement dangereuse » il fallait bien noter que c’était bien plus que ça. La jeune femme était aussi dangereuse qu’elle était séduisante. En tenue d’Eve, on aurait pu croire à une fille de petite vertu, mais j’avais compris entretemps que cette situation, cet état et ces réactions étaient relativement accidentels. Il n’y avait absolument pas de raison de penser qu’elle pouvait se calmer d’un coup et la voir foutre le feu à des types si fort qu’ils avaient fini en tas de cendres en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, c’était clairement quelque chose qui pouvait calmer. J’essayais de m’en sortir alors, en marchant certes sur des œufs mais en faisant en sorte de pouvoir m’en tirer sans me faire cramer la gueule. Ce n’était pas tellement que j’y tenais, à ma tronche, mais c’était clair que j’étais du genre à vouloir me tirer des mauvais pas envers et contre tout. Il ne fallait pas que je relâche ma vigilance ; la rouquine semblait complétement à côté de ses pompes et il était assez clair qu’un caprice de sa part m’enverrait illico presto au paradis des poulets rôtis.


Elle me supplie presque pour que je me tire, mais lui tourner le dos me fait infiniment plus peur que tout le reste des actions que je pourrais entreprendre. Je ne comprends pas très bien ses réactions en tout cas. Je ne sais pas si cette fille est bourrée, choquée ou droguée, ou si elle n’a pas simplement les neurones qui se disent merde. Dans tous les cas, ça renforce en moi le sentiment de danger et la proximité n’arrange rien. Elle reste silencieuse et concentrée un moment, comme si mon langage et mes mots suffisaient à la remettre un peu les pieds sur terre… Et les flammes refluent alors sur son corps, s’éteignent jusqu’à ne laisser qu’un grain de peau quasi parfait et des chairs couleur d’albâtre. Toutefois, cette pureté du premier coup d’œil ne se vérifiait pas une seule seconde une fois que l’on s’attachait à une inspection attentive. Je secouais la tête quand elle parlait de se battre.



| Non. Dans cette tenue, tu n’es pas prête ; et quand je disais te passer dessus il était surtout essentiellement question de te faire salement baiser par tous les connards du coin. Tu comprends ce que ça veut dire ? Tu attires l’œil, la rouquine, en plus de cramer les gens t’es pas discrète une fois que tu te tires d’une situation potentiellement très dangereuse. |


Elle a l’air fière, en tout cas. Et pas qu’un peu fort en gueule. Du genre à péter les rotules de ceux qui l’emmerde, ou de les conduire au bûcher. Dans un cas comme dans l’autre, ça promet du vilain. Elle commence à se radoucir alors, et je me dis que j’ai plus de chances en cas de confrontation ; je peux faire feu en deux ou trois secondes maximum, tandis que la voir s’apaiser pouvait aussi me donner du temps pour me tirer de ce guêpier si le besoin s’en faisait sentir. Elle s’excuse en constatant les guenilles qu’elle a trouvées, me disant qu’elle promettait de ne plus me brûler. Je me détendais imperceptiblement, car sa promesse étrangement semblait valoir quelque chose. Je me rapproche, ajuste sa tenue pour mieux cacher ses seins, ses cuisses et ses épaules. Je ne peux pas la couvrir de ma tenue tactique ; l’harnachement est un peu long à retirer et j’ai besoin du kevlar sous le masque que je retire enfin pour lui faire voir mon visage.


| Vous êtes quoi vous, bordel ? |
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyJeu 22 Oct - 4:21

Une situation simple. Se lever, voler et partir. C’était la seule option qu’elle envisageait, mais autant il était naturel pour elle de s’évaporer de la vue du mortel, autant aucun indice ne lui permettait de deviner si cet espèce possédait les mêmes pouvoirs qu’elle-même. Le néant dans sa tête ne lui inspire rien de bon : seulement d’autres doutes qui s’ajoutaient aux premiers survenus dans sa tête. Ça puait la charogne, ça puait la mort, ça puait la détresse. Les yeux lumineux de la créature fixèrent l’humain, alors qu’il s’approchait.
Sans ses flammes, elle semblait presque vulnérable…Ou se sentait-elle plus fragile sans son profil de guerrière?


À ses phrases, l’assassin répondait au quart de tour. La rousse ne ressentait pas la peur qui ravageait son ennemi. Au contraire, tout était vide en elle. C’était presque dévastateur de voir cette sensation intarissable être capable d’occuper autant de place. Comment pouvait-elle faire disparaître ce mal de vivre? En brûlant?


Brûler d’autres vies ne lui apportait rien…Encore avait-elle brûlé des cannibales et des criminels de la pire espèce. Mais, pouvait-elle survivre à la culpabilité qui lui rongeait les entrailles? Ces hommes auraient dû avoir un jugement devant une assemblée, et des pénalités à remplir auprès de la société. Certes, tout autour de K, rien ne montrait l’ordre et la discipline d’une société. La seule dont sa mémoire s’évoquait partait en fumée sous le souvenir d’un faciès aux yeux lumineux : un être dont la grande beauté ne pouvait que soumettre à l’esclavage celle qui la désirait, et se laisser joliment consumer par ses maltraitances.


Et…sous ces traits familiers, seul l’amour le plus fort conquérait l’âme de la créature qui commença à trembler à son seul sentiment – à son ange damné aux cheveux ténébreux. Ne voulant pas partager l’existence de la seule personne qui hantait sa mémoire, à l’éveil de son feu et de son désir insatiable, de son besoin d’appartenance et de reconnaissance à l’égard de cette personne, seule la douleur suivit le plus grand et le plus unilatéral amour de sa petite vie. À son amour suivit la haine. À son désir surgit l’absence. À sa présence révéla l’absence.


Le visage blanc, pâle, lumineux de la créature se penchait vers le sol davantage. La noirceur de son cœur augmentait tellement au fil des secondes : seules des ombres naquirent pour rassurer la frigidité de son caractère, l’absence flagrante d’une culpabilité, et la candeur de la découverte. Aux mots de l’assassin, une minute de silence rayonna entre eux. Puis la voix féline, douce s’éleva de nouveau dans un ton autant glacial que candide :


« Si, je suis prête à me battre. Porter du tissu ne change rien. S’ils veulent me baiser salement, je ne comprends pas le problème. Ces sales cons et ces sales intelligents n’ont pas besoin de ma permission. Ils prennent ce qu’ils veulent. C’est la loi du plus fort. N’est-ce pas? »



Un second silence suivit le premier, K redressa son regard de feu vers le mortel avant de renchérir :


« J’étais inconsciente. J’étais leur prisonnière. Ils avaient le droit de me découper en morceaux et de me dévorer après m’avoir baisé. J’ai fait preuve de faiblesse et je méritais probablement ce sort. »



L’assassin semblait toujours sur le qui-vive, plus alerte qu’un prédateur en chasse. K calculait ses mots, ses actes, son temps. Pourtant, elle ne bougeait plus. Encore moins quand la main de l’humain s’approchait de sa silhouette pour en ajuster le vêtement sombre et taché de sang. La rouquine n’eut aucun sursaut à son approche, mais ses tempes devinrent rosées en signe ultime de trahison. La promesse de ne plus le brûler lui revint en tête, mais K ne désirait aucunement faire plus de dommages. Même si cette paix temporaire devait lui coûter quelques litres de sang ou la vie en soi.


Enfin, il retira son masque – pourquoi portail-il un faux visage sur le sien, d’ailleurs - avant de lui poser une question plus compliquée de la situation elle-même. K pencha son visage sur le côté légèrement pour tenter de comprendre sa dernière phrase. Hélas, ce fut un échec lamentable pour leurs efforts de communication. Relevant un sourcil, montrant une ingénuité pure, blanche, éthérée, la créature dit d’une voix désabusée :


« Je suis un bordel? Qu’est-ce que c’est? »



Elle semblait satisfaite de pouvoir fournir un brouillon de réponse à son interlocuteur avant d’ajouter d’un ton tout aussi froid et tranchant que la lame acérée d’un couteau une question probablement digne du petit Candide. Décidément, la rouquine semblait souffrir d’une politesse incommensurable par-dessus le marché. Elle ne parla plus, semblant tomber dans le regret d’avoir partagé ses pensées.


Doucement, la rousse recula d’un pas vers l’arrière – lissant le tissu sur ses cuisses et jetant un coup d’œil à l’incendie qui glaçait toujours l’horizon. Le mortel devrait tenter de la tuer ou partir, pour lui offrir un brin de rédemption dans cet enfer vivant. Quelque chose de candide planait sur ses traits fiers, hautains, presque une enfant dans un corps de femme.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyLun 16 Nov - 18:36

Je ne sais pas du tout quoi faire de cette femme. Tant que mes alarmes internes ne me laisseront pas un peu en paix il sera compliqué pour moi de faire quoi que ce soit, mais je me dis que l’aider, au moins un peu, ça contribue sans doute déjà un peu à la calmer et à la rendre moins susceptible de tout faire cramer au moindre caprice. Sérieusement, j’en avais véritablement marre des monstres de foire qui se trimballaient à Gotham, ou plus généralement dans tout le pays. Il y en avait encore combien, des horreurs pareilles ? Avec tout ce qu’on avait pu voir et traverser au fil du temps, il était permis de douter que l’on voit un jour le bout du tunnel des drames et des tragédies. Je ne croyais pas un seul instant dans le fait qu’il soit possible un jour que l’on se retrouve à faire la paix avec des gens à moitié timbrés qui pouvaient au moindre caprice carboniser des bâtiments entiers et tout ce qu’ils contenaient, voire les pulvériser, les faire s’effondrer… Il y avait même certains de ces monstres, de ces méta-humains que la DIA dont j’avais fait partie avait pu suivre la trace, qui se nourrissaient de chair humaine. Que pouvait-on faire sincèrement contre ce genre de personne, ou plutôt de chose ?


La jeune femme aux cheveux de feu ne semble pas se démonter. En fait, elle ne paraît avoir peur de rien, et c’est clairement quelque chose de compliqué que de savoir lire dans l’attitude d’une femme qui apparaît autant comme une forcenée. Elle ne semble pas non plus être dotée du plus petit sens commun, comme si elle n’était pas de ce monde, comme si elle en avait oublié tous les codes, tous les usages. Alors, j’essaie de la jouer intelligent, pour une fois. Je ne suis pas le dernier des cons. Pour avoir dirigé pendant des années une section de Navy Seal, il fallait savoir s’adapter en permanence, et faire en sorte de relever tout type d’obstacle, de défi. De pouvoir progresser, envers et contre tout.


Plus que ses mots, c’est comment elle me les sort qui me tend, qui m’effraie aussi. Je n’aime pas du tout ce drôle de sentiment ; elle parle comme quelqu’un qui pue la certitude absolue et la confiance en soi. Je n’ai jamais rencontré ce genre de timbre que chez les meilleurs tueurs de ma chère unité, et sachant très bien de quoi chacun d’entre eux était capable, je ne pouvais pas faire la fine bouche et m’imaginer qu’elle était sans danger, même une fois calmée. Je fronce les sourcils, quand elle évoque la possibilité de son viol avec un calme olympien.



| Ben euh… par les temps qui courent, ouais. Mais je suis pas sûr que tu aies vraiment envie qu’un de ces crétins plein de merdes ne pose ses sales pattes sur toi, pas vrai ? |


Je fais la moue, alors qu’elle est d’une dureté qui fait mal au cœur en même temps qu’elle est sans doute d’un pragmatisme absolu. Difficile dans ces circonstances de lui en vouloir de quoi que ce soit. Elle avait raison, au fond. Même si ça m’aurait cramé la gueule que d’admettre qu’une de mes filles puisse dire ça, alors qu’elles auraient le même âge aujourd’hui. Je hausse les épaules.


| C’est quand même pas cool, comme destin. De finir comme ça, je veux dire. Violée, butée, mitonnée et dévorée… Enfin, y’a pas beaucoup de façons pires de crever. Mais on choisit pas toujours. Alors t’as raison, t’avais qu’à faire gaffe. |


Ce qui caractérise les vieux tueurs des forces spéciales, c’était leur absence au fond de toute compassion, sauf pour les gens qui comptaient pour eux. Les autres n’étaient que des cibles, ou des non-personnes, des boulets, des témoins, des individus qui pouvaient parfois se transformer en cibles, parfois en personnes à protéger. Mais dans tous les cas, de la viande. Ni plus, ni moins. J’essayais en tout cas d’en savoir un peu plus, et restais frustré de ne pas y parvenir. Elle pose une question qui m’estomaque, me laisse encore une fois sans contenance. Mais putain de merde, qu’est ce que c’était que ce phénomène ? En tout cas elle était calme. Alors, je n’allais pas bouder mon plaisir ni ma satisfaction et faire en sorte de pouvoir créer une passerelle comme une assurance définitive, ou en tout cas moyen terme, de ne pas me faire incinérer par ses soins.


| Non, tu n’es pas un bordel. Tu es… Sens dessus, sens dessous. Tu es chamboulée. Pas toute seule dans ta tête, quoi. Un bordel, c’est un endroit où des filles et des mecs se font payer par ceux qui les baisent. C’est leur gagne pain, tu comprends ? Ils bradent du plaisir contre du fric… Euh, des rations. Tu sais au moins où tu te trouves, et qui tu es ? |
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Kory Anders
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMer 25 Nov - 7:55

Toujours, une attente entre la tentative de meurtre ou la fugue, à l’égard de l’étranger au profil de guerrier – incontestable. Certes, à la lueur intransigeante de son visage, la créature le jugeait trop stratégique, trop rigide. Brillants, les iris sans frontières de Kory affrontèrent le profil de Mirror sans se défaire de l’idée des menaces potentielles amenées par leur altercation. Une œillade à son tibia calciné, terminant de libérer sa fumée, laissa le regard enflammé de la géante se perdre entre les flammes étouffées de son premier incendie et les conséquences imprimées sur la chair de l’humain…


Doucement, la rousse – toujours à genoux – déposa ses mains sur ses épaules, lissant fermement les manches pour les étendre. Comme si elle portait une cape ou des équipements absents, comme si ce tic révélait un début de nervosité intangible chez ce personnage trop vertueux, trop élégant pour la race humaine.


Quelque chose d’indéniablement félin profilait sa silhouette, sa colonne trop agile, ses membres trop fins et sa chair trop chaude pour la simplicité. Par mégarde, certains filaments noirs de sa tenue commencèrent à voler autour d’elle, plongeant son ombre dans un magnétisme flagrant. L’énergie solaire et explosive de la femme semblait défier la gravité, à un degré quasi incompréhensible.


Ce fut ainsi que le mortel s’exprima de nouveau : relevant les mauvaises intentions des mains des autres hommes de sa race, rappelant à la rousse l’importance de son consentement. C’était probablement une grande erreur. Du type à plonger l’amnésique dans un moment plus tragique, plus ordurier que n’importe quelle autre vision en ce monde détruit par la criminalité et l’absence de justiciers hors-la-loi. Les flammes au loin englobèrent toute la concentration de Koriand’r qui vacilla dans son autre monde : la couronne de Tamaran lui fut visible.


Un joyau retiré de la chevelure noire pour décorer la sienne, décorer ses boucles composées de feu vivant – intouchable. Koriand’r aperçut durement la nouvelle expression de l’homme : incapable de la comprendre, de la saisir dans son classement de ressentis. La couronne elle-même brûlait, vivait d’une énergie majestueuse, laissant le profil félin remplir sa dette envers son royaume. La créature vécut de longues minutes au sein de son souvenir, avant d’écouter les murmures sombres de son paternel lui dictant ses prochains commandements : devenir la traînée, l’esclave de la Citadelle.


Devenir le jouet de la personne qu’elle aimait le plus au monde. Devenir un vaisseau d'obéissance, de malheur et de mort intérieure. Et, à la demande de celle qu'elle aimait, laisser un nombre des guerriers horribles la profaner. Seul. En groupe. De toutes les méthodes possibles. De l’intérieur comme de l’extérieur. Les profils de ces reptiles humanoïdes continuèrent longtemps de la hanter, avant de disparaître dans un rayon cataclysmique qui avorta toute pensée dans le cœur de la rebelle.


Un soupir, alourdi de détresse, la saisit. Les mots de l’homme résonnèrent longtemps devant elle avant de traverser ses tympans remplis du discours du Roi de Tamaran. Ses épaules devinrent plus hautes, plus fières. Avant de laisser la guerrière surpasser tout sentiment d’abandon, toute impression reliée à une seule once de faiblesse.


« Non. Je ne désire pas être violée. Certes j’apprécie la fornication ordinaire comme beaucoup d’espèces vivantes. Je crois que mon espèce -nous ne sommes clairement pas de la même- partage ses connaissances de cette façon. Est-ce que ces actes possèdent une autre symbolique sur votre planète?»



La seconde phrase semblait plus inédite, dite dans une froideur légendaire au sein d’une bouche chaude – voluptueuse. Parfois, elle sembla chercher le bon mot pour traduire sa pensée, incapable de terminer sa dernière phrase sans douter elle-même du sens de cette dernière. Bien que la créature se lança dans la collaboration de leur discussion étrange, une fois encore.


« Je crois que la pire mort est de dévorer des parties de son propre corps tout en demeurant conscient pour observer la scène. Ça ou faire du mal à un chat. »
Oh, pauvre humain, si un chat passait dans le coin, même si la princesse en fugue ne possédait aucuns repères, rien ne pourrait lui oublier sa dévotion extraordinaire à la race féline. Ni les frites. Ni les armures en bikini violettes. Ni le Big Bang. Enfin, l’inconnu s’expliqua, offrant à la jeune Alien une autre opportunité de tenter de s’exprimer – de répondre au meilleur de ses capacités.


Le sang continua de couler du côté droit de sa tête, faisant une promenade sur sa gorge et son buste, alors que de grandes mèches rousses de sa chevelure devenaient dorées, blondes d’un simple reflet. En quelques secondes. De plus, la chair blanche pâlissait à vue d’œil : ses lueurs métalliques devenaient de plus en plus livides, cadavériques, mortelles. Seuls ses iris semblaient défier sa faiblesse, de refuser de s’afficher dans un autre angle que celui de la puissance.


« Je vois…Je, je »



Une déglutition suivit. Alors que ses yeux semblaient étouffer des flammes, des larmes qui s’évaporaient en fumée au cœur de leur énergie infernale. Éphémère et impossible à maîtriser. Un regard de conquérant prêt à détruire l’univers entier pour réparer sa douleur.


« Je ne sais pas ce que je suis, qui je suis…Ou ce qu’est cet endroit. »



Et enfin, un silence salvateur s’installa entre eux.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyLun 14 Déc - 16:30

Je devais me tirer de là. Cela devait faire quoi, un million de fois que je me le disais, que je me le répétais ? J’étais pathétique. Infichu de suivre le dernier devoir qu’il me restait, de faire en sorte de pouvoir enfin un peu coller à ma nature, d’assumer ce que j’étais. Franchement, maintenant qu’elle était là, fragile, presque sans défenses puisque les flammes avaient reflué, qu’est-ce qui m’empêchait de l’allumer ? Une balle dans la tête. Deux dans la poitrine. Trois tirs en deux secondes, et c’en serait fini de la menace. Je pouvais faire passer ça pour n’importe quoi, pour un esprit chevaleresque, pour un peu de compassion, pour… Je ne savais même pas ce que c’était, en vérité. Je ne savais pas ce que je ressentais. Depuis quelques jours, tout était confus. Je ne faisais rien de sensé. Je réagissais à l’impulsion, à l’opportunité. Je me sentais comme jadis, avec mes petites filles. Quand sur le toit de la véranda je leur montrais une pluie d’étoiles filantes ; quelque chose d’éphémère, qui brûlait avec fureur avant de disparaître. La migraine m’avait fichu la paix, globalement. Aujourd’hui en tout cas. Elle revenait comme un métronome par moments, pulsant aux limites de ma conscience.


Ce n’est pas du désir. Ca aurait pu. Elle est magnifique, cette rouquine. Elle est nue. Candide. Offerte. J’ai bien des tares, des défauts, mais je ne suis pas de ce genre-là. Je trace ma route, déjà avec quelqu’un d’autre, pour ce que signifie aujourd’hui d’avoir l’espoir d’une telle relation. Une comète, je vous dis. Destinée à brûler jusqu’à l’incandescence, avant de disparaître. Je suis plus proche de la fin que du début. Jusque quand ? Des minutes, des heures, des jours. Des années ? Je n’espérais pas. Le temps ne guérissait rien. Il rendait juste les choses pires encore. Alors, c’était quoi ? Du paternalisme, pour une fille qui aurait pu à peine être plus âgée que mes filles si elles avaient vécu ? Sans doute pas non plus. J’avais déjà tué des jeunes gens, depuis que j’avais enfilé le masque au miroir. J’en avais tué à la pelle. Des enfants aussi. Dans ce que j’estimais être de la compassion, selon leur passif. Donc ce n’était pas ça non plus, qui me guidait auprès de la jeune femme.


Je devais partir. Si je n’étais pas capable de rationnaliser, c’était donc que je n’avais sans doute absolument rien à faire là. J’avais déjà senti qu’elle était pas nette, mais ses interrogations suivantes me le confirment.


Sainte Marie, mère de Dieu. Sans doute une copine de Superman. J’étais verni. Les pouvoirs auraient dû me mettre sur la piste. L’amnésie n’avait sans doute rien à foutre là, c’était ballot quand même de traverser la galaxie pour tout oublier en cours de route. Petite veinarde, elle au moins ne se rappelait visiblement rien des horreurs que la vie se chargeait de faire subir à ceux qui en faisaient l’expérience. Je mâche ma réponse un instant, fuyant son regard. J’étais encore en présence d’une sorte de divinité d’outre-espace, qui pouvait me carboniser la gueule, mais qui pouvait aussi « partager son savoir » en se faisant baiser.


Bravo la vie, là j’avais plus rien à dire. Je refixe la sangle à l’arrière de mon crâne, et je serre pour que le masque tiennent bien en place. Je sens sa chaleur et sa privation d’espace, contre mes chairs ainsi captives. Je savoure. Comme si c’était mon propre visage que je pouvais retirer et remettre.



| D’accord. Alors si t’aimes pas ça, cache un peu ton corps. Ici, les beautés font pas long feu. C’est pas le pays du bonheur et de l’amour, tu vois ? Un autre que moi t’aurais foutue KO avant de t’avoir foutue tout court. Chez nous, c’est pas du savoir, le sexe. Chez nous c’est juste l’expression d’un besoin. |


Cruelle façon de voir les choses, mais n’était-ce pas aussi le cas de l’amour ? Un besoin, qui quand il n’est plus ressenti, ne couve que la haine et le rejet. Comme cela arrivait trop souvent, maintenant.


Elle semble quand même mal en point. Je ne peux pas l’aider. Je ne peux déjà pas m’aider moi-même… Et une fille avec des pouvoirs comme les siens… A quoi servirais-je ? Et pourquoi, encore une fois ? Elle semble farouche, mais amoindrie. La blessure continue de pisser. Et elle m’explique qu’elle ne sait rien. Je soupire sous mon masque, ce qui rend un bruit sourd, comme une bête baillonnée. Je réarme mon fusil que je reprends en main, contrôle la bonne position du pistolet sur le holster de cuisse, de mon couteau de combat de l’autre côté. Je relève les yeux masqués sur les siens. J’hésite, encore. Quelqu’un de bien lui tendrait illico presto une main secourable. Une main douce et chaude, synonyme de compassion et d’espoir.


Je n’étais pas quelqu’un de bien.


Je tire de ma poche de veste, sous le pare-balles, un carnet sur lequel je griffonne quelques mots.



| Je sais pas si tu sais lire, mais c’est l’adresse d’un tripot qui engage des jolies filles. Ils te fourniront un toit et un salaire pour te payer des fringues et de quoi manger. Mais tu devras sans doute faire gaffe à tenir éloignées les mains baladeuses. Fais gaffe à tes fesses, si tu veux pas te faire ouvrir en deux par un fils de pute de Crime-Alley. |


Je m’éloigne, mais jette finalement un dernier regard.


| Dis que tu viens de la part de Mirror. |


Et je me tire, avant que le quartier ne sente de trop le roussi entre l’incendie qui continue et les vautours humains qui vont venir se gargariser du bain de sang. Charognards des temps modernes en quête d’armes et de rations.
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MessageSujet: Re: Death Dance [ft. Jonathan Mills]   Death Dance [ft. Jonathan Mills] EmptyMar 5 Jan - 6:19

Une main rugueuse et glaciale, synonyme d’indifférence et de désespoir. Une tension invisible entre deux âmes plus révélatrice que la nudité, les mots ou les intrigues. Le Mal était l’invité primordial de cette rencontre. Le dédain et la répulsion, ces deux thématiques commencèrent à s’inviter lentement entre l’assassin et la créature féline. Elle tuait dans la pureté, dans la candeur comme si cette réponse n’était qu’une nouvelle impulsion naturelle de son organisme à la suite de tous ses mauvais traitements subis.


Lui semblait tuer pour d’autres raisons : que la créature ne connaitrait jamais, ne soupçonnerait jamais l’ampleur même de sa complexité. Incertaine dans sa misère, l’ancienne esclave reçut chacun de ses gestes et de ses mots avec calme.


Un calme trop sournois, trop limpide pour dissimuler la moindre intention vile. Contrairement à lui, la créature semblait prête à tenir parole – à être la bête de foire encore une fois pour ces créatures humaines dont la bienveillance était inexistante en ces temps bizarres. La rouquine aurait peut-être dû retenir l’assassin, tenant d’une main ferme et brûlante le papier à l’écriture saccadée, inélégante. Au creux de son caractère vide, militaire rimait un charisme muet.


Un de ceux impossibles à comprendre sans en ouvrir le livre. Cet homme, un exemple de son espèce parmi les autres, avait choisi de ne pas lui faire de mal. Même si la pensée avait dû le traverser des milliers de fois sur sa voie de sortie : la créature fixait de ses yeux hallucinogènes les gestes de l’humain dont le profil resterait un mystère à tout jamais.


C’était peut-être la raison qui l’empêcha de dire quoi que ce soit, avant d’accepter cet abandon comme un autre. Rien qu’à ses traits, la princesse déchue devinait une dureté d’âme plus robuste que la meilleure des armures. Certes de revoir un semblant de son propre reflet brisé coupa le souffle à la Tamaranéenne qui ne put s’empêcher de détourner son faciès vers les hangars décimés par les flammes. Bientôt, l’ancien mannequin deviendrait une pyromane en cavale : victime de ses propres pulsions, victime de sa haine contre l’humanité. Ne savant pas si cette espèce était d’un rang inférieur ou supérieur au sien, la créature ne comprit pas toutes les mises en garde de l’assassin. Certes elle lui fit un signe de la main, délicat et léger comme sa véritable nature à elle. Sans compter l’ombre d’un sourire timide.


Une sorte de félin de l’espace perdu sur Terre par une malchance incroyable. Quelqu’un qui n’avait plus de repères, mais qui essayerait de s’aventurer sans honte dans cet environnement rempli de menaces, de destruction et de désespoir…Dans un Gotham beaucoup plus criminel, plus dangereux et fou que Starcity. Par réflexe, Kory brûlerait le mémo après l’avoir mémorisé. Les symboles, bien qu’incompréhensibles pour son esprit sauvage, devinrent gravés en elle comme tous ces poèmes guerriers sur la guerre et l’honneur. Beaucoup excédait les six mille mots.



Les autres textes dans sa mémoire étaient étranges, parlant de missions, de successions et de traités de paix…Tant d’éléments pour la plonger dans une transe de silence et d’apathie. Et, quelques jours plus tard, la créature sans nom rencontrerait les fils de pute de Crime Alley avant de faire exploser son premier immeuble. D’attirer l’attention du plus célèbre des clowns de Gotham. De créer une série d’incendies inexpliqués sous le profil d’une géante indomptable au langage incompréhensible. Et d’oublier, par la fréquentation intermittente des drogues métalliques, la rencontre de l’assassin prophète et de ses précieux conseils.



FIN

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